Travis, tome 7 : La tarentule

Ce tome 7 marque la conclusion d'une trilogie nommée Vitruvia.
Si les événements se recentrent autour du hameau des chênes, il en va tout autrement du récit global. On se rend compte petit à petit que cette simple histoire de destruction cache en réalité un événement de plus grande ampleur et qui concerne les deux héros, Travis et Nyrki, chacun à leur manière. C'est le moment des révélations. Travis, qui était présenté jusqu'ici comme un mercenaire aventurier dans l'âme se révèle être bien plus que cela dans l'écheveau général. Duval étoffe son personnage tout en gardant bien à l'esprit ses préoccupations. Travis ne fonce pas tête baissée, et on découvre un personnage droit, honnête et juste. Nyrki est quant à lui un personnage beaucoup plus profond qu'il n'y paraît et une véritable confiance s'installe entre les deux personnages. Chacun des deux possède une vision très différentes des événements qui les touchent. Si le premier préfère le retrait, le second choisit l'action et la vengeance, le coeur débordant de ressentiments.
Cette trilogie a permis finalement de révéler la véritable identité de Travis, de lui adjoindre un co équipier plutôt efficace avec sa propre histoire, et donc sa propre voie à tracer, et une réorientation du récit. Il sera intéressant de découvrir comment l'auteur va faire évoluer leurs relations dans l'avenir.

Tout d'abord, on prend plaisir à retrouver le dessin de Christophe Quet qui est quand-même plus détaillé (surtout au niveau des décors) que celui de Ludwig Alizon, qui avait illustré le tome précédent.

Au niveau scénario, les histoires en parallèle des deux tomes précédents se rejoignent et l'on retrouve donc un album avec Travis et Vlad Nyrki. Une fois nos deux personnages favoris regroupés l'action reprend de plus belle et on se retrouve dans la trame classique de la série Travis.

Cet album vient clôturer un nouveau cycle qui au niveau graphique égale le précédent (avec exception du tome 6.2 illustré par Ludwig Alizon). Par contre au niveau scénario, même si ce dernier tome du deuxième cycle relève un peu le niveau des deux tomes précédents, on atteindra jamais le niveau du cycle précédent.

On en viendrait même à douter de l'utilité de ce nouveau cycle qui n'apporte quasi rien de neuf sur l'univers de Travis. Une contribution qui ne fait pas avancer le schmilblick, sauf qu'il ouvre très large la porte vers un nouveau cycle. Un troisième cycle que l'on espère plus original et meilleur que celui-ci.