La série de bande dessinée uchronique Jour J se poursuit avec son quatrième volume : Octobre noir. La particularité de cet épisode est de poursuivre le récit du volume précédent, Septembre rouge que j'ai lu juste avant et dont je vous avais parlé ici.
Le récit reprend peu de temps après la fin de l'épisode précédent :
" 1917. Bonnot et
Blondin, envoyés en Russie par Clemenceau pour assassiner le tsar, arrivent au moment où
Lénine rassemble ses troupes. Mais ils commencent à douter : et si les Bolcheviks, une fois au pouvoir, remplaçaient un autocrate par un autre ? Aidé par les marins anarchistes de l'île de Kronstadt, le duo se lance dans un pari fou dont le résultat ne sera pas celui attendu par Clemenceau ... "
Nous sommes toujours dans une Europe uchronique de 1917, où la France a été vaincue très tôt dans la Première Guerre Mondiale et où le Kaiser allemand et le Tsar russe s'apprêtent à signer un accord de paix qui entérinera la domination allemande sur l'Europe occidentale.
Réfugié à Alger où il dirige le gouvernement en exil de la France libre, à l'image de
De Gaulle entre 1940-1944, Clemenceau a envoyé un drôle de duo pour mener un action de choc : assassiner le Tsar pour faire échouer l'accord de paix germano-russe. Ce drôle de duo est composé de Blandin, le commissaire de police fidèle au Tigre, et de Bonnot, l'anarchiste de la fameuse bande qui porte son nom. Après avoir permis l'évasion de Bonnot de sa prison au large de Marseille, Blandin l'a accompagné en Suisse et on les retrouve désormais en Russie, à Petrograd (anciennement Saint-Petersbourg, capitale de la Russie tsariste).
Les deux français, Blandin et Bonnot, soutiennent les efforts révolutionnaires de
Lénine, Trotsky et d'une brute géorgienne nommé Staline. Les agents du Kaiser, soutenus par la police secrète tsariste, les pourchassent et vont tout faire pour les arrêter et comprendre ce qu'ils viennent faire en Russie. La Révolution russe va avoir lieu, mais pas forcément de la façon dont elle s'est déroulée en réalité, et c'est l'un des intérêts de cet épisode.
Par rapport à la première partie relatée dans Septembre rouge, j'ai trouvé ce deuxième épisode bien meilleur, avec des enjeux forts et un récit bien mené. Les conséquences des aventures russes de Blandin et Bonnot sur l'histoire européenne sont bien racontées à la fin de l'album, et on assiste ainsi à une seconde uchronie dans l'uchronie, ce qui m'a bien plu.
Je vais certainement me pencher prochainement sur d'autres uchronies proposées dans cette collection Jour J, et je ne manquerai pas de vous en parler ici !