La série BD Jour J construit ses intrigues autour d'uchronies historiques. Ce 33éme tome est la suite directe du tome 32 Sur la route de Los Alamos, autour du rôle de l'arme nucléaire dans la fin de la seconde guerre mondiale.
Oppie – le fameux professeur Oppenheimer – a finalement refusé de mener à son terme la construction de la bombe atomique. Depuis, il est poursuivi par le FBI, le KGB, et même par un Elliot Ness, sorti de sa retraite alcoolisée. Tout le monde veut récupérer le scientifique, protégé par ses nouveaux amis « clochards célestes »…
Mais avec cette version de la fin de la seconde guerre mondiale, l'état major US est obligé d'envisager un débarquement terrestre au Japon : l'opération Downfall. Et le temps presse puisque Staline a lui aussi décidé d'envahir le nord du Japon.
Le scénario part en roue libre s'agissant d'Oppenheimer. Les quelques pages sur ce qu'aurait pu être une intervention sur le sol japonais sont plus intéressantes. Vu la résistance très vraisemblable de la population, les pertes potentielles annoncées dans le récit font froid dans le dos. Les dessins sont plutôt réussis.
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L'évasion d'Oppenheimer continue dans ce second tome où, heureusement pour la réussite de cet album, nous allons sur d'autres lieux de l'action. Premièrement avec les scientifiques qui continuent le projet Manhattan et accouchent d'une bombe. A voir ce qu'ils pourront faire avec ? L'armée américaine a décidé de lancer son offensive terrestre sur le territoire japonais, la fameuse opération Downfall. Dommage que celle-ci ne soit pas plus développée. J'aurai souhaité y retrouver en images une uchronie sur cette bataille que j'ai lu il y a quelques temps : la montagne de feu de Coppel.
L'album se termine avec une conclusion étonnante et très utopique mais pourquoi pas, on peut se permettre de rêver, cela n'enlève rien à cette uchronie très bien menée.
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Denys réalise un parcours sans faute sur ce tome 33 de Jour J, avec quelques magnifiques scènes à illustrer, mais aussi quelques scènes d'action impressionnantes. Il semble s'amuser avec ses personnages.
Lire la critique sur le site : Sceneario
- non, je me suis mis à boire le jour où j’ai compris que Hoover, mon patron, savait très bien où se trouvaient les mafieux que j’essayais d’attraper. Il jouait aux courses avec eux, le jeu était truqué, vous aussi, vous vous êtes aperçu que le jeu était truqué, pas vrai ?
- il nous ont dit que les nazis allaient construire une bombe, qu’on devait y parvenir avant eux, et lorsqu’on a compris qu’ils étaient loin d’y arriver, ils nous ont dit : « pas de problème, les gars, maintenant que le boulot est fait, ça serait con d’arrêter, on va la lancer contre le Japon ! » mais le Japon n’a jamais eu de programme nucléaire.
- pourquoi ne se rendent-ils pas ?
- personne ne leur a dit que c’était possible. Il faudra les tuer jusqu’au dernier ! Tous... femmes et enfants compris, il faudra tous les tuer...
- 42 porte-avions, 24 cuirassés, et 400 destroyers et escorteurs. 14 divisions, tu ne reverras jamais ça, Jimmy, un demi-million d’hommes !
- je ne reverrai jamais ça parce que demain on sera tous morts.
"Jour J, qui a tué le président ?", Fred Duval, Jean-Pierre Pécaud, Colin Wilson, éditions Delcourt
Conseil lecture de la bande dessinée par Stéphane Nappez, co-fondateur de l'association Baraques Walden.
Entretien mené à l'Abbaye de Jumièges (département de la Seine-Maritime)
Vidéo : Paris Normandie