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EAN : 9782020604420
310 pages
Seuil (17/01/2013)
4.25/5   6 notes
Résumé :
1543. Un ancien compagnon de Cortés, Bernal Diaz del Castillo, écrit, à la fin de sa vie, L'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne, considérée encore aujourd'hui non seulement comme un document de première main, mais comme un authentique chef-d'ouvre littéraire, qui met en scène, sur fond de volcans mexicains, des conquistadores, des franciscains, des courtisans, des guerriers indigènes. Voilà la version officielle. Mais elle ne résiste pas à l'exa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est le récit d'une mystification littéraire au travers d'une enquête rondement mebée par Christian Duverger, spécialiste du monde méso-américain.
Nous connaissions le nom de Bernal Díaz del Castillo, qui aurait écrit "L'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne" (récit de la conquête du Mexique par les "conquistadores").
En fait derrière ce pseudonyme se cacherait le véritable auteur de cette épopée qui ne serait autre que... Hernán Cortés lui-même, le conquérant du Mexique.
C'est une découverte passionnante et qui va faire intervenir de multiples acteurs.;On voit ainsi les compagnons proches de Cortés, dont Alvarado qui va réaliser la conquête du Guatemala..
On y voit aussi un Charles Quint beaucoup moins puissant et sûr de lui que l'image que l'on se fait de lui habituellement.
Un Charles Quint contesté par les Grands de la Cour; qui finance par de lourds impôts sa "campagne électorale" afin de se faire élire Empereur du Saint Empire Romain Germanique, un Charles Quint durement critiqué car élevé à Gand et ne parlant pas un mot de castillan...
Cortés va déjouer à plusieurs reprises l'autorité du souverain et va même jusqu'à lui écrire pour l'informer qu'il a été élu capitaine général du Mexique...
On y voit enfin un écrivain bien connu du 19 ème siècle, José Maria de Heredia qui va mettre 10 ans pour traduire l'oeuvre de Cortés, alias Bernal Díaz del Castillo.
Un récit palpitant, une enquête qui se lit d'une traite..
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critiques presse (3)
Bibliobs
15 juillet 2013
Il nous entraîne dans cette curieuse histoire de faux, de manuscrit trafiqué et de légende colportée.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
01 mars 2013
Quelle histoire ! C'est une mystification sans égale que vient de mettre au jour l'historien Duverger, [...] Les révélations qu'il apporte au cours de sa magistrale enquête relèguent tous les cas de mystification littéraire connus (des gags de Boris Vian-Vernon Sullivan au cas Gary-Ajar) au rang d'aimables plaisanteries.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
28 janvier 2013
Le livre de Duverger ressemble, lui, à une psychanalyse orgueilleuse et sauvage. Il brutalise les fantômes tardivement académisés de la conquête.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Heredia décida de publier ses poèmes.
Il en fit un volume qu'il intitula "Les Trophées".
Et dans cet ouvrage, il y a encore toute une partie versifiée consacrée aux "Conquérants de l'Or".
"Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal..."
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Héritier de Maximilien d'Autriche, de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille, le roi d'Espagne Charles-Quint ploie sous les apanages.
Mais sa politique est illisible et contestée. Ses troupes sont entrées dans Rome en 1527, appréhendant le pape Clément VII et mettant la ville à sac, signant un acte de barbarie qui traumatisera durement l'Occident.
Il séquestre dans d'abominables conditions les jeunes enfants de François 1er retenus comme otages à la suite de la bataille de Pavie.
Ce roi, qui fait la guerre par procuration et gouverne sans gloire, a de surcroît du mal à se faire accepter par ses sujets espagnols.
Ils le voient comme un étranger.
Né à Gand, élevé en Flandres, il ne parle effectivement que le français et ne parviendra jamais à apprendre l'espagnol.
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Cortés va accompagner Charles Quint dans la catastrophique expédition navale contre les Barbaresques. Le roi, défait, abandonne définitivement l'Espagne en 1543; il part pour l'Allemagne.
Cortés vit en électron libre à la Cour, puis décide de retourner finir ses jours au Mexique.
Il n'aura pas le temps de s'embarquer; la mort le rattrape à Séville, en décembre 1547;
Il est le seul de tous les conquistadores à mourir dans son lit.
Ses partisans lui organisent des funérailles de chef d'Etat.
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Parti de Cuba en 1519 avec 500 soldats, 16 chevaux, 14 bombardes et 13 escopettes, Cortés a su, en deux ans, se rendre maître de l'immense territoire des Aztèques, à cheval sur deux océans et peuplé de 18 millions d'habitants. Aujourd'hui encore cet exploit garde sa part de mystère.
Mais Bernal Díaz del Castillo est là pour nous guider dans la compréhension des faits.
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