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Dans la péninsule de Loyalty island dans l'état de Washington - côte ouest des États-Unis - toute l'économie tourne autour de la pêche au crabe royal en Alaska, alors quand John Gaunt décède, toute la ville s'inquiète ; c'est que l'homme possède l'ensemble des bateaux, des équipements de pêche, des conserveries et des installations du port de pêche et il employeur de tous les pêcheurs. La situation est d'autant plus inquiétante que son fils Richard semble pencher pour une vente de l'ensemble des installations à des armateurs japonais. le jeune Cal, douze ans, souffrant de l'absence de son père lors des campagnes de pêche et délaissée par sa mère dépressive, va subir lui aussi, les contrecoups de la mort du grand propriétaire ; les mensonges et compromissions dans la petite communauté vont refaire surface.

Dans ce premier roman, Nick Dybek décrit la petite communauté de pêcheurs et le déclin économique qui se prépare et s'attache au destin du jeune Cal qui doit apprendre à vivre sans ses parents, confié pendant la campagne de pêche à Betty North et son fils Jamie un an plus âgé que Cal. Beaucoup de questions hantent le jeune garçon qui voit sa mère partir chez sa soeur, n'assumant plus sa vie de femme de pêcheur, elle qui ne s'intéresse qu'au jazz ou aux films d'auteurs mais surtout après la disparition en mer de Richard, l'héritier, lors d'une dernière campagne de pêche. Cet évènement déclenche un malaise dans la communauté, une disparition bien à propos qui pose questions et qui plonge la petite ville dans un climat délétère.
C'est un roman dont l'intrigue est très intéressante mais dont le rythme est lent, avec de nombreux retours en arrière qui ne facilitent pas la compréhension des faits et des dialogues dans lesquels il n'est pas toujours évident d'identifier les personnages, mais ce bémol ne doit pas décourager le lecteur car Nick Dybek réussit à ménager un certain suspens avec des retournements de situation et surtout une belle écriture et une grande culture de la musique et du cinéma.
La mer les emportera, premier roman intéressant sur le plan de l'intrigue et très bien écrit (et traduit).
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Jusqu'où peut on aller pour garder son travail et assurer sa survie ? Cette question se pose aux pêcheurs de Loyalty Island lorsque le propriétaire des bateaux et de tout le matériel meurt, laissant pour unique héritier son fils, qui envisage fortement de se débarrasser de tout en vendant à l'étranger. A quoi vont se résoudre les pêcheurs ? Au meurtre ? Peut etre pire encore ? le narrateur se trouvera face à un effroyable dilemne que nous ne saurions l'aider à résoudre.

Voilà un beau romen, juste et sensible qui parvient parfaitement à sonder les liens pouvant se tisser entre des hommes soumis à de certaines conditions, à une certaine tension.

La mer les emportera est un roman passionnant, il nous prouve une fois de plus que derrière chaque honnete homme peut se cacher un bourreau, et que la vie change tout etre humain.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce roman retrace l'histoire d'une petite ville à la frontière de l'Alaska, tout au nord des Etats Unis : Loyalty Island. En fait, il s'agit d'un petit bout de terre, une presqu'île plus exactement. La vie y est rude et taciturne. le seul gagne-pain des hommes c'est la pêche dangereuse dans les eaux glacées de l'Alaska. Tout appartient à John Gaunt, l'entreprise, les droits de pêche et autres autorisations, le matériel, les navires. Quand ce dernier décède, il laisse tout à son fils unique, qui n'a aucun intérêt pour l'entreprise. Il ne vit d'ailleurs plus dans la région.

C'est alors que la vie du jeune Cal va être complètement chamboulé. Sa mère n'est pas de la région, elle vient de Californie, elle a suivi Henry, le père de Cal, par amour, mais depuis, elle s'ennuie à la limite parfois de la dépression. La mort de John, son seul ami, va la chambouler encore plus. Les langues commencent à se délier, laissant présager qu'il s'agissait bien plus qu'une simple amitié. le père de Cal, quant à lui, est près à tous les actes, même les plus inavouables pour tenter de garder son emploi et sa passion, la pêche.

Cal va alors devoir faire un choix, laisser agir son père, l'épauler, ou au contraire le dénoncer, lui qui l'aime tant et qui le voit comme les héros de l'île au trésor.

On ne sait pas tout de suite quel a été le choix de Cal. L'auteur nous raconte d'abord à travers les yeux de Cal adulte, les souvenirs de cette époque. L'écriture est parfois lente, mais ce n'est pas un roman d'action, au contraire ce roman d'apprentissage pousse à la réflexion.

Je dois dire que c'est un roman qui m'a fait réfléchir sur les actes et les décisions que l'on prend parfois difficilement. Qui n'a jamais regretté une fois dans sa vie d'avoir agi impulsivement ou même de manière réfléchie pour quelque chose qui paraissait juste à ce moment là mais sans en mesurer pleinement les conséquences.

Roman dramatique, La mer les emportera, est un roman plein de réflexion, qui nous parle du quotidien, de la famille et de la loyauté.

Je remercie une nouvelle fois Les Editions Presses de la Cité pour leur confiance.

Ce roman est disponible depuis le 28 août 2014 chez votre libraire.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Quand la survie de toute une population de pêcheurs ne dépend que d'un homme, nous savons dès le départ que ce roman sera l'histoire d'un drame, d'une lutte entre les intérêts personnels de l'héritier Richard Gaunt et l'avenir des pêcheurs de Loyalty Island (Etat de Washington), eux qui partent six mois de l'année vers le grand Nord, pêcher le crabe royal d'Alaska.

Entre le riche héritier indifférent qui veut céder l'entreprise aux Japonais et Henry, Sam, Don qui luttent pour leur gagne-pain, qui va gagner ?

Le fils de Henry, le jeune Cal, va jouer un rôle essentiel dans ce drame. Il ne connaît guère son père, souvent absent et silencieux, sa mère Donna s'enferme dans un studio en sous-sol pour y écouter ses centaines de vinyles, avant de finalement partir pour Santa Cruz (Californie) mettre au monde une petite fille. Fatiguée d'être femme de marin.

Cal, ado âgé de treize ans à peine, au milieu de la nuit, sort silencieusement de sa chambre pour écouter les conversations des pêcheurs inquiets et prend ainsi connaissance de leur plan.

Un énième roman sur le milieu de la mer et des pêcheurs, avec tous les clichés habituels ? Pas exactement. C'est aussi une réflexion sur la fragilité d'un monde, sa dépendance aux intérêts financiers qui priment tout, sur l'indifférence des nantis quant à ceux qui peinent pour les enrichir, sans jamais voir un juste retour de leurs efforts.

C'est aussi une bande-son riche et variée, de jazz, de musique américaine. Un suspens se trame dans le sous-sol de la maison familiale. de vraies-fausses nouvelles concernant Richard. La solidarité des jeunes avec un autre jeune en difficulté, la loyauté obligée envers leurs parents, des choix impossibles à faire.

Roman à suspens, roman social, roman sur l'apprentissage, l'amitié, les sentiments contradictoires, l'impossibilité de communiquer avec ceux qu'on aime. Roman complexe, vivant, riche en événements, en émotions. Pas tout à fait à la hauteur cependant selon moi pour l'évocation du monde des marins-pêcheurs, de l'océan, de l'Alaska.

La traduction semble bien rendre le style de l'auteur, si on veut bien oublier tous ces « pour ne pas que » passablement crispants...

Mais c'est un premier roman, prometteur à mon avis.
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Le décor dans lequel se déroule l'histoire imprègne chaque personnage, chaque émotion. Tout est à l'image de ce triste petit village de pêche, enclavé, tourmenté, maussade, austère... Comme si rien ne pouvait être beau, comme si les belles choses ne pouvaient pas être à Loyalty Island.

Les larmes ont coulé sur mes joues de la rudesse des sentiments dans laquelle évolue le héros... un adolescent... un enfant... qui passe après la pêche et l'Alaska pour son père... après le chagrin et le mal-être de sa mère...

Et le plus terrible, celui dont on craint l'arrivée à chaque instant au sous-sol, Don, pêcheur acariâtre et effrayant s'avère être finalement plus complaisant et bienveillant que Cal lui même...
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Il n'est pas facile de faire la critique d'un livre qui ne m'a trop passionnée mais qui ne m'a pas non plus laissé indifférente.
Finalement ce qui m'a dérangé-et c'est là le paradoxe- c'est l'atmosphère : tendue, dramatique. Mais le but était sans doute de communiquer au lecteur le malaise des personnages.
Ils sont complexes, le climat glacial, le métier de pêcheur rude. Mais aucun d'entre eux n'échangerait sa place. A chaque saison de pêche, ils quittent leur famille pour plusieurs mois.

John Gaut, patron de l'entreprise de pêche vient de mourir et son fils Richard hérite de toute sa fortune. C'est sur lui que repose la décision de donner ou non du travail aux pêcheurs. Henri, l'un d'entre eux est très inquiet et va tout faire pour influencer Richard. Mais Cal, son fils devine ses intentions. Quelle va être alors sa décision ?

J'ai eu du mal à suivre le déroulement de leurs pensées et bien du mal également à comprendre les états d'âme de la mère qui souvent s'enferme dans son sous-sol avec sa musique.

Je remercie les éditions presses de la cité et Babélio qui m'ont permis une nouvelle fois de découvrir un roman que je n'aurais peut –être pas choisi moi-même ainsi qu'un nouvel auteur.
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Dans ce roman, on voit d'abord comment des messieurs tout le monde finissent par se considérer au-dessus des lois, arguant (pour se donner bonne conscience) qu'ils n'ont pas le choix, et doivent agir comme ils le font. Et encore, dans le lot, tous n'ont pas le même discours. L'un d'eux se rend bien compte que le groupe est sur une pente glissante.
Il est terrible de penser que par égoïsme, par caprice, quelqu'un peut soudain décider de disposer de la vie d'un autre. Cela me rappelle «Le couperet», de Donald Westlake, et «Le dîner», d'Herman Koch. Là où le héros de Westlake semblait tenaillé par sa conscience, la plupart des personnages de Koch ne voyaient que leur nombril, et l'un au moins des personnages de Nick Dybek semble très bien dormir, même s'il sait que ses actes ont changé le cours de plusieurs vies.
[...]
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Défi ABC 2016-2017

Une ville qui vit de la pêche, le principal armateur meurt, son fils fait part de sa décision de vendre la flotte.
Au milieu de la tourmente, un adolescent, Cal, dont on ne sait finalement pas grand chose. Sa mère vient de Californie, elle écoute du jazz dans un studio aménagé au sous-sol, son père part pour les campagnes de pêche.
Pas un instant l'intrigue ne semble vraisemblable. Pas un instant le décor ne prend vie. Tempête ou grand beau, pluie ou soleil, conserverie ou cuisine, tout est plat, insipide, fade, inodore. Trahisons, amitiés, liens filiaux, rien ne sonne vrai.
Un roman qui m'a déçue, et ne laissera pas de grand souvenir.
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Loyalty Island est au milieu de nulle part. Sans les Gaunt et la pêche, la ville n'existerait pas. On découvre une ville qui ne vit que par une seule activité, maintenue financièrement à bout de bras par une seule famille. Toute la ville dépend de cette manne. La mort prochaine de John Gaunt va pousser quelques hommes à faire des choix difficiles pour leur avenir. Cal va se retrouver, par inadvertance, au milieu de cette affaire, et il devra, lui aussi, faire des choix.
[...]
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La mer les emportera est mon tout premier titre de la Rentrée Littéraire 2014. Cal et ses parents vivent sur une presqu'île, proche de l'Alaska. Son père est pêcheur, comme presque tous les hommes du village et part chaque année pour de longs mois. Sa mère est souvent absente, elle s'éclipse dès qu'elle le peut et ment à tout va. le tout prend une tournure beaucoup plus sombre lorsque John, chef de l'entreprise de pêche décède et lègue tout son héritage à son fils, Richard, qui compte bien tout revendre. La vie de tout un village est menacée.

Cal est un adolescent perdu, en quête d'identité. Il va être confronté à un choix crucial et quelle que soit sa décision, elle aura des conséquences importantes. Il nous raconte donc son histoire non pas sans un certain suspense qui pousse le lecteur à vouloir connaître l'issue du roman. J'ai ressenti beaucoup de choses durant cette lecture comme la rudesse de la vie de marin, l'anxiété et l'indécision qui hante Cal et son ami Jamie, le grain de folie chez les femmes de pêcheurs, restées à la maison,… Mais surtout, j'ai eu l'impression de sentir le balancier de l'océan qui me portait tout au long de cette lecture avant de finir par se déchaîner.

C'est un roman certes dramatique mais que j'ai largement apprécié. Une lecture forte écrite par une belle plume et qui ne vous laissera pas indemne.
Lien : http://romansurcanape.fr/la-..
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