Dès la première planche nous savons que nous affaire à un très bon XIII Mystery. le hasard du calendrier faisant bien les choses, il colle à l'actualité à l'approche des élections présidentielles outre Atlantique.
La lecture achevée, le constat s'impose : Calvin Max est le meilleur album de la série supplantant le sommet marqué (il y a bien longtemps déjà) par Little Jones. La seule petite précaution qu'il faut prendre est d'avoir lu l'album consacré à Martha Shoebridge, au risque de subir quelques révélations qui ne peuvent ici être contournées. Il en va bien sûr de même pour le cycle original de XIII consacré à la conjuration des XX, mais cela coule de source.
Corentin Rouge nous surprend d'emblée et le doute s'installe. C'est vraiment lui derrière les crayons ? Franchement, ne serait-ce pas plutôt Williman Vance ? le doute est permis tant le style est proche, très proche. Il faudra un coup d'oeil très exercé pour déceler ici ou là quelques différences... mineures au demeurant. Quelle claque visuelle et quelle belle surprise !
Le scénario est du tonnerre. Certes il est consacré à Calvin Wax que nous redécouvrons ici. le portrait est tout à fait réjouissant : sans scrupule, manipulateur, raciste, homophobe , sadique (pauvres animaux...), la liste est longue. le pire c'est que l'on s'attache malgré nous à un salaud pareil. Voici un méchant, un vrai méchant bien loin de ce que l'on nous a donné dans l'album aseptisé consacré à La Mangouste (qui devait selon
Van Hamme être l'affreux de service). En prime, l'on découvre pléthore d'autres têtes connues : Martha, Rigby (père) et les Sheridan...
Dessins magnifiques, scénario bien ficelé et concordant avec les albums précédents (le fait étant suffisamment rare pour être remarqué), thèmes d'actualité : voici un album réussi aussi surprenant qu'il puisse paraître de prime abord. A lire de toute urgence !