Jeux de lumière

Il y a des livres connus qui méritent d'être connu et des livres pas encore connu, mais qui méritent tout autant d'être connu ! C'est le cas pour " Jeux de lumière " de Aurélie Dye-Pellisson. C'est un livre que j'ai pris le temps de déguster tellement il était bon. La plume de l'auteure est un voyage en elle-même. J'ai pris autant de plaisir à découvrir l'écriture d'Aurélie que l'histoire.
Ce livre parle de passion, d'art, de théâtre. Est-ce qu'il faut culpabiliser quand on est "envahit" par la passion ou au contraire fut-il s'écouter et la vivre à fond ? Mais dans ce cas, est-ce que cela fait de nous une personne égoïste ?
Juliette est passionnée, elle est même habitée par l'esprit du théâtre. C'est son essences pour être heureuse. Sans ça, elle ne deviendrait que l'ombre d'elle-même. On vibre avec elle, on s'attache et on découvre ! Son amoureux n'est pas du même avis. Après avoir partagé 7 ans de vie commune, il aspire à des projets à deux où Juliette devrait renoncer à son métier passion. C'est un homme rempli d'amour, de bonté, mais dans l'incapacité de comprendre ce que ressent Juliette, car si pour Juliette tout tourne autour du théâtre, pour lui, tout tourne autour d'elle.
Tout en se promenant dans les rues d'Aix-en-Provence, on découvrira les choix, les questions, les doutes de chacun.
Les personnages sont particulièrement attachants, c'est vraiment un livre que j'ai "bu à petite gorgée" pour rester le plus longtemps possible imprégné dans l'univers de Juliette.
Ce livre parle d'amour. Est-ce qu'il s'agit de l'amour pour une passion ? Entre êtres humains ? Entre des personnages sur une pièce de théâtre... je vous laisse le découvrir !!!

C'est l'histoire de Juliette, technicienne lumière, en couple avec Laurent.
Mais c'est surtout l'histoire de cette équipe technique lumière qui s'occupe du spectacle « Songe d'une nuit d'été «  au festival d'art lyrique d'Aix En Provence. Nous la suivons dans sa tournée, à Aix puis Édimbourg.
Ce roman rend hommage à ces métiers de l'ombre, à ces passionnés qui sont en support. Ce qui est le cas de Juliette, que nous voyons éclore et s'autoriser à vivre à fond sa passion pour le théâtre, et ses passions en général, notamment amoureuse.
Ce roman est bien écrit, fluide, avec une bonne retranscription des ambiances, des paysages et des décors. Les citations de Shakespeare en début de chapitre permettent de s'immerger encore plus. J'ai passé un bon moment de lecture.

Heureux qui comme Ulysse ou moi a fait un beau voyage initiatique au féminin sur les pas de Juliette. de la page une à la dernière, on ne sait si l'avenir sera radieux et le doute crée l'émotion en suivant cette funambule sur le sentier tortueux de sa vie. On s'interroge avec elle à chaque bifurcation et le chemin n'en manque pas pour cette enfant du spectacle. Une éclairagiste écartelée entre l'appel de la forêt de planches de l'art lyrique, la chasse au trésor d'une oeuvre mystérieuse et son compagnon. Lequel n'a d'autre passion... qu'elle. le cyclo (toile de fond) est à la hauteur de cette rencontre entre le cornélien et le shakespearien, car Juliette nous fait passer la porte du Théâtre de l'Archevêché à Aix. Pas pour s'installer banalement dans les travées, le livret du "Songe d'une nuit d'été" à la main... Carrément de l'autre côté du rideau de scène et de ses pendrillons. Sous les jupes de l'opéra, plus formidable usine à gaz de l'art vivant, dont la création se décide en comité réduit quatre ans avant qu'elle ne mobilise des bataillons d'artistes comme de techniciens et que sa réussite se joue à un zeste d'ombre ou de lumière près.

Chère Aurélie,

Qu'est ce qui transforme un récit en une très belle histoire, de celle dont on dit qu'on a là, entre les mains, un très beau roman ? Quand se découvre avec ravissement ce texte qui va prendre son chemin en toi, qui loin de glisser sur ton esprit de lecteur va t'attraper profondément, inextricablement. Il est là, il t'agrippe, il t'entraine entre ses lignes et s'insinue en toi, te marquant plus fortement que tu ne l'avais envisagé.

Certes, les personnages, les lieux et les événements jouent un rôle important, évidemment qu'il est nécessaire que ce qui est raconté fasse sens pour toi. Mais quand cela va au-delà…

Quel est ce phénomène qui sublime la lecture, transmet des sensations incroyables, l'instant magique où le livre et toi ne faites plus qu'un. Ce petit plus, tu sais celui que l'on guette avec avidité, celui qui révèle le pouvoir des mots, de ceux que l'on devine choisis avec délicatesse, où se détecte le regard attentif de l'auteure, cet amour pour la résonance des phrases, celui où les syllabes sont converties en une image qui imprègne et dessine avec élégance chaque contour.

C'est cela que je veux te dire…Au-delà du récit, ton écriture, talentueuse, qui instaure une atmosphère, une poésie et délivre un plaisir intense. Écrire ainsi est pour celui qui te lit un tel bonheur. Toute la passion qui habite ce roman se vit à travers tes mots, cette musicalité que tu as su insuffler dans ton texte en totale harmonie avec l'intrigue, avec le cadre. Chaque pulsation, chaque vibration montent crescendo jusqu'à ce moment inévitable pour atteindre la véritable harmonie des coeurs. Et pour vivre pleinement ce bouleversant voyage, la mélodie douce et profonde qui bruisse agréablement à l'oreille du lecteur.

Donc, voilà, juste te dire quel beau roman tu nous as offert !!

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C'est lors du lancement de mon challenge #aspringwithshakespeare (sur Instagram et sur mon blog) que j'ai croisé la route d'Aurélie Dye-Pellisson. Elle m'a parlé de la sortie prochaine de son roman et m'a gentiment proposé de me l'envoyer. En effet, l'histoire de ce roman a un lien avec Shakespeare.

Eh bien aussitôt reçu, aussitôt lu ! Dès le début, j'ai été frappée par la passion de l'autrice pour l'univers du festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence et particulièrement de ses coulisses. Elle m'a confié avoir voulu rendre hommage à ces techniciens de l'ombre et franchement ça se ressent !
À tel point que je lui ai demandé si elle était de ce milieu. La réponse est non, mais elle a passé 2 ans à se documenter et à s'immerger dans ce milieu. Sa passion à ce sujet a été contagieuse. En fait, plus que les histoires de coeur, c'est la vie de ces techniciens qui m'a embarquée ! J'aurais bien aimé faire partie de cette petite troupe. Il faut dire que le théâtre et ses coulisses est un domaine qui m'a toujours attiré et que j'ai eu l'occasion de côtoyer plusieurs fois, mais pas de la même façon que dans ce roman.

Concernant les personnages, aucun n'est parfait ou exempt de défauts. le problème de couple que rencontre deux personnages est traité de façon juste, chacun ayant des torts. Cela m'a fait plaisir de lire cette égalité vraie. Ensuite, en filigrane, avec des citations appropriées à chaque début de chapitre, il y a Shakespeare. Il est là, à travers la pièce « le songe d'une nuit d'été » présentée au Festival, mais aussi dans les écrits anciens retrouvés par un vieil homme et qui vont aider un des personnage à ouvrir les yeux : là encore, on ressent l'hommage de l'autrice pour Shakespeare. Enfin, je voudrais parler du style d'Aurélie Dye-Pellisson : fluide, élégant, plein de poésie, j'ai sincèrement été charmée par sa manière d'écrire !

Un grand merci à Aurélie et aux éditions Red'Active pour leur confiance ! J'ai été ravie de ma lecture, que je recommande à tous les amoureux de la scène
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