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EAN : 9782266222372
492 pages
Pocket (05/09/2013)
  Existe en édition audio
4.19/5   7757 notes
Résumé :
Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes… Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l’une, les yeux couleur nymphéa, rêve d’amour et d’évasion ; l’autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d’un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1130) Voir plus Ajouter une critique
4,19

sur 7757 notes
Nymph et… Ahhhhh (je m'arrête là, neuf ça suffit !) fausses mauvaises raisons de ne pas lire Bussi :

1. Je ne sais même pas si Nymphéas est un tableau de Monet ou de Manet ?

C'est évident ! Edouard Manet a peint le déjeuner sur l'herbe, le fameux "Déjeuner sur l'herbe"…
Et Claude Monet c'est celui qui a peint le… "Déjeuner sur l'herbe" aussi deux plus tard… mais pas le même.

Mince alors, comment les reconnaître ?
En fait, Manet est plutôt femmes nues dans un décor sombre alors que Monet les préfère en robes sous une belle lumière.

Conclusion, aucune femme n'étant visible sur les Nymphéas, ces tableaux s'avèrent donc des Monet !

2. Je confonds nénuphars et nymphéas ! Je n'ai pas vraiment la main verte…

Bon, c'est très simple : les nénuphars (Nuphar luteum) ont des fleurs jaunes qui mesurent 4 - 5 cm ; les nymphéas (Nymphéa alba) sont plus décoratifs, avec des fleurs blanches, roses ou rouges qui, avec une vingtaine de pétales, atteignent 10 à 12 cm de diamètre. (1)

Mais alors, comment fait-on si les Nymphéas sont noirs ?

Une seule solution, il faut le lire ce roman de Bussi ...pour le savoir.

3. Je ne connais rien de Bussi

Eh bien, détrompez-vous, sans le savoir, vous avez surement entendu le « Clair de lune » qui a fait l'objet de nombreuses exploitations dans des films (2).

Plus sérieusement, après « un avion sans elle » (que je n'ai pas lu), Bussi a écrit son second roman « Nymphéas noirs » dont le récit se déroule dans le village de Giverny. A ne pas confondre avec Cheverny, le château de Moulinssart dans Tintin (au moins sa partie centrale) !

4. Ruquier et sa bande sur Europe 1 ont littéralement sulfaté le dernier Bussi « N'oublier jamais »

N'ayant pas lu ce roman, je ne peux pas juger les critiques faites sur le dernier livre de Bussi.
Maintenant, aucun chroniqueur n'avait lu de Bussi auparavant.
Votre argument ruquiesque ne tient donc pas une seule seconde !

5. Je suis bien incapable de résoudre des énigmes

Il s'avère juste que le mystère de Giverny exposé en deux pages et demi au début du roman est gratiné et vous colle à la peau quasiment jusqu'à la fin.

Pourtant, Je l'ai lu et relu au moins quatre-cinq fois et… j'ai tout de même échoué dans la résolution de l'énigme.

Eh bien tant mieux, c'est le but d'un polar !

6. Trois femmes dont deux doivent mourir d'ici treize jours, c'est trop cruel !

Il est vrai que les dés sont jetés dès le départ sur trois femmes du village, Fanette une fillette de onze ans douée pour la peinture, Stéphanie une institutrice redoutablement séduisante et enfin une vieille femme vraiment aigrie par sa triste existence.

On espère évidemment que la vieille va plutôt mourir au détriment de la plus jeune mais on s'attache également à la superbe institutrice du village.

Je sais que c'est dur mais... un peu de courage tout de même !

7. La forme l'emporte un peu trop sur le fond, non?

La mécanique de narration est fondamentale dans ce livre et ce stratagème ne peut fonctionner qu'une seule fois il est vrai. Mais je trouve, à l'image de l'excellent « Un pied au paradis » de Rash, que la construction du récit est très réussie et maintient le lecteur sous tension du début à la fin.

8. Et le fond, il tient quand même la forme ?

Même si je ne suis pas un fan absolu de peinture, ce livre m'a permis de découvrir l'univers de Monet et m'a donné envie d'en savoir beaucoup plus sur cet homme et sa peinture.

La prochaine fois que je tomberai sur un tableau de Monet, je ne porterai plus le même regard sur son oeuvre. Que dire de plus !

9. ♫ Noir c'est noir, il n'y a plus espoir ♪ Je n'ai plus d'argument à faire valoir…

Tu liras donc « Nymphéas noirs » !

(1) Pour l'anecdote, je suis tombé sur un petit film produit par Truffaut (la marque de jardinerie) qui explique notamment la restauration de l'actuel jardin botanique de Giverny, jadis créé par Monet avec l'aide de Monsieur Truffaut…

(2) écrits par Debussy et utilisés dans de nombreux films comme Ocean's Eleven ou Twilight entre autres
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Giverny. Claude Monet. Les Nymphéas. Un petit village de Normandie mit sous cloche ! Un paysage d'avant-guerre figé, pétrifié ; une simple illusion, un parc d'attraction pour permettre à des milliers de touristes venus du monde entier de se promener dans le décor qui fut celui du génial et excentrique Claude Monet quand il peignait avec bouillonnement, entêtement, ses « Nymphéas… »
Dans ce site en carton-pâte, hors du temps, sans âge, un crime est commis selon un étrange rituel. La victime, Jérôme Morval, est né au village. C'est un homme brillant et complexe, l'un de ces hommes qui ont besoin de prendre des revanches sur eux-mêmes. Un homme riche, à « conquêtes féminines », dévoré par cette passion dangereuse de dénicher par tous les prix un « Nymphéas » inconnu.
Trois femmes de générations différentes évoluent en marge de ce crime. On sent confusément qu'elles sont liées par un mystère épais, lourd, funeste, et que la mort de Jérôme Morval fait partie, d'une manière ou d'une autre, de ce secret.
Il y a la petite Fanette d'abord, peintre en herbe talentueuse, pétillante, frondeuse, pleine de vie, soulevée par des rêves gigantesques, adulée par les garçons de son âge… Un boulevard s'ouvre devant elle… Puis il y a Stéphanie, belle comme une princesse ! Elle est ce genre de femme que tous les hommes, de sept à soixante-dix-sept ans, désirent. Et pour finir, la vieille dame sombre qui passe inaperçue. Comme d'ailleurs tous les vieux, parce qu'ils n'ont plus guère d'importance… La petite souris noire, comme elle se nomme, voit tout pourtant, enregistre tout… Dans ses longs monologues, elle persifle, raille, dézingue. Ils sont emplis de peine, de désespoir, et de rage contenue. Une prophétesse de malheur qui sait beaucoup de choses.
Les inspecteurs Benavidès et Laurenc font de leur mieux pour confondre l'auteur du crime. Chacun à sa manière ! Logique, calme et posée pour le premier ; flamboyante, désordonnée, et basée sur la conviction intime pour le second… Durant l'enquête, ils aperçoivent le mystère qui unit les trois femmes, ils tournent autour, le touchent du doigt, le reniflent… Mais parviendront-ils à le percer ?
Le final des « Nymphéas noirs » est totalement imprévisible et éblouissant. Il m'a pris par surprise, m'a sauté à la gorge, explosé à la figure… Les derniers mots m'ont fait picoter les yeux. Mon premier Bussi.
Chapeau bas !
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mea culpa
Il y a trente ans maintenant je faisais mon service militaire à Vernon.
Ville voisine de Giverny à peine à 10km, pourquoi mea culpa ? j'ai honte de vous dire que je ne connaissais pas Claude Monet et son fameux jardin.
Si je vous disais maintenant que c'est mon peintre impressionniste préféré et que ces fameux nymphéas un de ses tableaux que je préfère. Mea culpa.
Ma charmante belle-soeur m'a prêté ce roman je l'en remercie.
donc l'histoire vous l'aurez compris se passe à Giverny. un meurtre a été commis la victime, Jérôme Morval chirurgien ophtalmologue, amateur de peinture et de femme. L'enquête piétine , mari jaloux ou amateur d'art ?
à qui profite le crime ? tout ce que je peux dire sans divulguer l'intrigue, c'est que la fin est énorme.
Bon je retourne à mes tubes de peintures et mes pinceaux.
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Nymphéas noirs - Michel Bussi - 2011 : Il aura fallu vingt pages, les toutes dernières, pour faire d'une banale enquête policière un des livres les plus marquants et émouvants de son époque. Il faut bien avoué que l'histoire en elle même pouvait paraître ronronnante. A la suite d'un meurtre commis à Giverny, l'absence de suspects entraînait les policiers chargés de l'enquête à patauger dans les grandes largeurs. le petit paradis terrestres qui vit Claude Monnet terminer tranquillement sa vie était pourtant le théâtre idéal pour s'atteler sans trop de difficultés à une enquête qui s'avérait somme toute plutôt bien balisée. L'homme avait peint là ses fameux nympheas points de départ de quasiment tous les mouvements qui traversèrent l'art pictural au 20° siècle. La beauté champêtre et l'apparente quiétude des lieux cachait pourtant le souvenir d'autres meurtres tous plus ou moins liés à la personne retrouvée assassinée dans le cour d'eau entourant la ville. Mais quand l'inspecteur principal tombait amoureux de la trop belle maîtresse d'école, les sentiments obscurcissaient alors ses capacités intellectuelles au point de perdre de vue toute obligation d'équité. Outre cette enseignante pleine de charme, une petite fille incroyablement douée pour la peinture et une vieille dame inquiétante traversaient régulièrement les pages sans qu'aucun lien ne semble les unir. de plus pourquoi la possibilité que Monnet ait peint des Nymphéas noirs mettait il ainsi la ville en fusion ? Craignait on encore comme au temps de l'obscurantisme une sorte d'intervention diabolique qui permit à Monet de toucher au génie en échange de son âme? Au fil des pages s'égrainait l'impuissance des policiers et alors qu'on était prêt à lâcher l'affaire en criant à l'escroquerie intellectuelle tombait un dénuement qui laissait le lecteur pantelant et sans souffle... saisissant !!
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Nymphéas Noirs par ci, Nymphéas Noirs par là.
Forcément, à force de se faire titiller la curiosité, un jour, on finit par craquer.
C'est juste une question de volonté.
De fait, je vais désormais pouvoir me joindre à la meute et hurler de concert les louanges de ce Bussi millésimé.

Versant bien plus dans le lard que dans l'art - je vous glisserai discrètement la recette du lard frit au chouchen délicatement saupoudré de son beurre de cacahuète et saindoux, vous devriez m'en dire des nouvelles, et là je m'adresse aux survivants - ce court périple à Giverny taraudait le béotien en puissance que je suis.
Et pis non. Bussi s'avérera passionnant sans jamais être chiant.

Un crime.
Un petit village pittoresque où chacun se connaît, où chacun compose avec ses secrets mais surtout ceux des autres.
Le cadre est posé.
Reste plus qu'à dévoiler le tableau, ce que fera habilement un Michel Bussi véritablement très inspiré.
Bouquin d'ambiance s'il en est, l'auteur divertit tout en initiant à Monet et son œuvre le plus naturellement du monde.
Et que dire de cet ultime twist final où le narrateur ceumcrz trzwwwtz pzt tyyrwzzzq ! Bluffant d'originalité. Le lecteur en ressort sonné, un léger sourire aux lèvres, ravi d'avoir été manipulé de la sorte !

Non, vraiment, à moins de faire de l'anti-Bussi primaire, aucune raison de snober ces Nymphéas Noirs à la beauté toxique.

4,5/5
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critiques presse (1)
BDZoom
25 janvier 2019
Si vous adorez l’Impressionnisme, Monet, Giverny… cet album est fait pour vous ! Si vous aimez le polar, le vrai avec meurtres, enquêteurs, femmes fatales… cet album est également fait pour vous. Enfin, si vous admirez les beaux dessins, il est encore totalement fait pour vous. Et quand on apprécie ces trois domaines, alors on ne peut que tomber sous le charme d’un récit brillamment mené, subtilement construit (et c’est peu dire !) et illustré de façon époustouflante.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (375) Voir plus Ajouter une citation
- Personnellement, je ne comprends pas qu'on puisse tromper sa femme. C'est un truc qui me dépasse.
- Tu la connais depuis combien de temps, ta Béatrice ?
- Sept ans.
- Et tu l'as jamais trompée ?
- Non. (...)
- Pourquoi tu ne l'as jamais trompée ? Ta femme est la plus belle du monde, c'est ça ? Donc t'as aucune raison d'en désirer une autre ? (...)
- Mais belle ou pas belle, c'est pas la question ! C'est pas comme ça que ça marche. C'est débile de vouloir que sa femme soit la plus belle du monde ! Ca veut dire quoi, ça, c'est pas une compétition ! Une femme, il y en aura toujours quelque part une plus belle que celle avec qui vous vivez. Et puis même si vous décrochez miss Monde, miss Monde, au bout du compte, elle vieillira. Faudrait foutre dans son lit chaque année la nouvelle miss Monde, c'est ça ?
(p. 117-118)
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Je vous vois venir, vous vous dites qu'elle perd la mémoire, la vieille. Si vous voulez... N'allez pas me raconter qu'il ne vous est jamais arrivé de retourner toute une maison juste pour retrouver un souvenir, un objet à propos duquel vous n'aviez qu'une seule certitude : vous ne l'aviez jamais jeté.
Il n'y a rien de plus énervant, non ?
Je vais tout vous dire, ce que je tiens tant à retrouver, c'est un carton, un simple carton de la taille d'une boite à chaussures, rempli de vieilles photos. Vous voyez, ce n'est guère original. Il paraît que maintenant, j'ai lu ça, toute une vie de photos peut tenir dans une clé USB de la taille d'un briquet. Moi, en attendant, je cherche ma boite à chaussures. Vous, à plus de quatre-vingt-ans, vous chercherez dans votre fourbi un minuscule briquet. Bon courage ! ça doit être le progrès.
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Ils m'emmerdent, à l'hôpital, avec tous ces papiers. J'entasse comme je peux sur la table de la salle des imprimés de différentes couleurs. Des ordonnances, des certificats d'assurance-maladie, de mariage, de domicile, d'examens. Je glisse tout ça dans des enveloppes de papier kraft. Certaines pour l'hôpital, Pas toutes. J'irai peser et envoyer l'ensemble à la poste de Vernon. Je range les papiers inutiles dans une chemise blanche. Je n'ai pas tout rempli. Je n'ai pas tout compris, je demanderai aux infirmières. Elles me connaissent maintenant. J'ai passé l'après-midi d'hier et une bonne partie de la soirée là-bas.
Chambre 126, à jouer la presque veuve qui s'inquiète pour son mari qui va partir ; à écouter les propos rassurants des médecins et des infirmières. Leurs mensonges.
Il est foutu mon mari ! J'en suis consciente. S'ils savaient ce que je peux m'en foutre.
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Stéphanie vide son verre de vin et sourit pour elle-même. Jacques continue de parler de cette maison sur les bords de l'Eure, des brocanteurs de la vallée qu'il faudrait aller visiter pour la meubler…..Stéphanie écoute distraitement. Pourquoi fuir …. La réponse à ses questions est si banale. Vieille comme le monde. La maladie des jeunes filles qui se rêvent autrement : cette soif d'amour de la Bérénice d'Aragon. L'ennui insupportable de la femme qui n'a pourtant rien à reprocher à l'homme à côté duquel elle vit ….. Aucune excuse, aucun alibi. Juste l'ennui, cette certitude que la vie est ailleurs. Qu'une complicité parfaite existe autre part. Que oui, ces lubies ne sont pas des détails mais l'essentiel…. Que rien d'autre ne compte que de pouvoir partager le même émoi devant un tableau de Monet ou des vers d'Aragon.

(page 355)


N.B. : j'ai été agréablement surprise de trouver ces quelques lignes dans un polar. C'est bien écrit. Il y a quelque chose de mélancolique à la Emma Bovary.
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-Tu te fous de ma gueule, Sylvio ?
-Pourquoi ?

-Tu veux vraiment me faire croire que tu collectionnes les barbecues ?
-Je ne vois pas où est le problème. Vous verriez, de jour. On doit même être quelques milliers de fugicarnophiles dans le monde…

Laurenc Sérénac se baisse et masse son genou.
-Fugi-machin-truc, ça signifie « collectionneur de barbecues », je suppose ?
-Ouais ! Enfin, je ne suis pas certain que ce soit dans le dictionnaire.
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Vidéo de Michel Bussi
L'auteur normand à succès Michel Bussi présente son nouveau livre "Mon cœur a déménagé" sur BFM Normandie. Après plus 12 millions de livres vendus en France, l'auteur revient avec une 17ᵉ histoire située dans la ville de Rouen : Ophélie a grandi dans un environnement difficile et a dû se remettre du meurtre de sa mère à l'âge de sept ans. Aujourd'hui étudiante, elle décide de prendre sa revanche sur la vie. "L'écrivain décrit son livre comme un récit "de vengeance", un "roman sur l'enfance".
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