Jour J, HS : Mai 68

« Et si »...

Numéro hors-série de la série BD uchronique « Jour J », qui refait l'histoire en se demandant "et si ça c'était passé autrement..." Édition spéciale Mai 68, publiée à l'occasion du cinquantenaire des événements et rassemblant les tomes 6 et 8 de la série.

Intitulés respectivement « L'imagination au pouvoir » et « Paris brûle encore », et augmentés d'un cahier didactique sur les "Journées de Mai", ces deux volumes ont pour point commun d'imaginer la suite de ces insurrectionnelles si elles s'étaient transformées en révolution institutionnelle et sociale.

Pêchant par leur manque d'originalité, car après l'ordre, devinez quoi, vient le chaos, elles ont tout de même l'intérêt de nous parler de ces événements majeurs sur un rythme enlevé et décalé. On se régale dans le premier des délires architecturaux d'une « imagination au pouvoir » qui est incapable d'inventer un nouveau modèle de société, et le dans le second, emporté par le souffle d'une guerre civile sanglante et destructrice impossible à maîtriser.

À lire donc, pour ceux qui s'intéressent au sujet, ou pour s'en approcher sous un autre angle plus coloré et dynamique. Dans tous les cas, tout reste à construire...
« Et si », donc, « Et si »...

Lu en avril 2018.

j'ai lu cette BD il y a un certain temps; elle faisait partie d'une excellente série consacrée à l'uchronie. Dans ce volume, une invraisemblance m'avait heurté (il peut paraître paradoxal de faire un tel reproche à une oeuvre de ce domaine, mais, si l'auteur de l'uchronie est bien sûr libre d'imaginer les évolutions de son choix, il droit le faire à partir de la situation exacte qui prévaut lorsqu'il intervient pour modifier le cours des événements)
En l'occurrence, alors que l'Armée d'Allemagne, sous le commandement du Général Massu, fait mouvement vers Paris pour y rétablir l'ordre, elle est arrêtée par des troupes commandées par le Général de la Bollardière. cela est radicalement impossible , d'abord parce que La Bollardière, placé dans le cadre de réserve, n'avait plus aucun commandement, ensuite parce que personne ne l'aurait suivi, détesté et méprisé qu'il était par la quasi-totalité des officiers en raison de ses positions sur l'Algérie, et enfin parce que l'essentiel du corps de bataille blindé, notamment les chars lourds, était stationné en Allemagne, donc sous le commandement de Massu; il n'y aurait pas eu grand'chose à lui opposer.