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Critique de willymjg


La jeune Jane débarque de son Chicago d'adoption pour venir s'installer pendant quelques mois dans l'appartement des Guérin dans le quartier européen de Bruxelles. Bien que fraichement débarquée en provenance d'un pays multiculturel, elle est secouée par la diversité de la population de son pays natal. Que peut-elle avoir comme souvenirs de ce pays quitté dès l'âge de dix ans ?
Dès les premières lignes, l'héroïne nous dévoile une fragilité psychologique culpabilisante et dès lors agressive. « C'était toujours la même histoire dès qu'elle ouvrait la bouche, son accent la trahissait, on la prenait pour une Américaine ». Désolé, petite Jane, mais en t'exprimant avec l'accent de Donald Duck, on ne te croira pas née dans les Marolles.
Venue étudier les lépidoptères et notamment leur classification phylogénétique au sein de l'honorable Musée Royal de l'Afrique centrale à Tervuren, elle avait fait appel à l'Agence Home Exchange à Chicago pour lui trouver ce logement sis dans un vaste loft.
Elle se repose, succombant à la fatigue du voyage, lorsque quelques heures après la prise de possession des lieux, elle découvre avec surprise un homme assis dans le fauteuil.
-« Ne vous dérangez pas pour moi Jane ! Jérôme Guérin, le fils. Mes vieux ne vous ont pas prévenue ? »
le fils des propriétaires est bien habilité contractuellement à occuper une chambre et certains communs. Un article du contrat d'échange avait complétement échappé à Jane et elle n'y avait négligemment accordé aucune importance.
Le décor est planté et après quelques lignes, nous tombons très vite dans les descriptions anatomo-physiologiques.
« L'oiselle était à son goût. La trentaine, blonde les seins comme des mirabelles. La dernière fois qu'il était tombé sur une fille avec des gros seins, à peine avait-elle ôté son soutien-gorge qu'il avait débandé. Mais maintenant, la résistance de cette femelle produisait son effet. Jérôme le sentait, ça serrait dans son jeans. Mais il fallait qu'il se calme. Laisser mûrir le fruit avant de le cueillir ».
Ce sempiternel début que l'on retrouve dans tout roman de gare, nous laisse présager une suite qui va découler de cette source intarissable des romans pseudo-psychologiques qui n'approfondissent jamais le caractère des personnages. du redondant. Pour l'un, mes vieux font ci, ma mère est comme ça, mon père ne pense qu'à son pognon. J'ai un frère, portrait de mon père, et moi, Jérôme, l'âme déchirée d'un artiste et jardinier) en chambre) de plantations sulfureuses. Ce qui me permet de glander. Pour l'autre, des parents formés d'un couple mixte, un père belge, une mère américaine en mal du pays qui persuade son mari d'aller vivre aux States où il va délaisser une carrière scientifique pour ouvrir une animalerie…
Nouveau pan de décor planté et on recommence. Moi, mon père est dans l'immobilier et avec son argent facile, il trempe dans des histoires. L'autre, fera surgir dans un délire littérairement annoncé un dédoublement de personnalité ou bien une usurpation d'identité… Mystère et surprise…
Car la jeune Jane, outre ses observations de ce que « les Grecs appellent l'âme des disparus »… des disparus… tente aussi des expérimentations tirées de la lecture du livre du Chaman Ximantu.
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