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EAN : 9782350871622
186 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (31/03/2011)
3.46/5   104 notes
Résumé :

Tout semble réussir à cette famille BCBG de Bois-Joli, petite ville des Yvelines. Nathalie et Patrice Royer affichent sérénité et prospérité : deux enfants, une jolie maison, de belles situations.

Cependant, des non-dits couvent sous le vernis. Leur vie de couple est inexistante : Nathalie rêvede tromper son mari, tandis que ce dernier est déjà passé à l'acte.

De plus l'avocat respectable feint d'ignorer que son épouse n'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai dévoré ce livre court mais dense le temps d'un retour Lorient-Paris et pour faire la lecture à haute voix au conducteur, c'est l'idéal! Pas de risque d'endormissement au volant tant l'intrigue est rondement menée, le dénouement inattendu et étonnant...et les personnages caricaturaux certes mais attachants dans leurs manies et leurs réactions souvent à l'emporte-pièce!
Nous sommes à Bois-Joli, belle commune proche de Saint-Germain-en-Laye.
Tout n'y est qu'ordre, calme et volupté, belles maisons, carrières brillantes, enfants bien éduqués se retrouvant au prestigieux Lycée International..
Oui mais..
Voici une famille qui va connaître une histoire peu ordinaire, une histoire qui aurait pu arriver à n'importe qui..
Nathalie est agent immobilier, chargée de trouver des logements aux belles prestations pour des cadres dirigeants et représentants des professions libérales. Elle a atteint la cinquantaine et sent ses capacités de séduction décroître, inversement proportionnellement à la montée de ses frustrations: son mari est indifférent, entretient une liaison avec une dame du coin; ses enfants sont soit éloignés géographiquement ou "psychologiquement" comme son fils qui fait carrière dans la finance à New-York et sa fille qui est en pleine crise d'adolescence.
Un événement pourtant a priori banal, l'annonce par SMS du mariage prochain du fils, va basculer tout ce petit monde dans l'angoisse.
Je n'en dis pas plus: ce serait trop dommage de ne pas le découvrir par vous-même!
On ne lâche pas ce livre avant d'avoir découvert la fin!
Beaucoup d'humour pour égayer la lecture.
La description de la moyenne bourgeoisie catholique de Bois-Joli vaut vraiment le détour; elle a valeur d'étude sociologique tant nous découvrons (ou reconnaissons!) les codes vestimentaires, les tics de langage, les idées parfois toutes faites, les rituels, l'art de garder bonne conscience en toutes circonstances.
Un grand talent pour Dominique Dyens dont je vais lire prochainement les autres livres...
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Roman court et très surprenant de Dominique Dyens sans complaisance. Les dents ont plutôt tendance à grincer.
On y découvre un couple de bourgeois huppés, la cinquantaine, Nathalie et Patrice Royer. de bons revenus, une domestique (que Nathalie traite comme une merde), catholiques, de droite. le portrait dressé par leur fille Amélie n'est pas flatteur. Très vite, on sent cependant des failles. Même si j'ai trouvé Nathalie odieuse, je me suis vite prise d'empathie pour elle. Elle se sent délaissée par son mari qui ne la touche plus. Mais comme elle est trop bien élevée, elle ne prend pas d'amant. J'ai ressenti beaucoup de tristesse pour elle quand un soir, se mettant nue devant son mari, celui ci se détourne. Et puis il y a cette fameuse pièce où il ne faut pas aller. Enfin chacun a ses petits secrets...
Mais tout vole en éclat lorsque Grégoire leur fils annonce qu'il revient de son stage aux Usa avec sa future femme. Patrice refuse d'entendre parler de ce mariage dès qu'il apprend le nom de la jeune fille (tiens donc?) et Nathalie part très vite en vrille jugeant sa belle fille dangereuse.

On sort rapidement du cliché de la belle mère qui n'accepte pas sa belle fille pour aller vers une intrigue très surprenante. les relations entre les personnages sont complexes et inattendues. Beaucoup de choses que je n'avais pas vues venir.
Les pages se tournent très vite.
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Madame rêêêve... de tendresse, d'un amant, mais n'ose mettre son mariage en péril. Monsieur ne la touche plus, est plutôt désagréable avec elle... Un couple de bourgeois huppés en désamour, donc, et leur fille de 16 ans en crise d'adolescence.
Que s'est-il passé dix-neuf années plus tôt, et quid de la chambre bleue interdite ? Les visites en catimini de la mère dans cette pièce rendent le père furieux - pourquoi ?

Un roman qui ferre immédiatement son lecteur. le style fluide est très agréable, et on perçoit rapidement un mystère, ce qui rend la lecture absolument captivante, surtout lorsque l'affaire se complique - les destins des uns et des autres se croisant, les énigmes se multipliant.

Outre l'intrigue passionnante, la description d'une certaine bourgeoisie catholique m'a bien plu : mesquineries, jalousies au sein de cette 'communauté', avarice (à l'égard des employés de maison, par exemple)... mais église tous les dimanches et oeuvres de bienfaisance pour rester en paix avec sa conscience.

Un très bon moment de lecture - tout comme avec 'Par coeurs' de cette auteur, dans un registre complètement différent (recueil de nouvelles pour adolescents).
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Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, n'ayant pas pris la peine de lire son résumé, mais au final c'est plutôt une bonne découverte riche en rebondissement.


J'ai trouvé l'histoire d'Intuitions très ironique en soit : les Royer sont une famille assez étriquée et dans le paraître ou chaque chose est à sa place et ou chacun dit exactement ce qu'il doit dire. Il n'y a pas vraiment de place pour la fantaisie dans cette famille et du coup, quand tout vole en éclat, tout change du jour au lendemain.
L'histoire est également très ironique par les liens que l'on découvre entre les différents personnages au fil de l'histoire : je ne peux pas donner d'exemple précis sans spolier l'histoire, mais il est clair que le destin s'acharne vraiment sur les Royer. Et que l'humour du destin n'est pas toujours du meilleur goût (même si personnellement, je dois dire que ça m'a beaucoup plu !).
L'intrigue est vraiment très bien menée et très riche en rebondissement : personnellement, je n'ai pas vu venir grand chose. Dès que l'on pense que l'on a enfin compris l'histoire, la page suivante nous démontre le contraire. En soit c'est assez essoufflant, mais vu que le roman fait à peine 200 pages, c'est agréable.


Les personnages ne m'ont pas été particulièrement sympathiques. D'un autre côté, il faut dire aussi qu'ils sont difficiles à cerner, notamment à cause de leur passé trouble que l'on découvre au fur et à mesure. Et puis, je dois dire personnellement aussi, que les gens qui s'évertuent à montrer à tout le monde une image qu'ils veulent parfaite d'eux même, alors que leur vraie personnalité est a des années lumières, n'attirent pas vraiment ma sympathie...


L'écriture de Dominique Dyens m'a bien plu : j'ai beaucoup aimé son dynamisme qui fait qu'on l'on n'a pas le temps de s'ennuyer et sa clarté et sa simplicité qui fait que, malgré la multitude des informations, l'on est jamais perdu...
Intuitions est un roman court des plus sympathiques !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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La première partie d'Intuitions, de Dominique Dyens, est absolument délectable. Une comédie de moeurs qui épingle, avec une savoureuse cruauté, toute la petitesse et l'hypocrisie d'un couple de bourgeois, les Royer, engoncés dans une vie étriquée faite de certitudes hautaines et méprisantes. Au-delà de la description, très chabrolienne, des us et coutumes de cette famille des Yvelines, la romancière s'amuse à introduire un élément perturbateur avec le personnage de la fille cadette, dont elle nous livre des parcelles du journal intime qui dynamite avec une belle santé le quotidien et le mode de pensée de ses parents. Procédé facile, sans doute, mais très efficace. Jusqu'au milieu du livre, le lecteur jubile et le prochain mariage du fils, alors en stage à New York, avec une mystérieuse jeune femme, annonce un beau coup de tonnerre dans la routine des Royer. C'est en effet le cas, mais c'est précisément là où le roman dérape. le basculement vers le thriller est brutal, avec une mère qui pète les plombs et d'invraisemblables secrets de famille qui remontent à la surface. Plus rien n'est alors crédible et l'on frise le grand guignol avec un dénouement raté qui ajoute encore à la déception. C'est fâcheux, vraiment, de gâcher de si belles promesses.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A la droite du lit, l'homme porte un pyjama en percale rayée bleu et ses mules en velours, frappées d'un écusson doré, sont alignées à ses pieds.
Des bouffées de chaleur ont obligé la femme à côté de lui et à se découvrir, dévoilant ainsi un corps nu et flétri.
D'épaisses larmes coulent de ses joues et échouent au creux de ses clavicules.
Nathalie aimerait que son mari sache à quel point il l'a blessée, en refusant de céder à ce qu'il a nommé ses caprices.
Mais il dort à poings fermés ou fait semblant.
Désormais elle a cessé d'être une femme. Probablement a-t-elle atteint l'âge de mettre un terme à sa sexualité.
Mais pourquoi, dans ce cas, ses sens sont-ils aussi exacerbés?
Ses amies de Bois-Joli éprouvent-elles les mêmes drôles d'envies?
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Mes parents, puisqu'il faut bien les appeler ainsi, sont des petits-bourgeois. Cathos. De droite. Parce que les cathos de gauche c'est autre chose, mais je vous fais grâce d'une étude sociologique comparative qui serait fastidieuse et d'autant plus inutile que même un parfait abruti est capable de faire la différence entre ces deux catégories.
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Pourquoi la vie m'a donné des parents comme ça?
Comme si nous n'étions pas du même monde. Comment dire?
Je me sens tellement différente d'eux, au point que, régulièrement, je me demande s'ils sont bien mes parents.
Parfois j'imagine que j'ai été adoptée ou échangée avec un autre gosse à la clinique, du genre les Groseille-Le Quesnoy dans La vie est un long fleuve tranquille.
Mes parents sont des petits-bourgeois. Cathos. De droite. Parce que les cathos de gauche c'est autre chose mais je vous fais la grâce d'une étude sociologique qui serait fastidieuse et d'autant plus inutile que même un parfait abruti est capable de faire la différence entre ces deux catégories.
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La plupart des habitants se connaissent, et souvent d'une génération à l'autre. Car quand on est natif de Bois-joli, à moins d'un problème grave, on y reste toute sa vie.
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Elle ne trouvera jamais rien. Ni pétards,ni pillules,ni mots d'amour. Même mon ordi est archiprotégé.Actuellement,j'ai trois mots de passe pour sauvegarder ma vie!
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Videos de Dominique Dyens (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Dyens
24/04/2014 Héloïse d'Ormesson invitée de Michel Field sur LCI pour fêter les dix ans de sa maison d'édition et promouvoir une nouvelle collection SUSPENSE qui réunit uniquement des romancière du genre (Véronique Biefnot pour "Là où la lumière se pose", Aurélie de Gubernatis pour "L'Impasse" et Dominique Dyens pour "La Femme éclaboussée") www.editions-heloisedormesson.com
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