Après avoir abordé la terre et l'air dans les tomes précédents, la série prend un peu l'eau avec ce troisième tome.
Déjà le petit supplément publicitaire sous forme d'un journal à l'ancienne de quatre pages (le Hauteville House Tribune), composé de croquis et d'articles sur le tome et les auteurs, n'est pas disponible en Belgique.
Au niveau du scénario on continue d'apprécier ce mélange entre l'historique (guerre de Sécession, conquêtes françaises au Mexique, etc.) et le fantastique. On peu également se réjouir des références et inspirations diverses, quelles proviennent de la littérature (les nombreux éléments tirés de
Jules Verne tels les scaphandres) ou du cinéma (comme L'ectoplasmeur des frères Mauguy, tiré de Ghost Busters). Mais, j'ai l'impression que ce troisième tome pousse le bouchon un peu trop loin à ce niveau et qu'à cause de cela le tout perd un peu de sa crédibilité. Je pense entre autres aux séances de spiritisme de madame Nostra et en particulier à l'apparition du monstre marin qui évite à l'histoire une fin abrupte.
Au niveau de l'histoire, j'ai trouvé que cela avançait un peu trop lentement, même s'il n'y a pas matière à s'ennuyer car l'action est omniprésente et le tout reste fort captivant. le nouveau rôle donné au personnage d'Eglantine est assez intéressant et l'on se réjouit déjà de sa rencontre éventuelle avec Zelda.
Au niveau du dessin, malgré quelques proportions indigestes, je reste grand amateur du style, c'est dynamique, lisible, la colorisation impeccable et le découpage cinématographique très réussi.
Bref, le moins bon des trois tomes jusqu'à présent pour ma part, mais ce n'est pas trop grave car
Fred Duval et
Thierry Gioux ont promis de mettre le feu dans le quatrième tome qui se nommera Atlanta. ;)