AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,56

sur 1185 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alors c'est donc ça un prix Goncourt ? Eh bien dites donc, c'est rudement impressionnant ! Sans aller jusqu'à prétendre qu'il s'agisse d'une nullité absolue, reconnaissons sans honte que c'est tout de même très, très faible voire un peu en-dessous. Pas certaine qu'on sache encore que ce bouquin existe dans cinquante ans.

À propos de honte, je ne crois pas qu'il serait une honte, quand vraiment une année de production littéraire est particulièrement creuse — ce qui est arrivé quelquefois — de ne pas attribuer de prix Goncourt. Car l'attribuer à un tel livre, c'est forcément décrédibiliser un prix qui se voudrait prestigieux. Essayez de trouver, par exemple et par curiosité, Les Loups de Guy Mazeline (vous savez bien, celui qui a honteusement ravi le prix Goncourt à Céline). Absolument plus personne ne lit ce bouquin (sous réserve que quelqu'un l'ait lu un jour, même à l'époque) et plus aucun éditeur ne prend même la peine de l'imprimer tant cette oeuvre était marquante.

Bref, je prédis à ce livre le même genre d'avenir. D'après moi (mais ce n'est que mon avis, et vous connaissez la ritournelle) voici un livre creux, gratuit, avec des personnages qui sonnent faux du début à la fin, des situations à l'avenant et absolument sans intérêt. À aucun moment je n'ai pu rentrer dans l'histoire, et ce n'est pourtant pas faute d'avoir réellement essayé : je n'ai cessé de voir l'écrivain en train de l'écrire, ce qui, à mon sens, est très problématique, voire, frise la faute professionnelle.

L'écrivain est tellement là, tellement présent, pesant, occultant, il veut tellement qu'on ne l'oublie pas qu'il cherche à tout prix à devenir le véritable héros de sa création. Pierre Bayard écrit à ce propos dans Comment améliorer les œuvres ratées : « Un excès de présence de l'auteur, dans la diversité des désordres qu'il suscite, perturbe chez le lecteur, en tout cas chez nous, le mouvement d'adhésion à l'œuvre. » Ici, Jean Echenoz ne se fait jamais discret, on ne l'oublie jamais tandis que ses personnages, eux, en revanche, on va se dépêcher de les oublier tant l'empreinte qu'ils font sur notre esprit est inexistante, insipide. Je l'ai terminé hier et ne suis pas certaine de m'en souvenir encore dans une semaine tant toute cette lecture fut un électro-encéphalogramme plat, électro-cardiogramme plat… (Tout ce qui traduit les émotions et la passion était plat.)

Un profond ennui, donc, un écrivain que j'ai eu le sentiment de voir jouer au plus fin avec rien dans les mains, mais ce qui s'appelle rien. Pendant toute ma lecture, j'ai eu la sensation que malgré le fait qu'il n'avait rien à dire, Jean Echenoz avait absolument besoin de pondre un livre pour gagner un peu sa croûte… Ça se sent malheureusement beaucoup, beaucoup trop. Vous savez, on a tous eu un voisin ou un parent qui vous tenait la jambe pendant des heures pour ne rien dire, eh bien pardonnez-moi, ami Echenoz, mais en ce qui me concerne vous avez appartenu à cette catégorie dans ce livre.

De quoi l'auteur essaie-t-il de nous parler ? Un galeriste parisien, la cinquantaine et pas attachant pour deux sous, fait tomber toutes les nanas un brin canon qu'il croise. Son couple néanmoins capote et l'activité économique de la galerie n'est pas florissante. Son assistant lui dévoile un coup intéressant : un bateau échoué depuis des décennies dans l'arctique canadien et recelant des tas d'oeuvres d'art inuit d'une valeur considérable.

Notre galeriste va donc entreprendre cette mission, alors qu'il est malade du coeur, qu'il n'a aucun enthousiasme particulier pour l'aventure, et puis… enfin bon, je ne vais pas vous en dire plus, tant cela me semble boiteux, tant les personnages m'apparaissent peu crédibles (la rencontre avec Hélène à la fin vaut son pesant de caramels mous tellement elle est mal ficelée et totalement brinquebalante), tant l'écriture fait un écran entre les personnages et le lecteur (alors qu'elle devrait être un facteur d'adhésion et de persuasion).

Bref, selon moi, ce roman est raté et c'est bien dommage, car j'aurais aimé aimer, mais franchement, non, vraiment non. En somme, circulez, y a rien à voir, d'ailleurs ce n'est que mon avis, c'est-à-dire pas grand-chose, si bien que, incontinente, je m'en vais.
Commenter  J’apprécie          17631
Mon premier Echenoz. Un livre dans lequel j'ai eu du mal à entrer. Je n'ai pas apprécié l'humour de l'auteur ni trop son écriture.Etant donné que ce roman a obtenu le prix Goncourt en 1999 je m'attendais à beaucoup mieux. Pour moi un livre récompensé par un prix doit être génial. Je n'ai pas trouvé ce livre au-dessus de la moyenne. Je le regrette. Je suis déçue.
Lien : http://araucaria.20six.fr
Commenter  J’apprécie          693
Ce Goncourt, peu mérité malgré quelques bonnes envolées, relate l'histoire d'un homme qui veut partir vers l'Arctique pour tenter d'y découvrir des objets d'art enfouis dans une épave engloutie. Il tient lui-même une galerie d'art, mais de là à revêtir l'habit d'aventurier vers une quête improbable, il y a un grand pas.

Durant cette année de voyage à la recherche de son Graal personnel qui n'est sûrement pas le trésor d'art qu'il dit vouloir découvrir, ce quinquagénaire, sans doute lassé de son épouse et de ses maîtresses, va multiplier les rencontres. Elles seront pour la plupart féminines, platoniques ou érotiques, plutô décevantes dans l'ensemble.

Et puis, le roman tourne au polar gentil et les péripéties s'enchaînent. On attend un dénouement que l'on n'ose espérer fracassant, on aura en fait un retour du grand voyageur à la case départ, sans grande fantaisie.

Il reste le talent de l'écrivain qui arrive à tirer son épingle du jeu d'une histoire bien alambiquée. Il a même obtenu le Goncourt, confirmant le caractère non référent de ce prix qui a bien pâli au fil des décennies.
Commenter  J’apprécie          422
Quelle drôle d'affaire! Quel drôle de bonhomme!

Jean Echenoz imagine un cinquantenaire volage, vivotant d'une galerie d'art contemporain sans envergure, et d'un muscle cardiaque à bout de souffle.
On pourrait l'imaginer courbant le dos face à un avenir morose. Mais l'homme a la bougeotte, passe de femme en femme, part vers le cercle polaire pour trouver des oeuvres d'art oubliées, se retrouve en chirurgie pour un pontage, course un voleur jusqu'en Espagne...

J'ai fini par me lasser de suivre cet individu indifférent et dilettante, me demandant souvent où l'auteur menait son lecteur. Nulle part manifestement...

N'eût été la qualité de la plume, incisive et élégante, j'aurais fait escale avant cet antihéros incapable de se fixer. le style de l'auteur est là, entre une histoire proche d'un polar, racontée avec distance, un brin d'ironie et des digressions, et une façon de mettre son personnage en auto narration.

Paru en 1999, ce livre y décroche le Goncourt et le Meilleur livre de l'année.
Pour ma part, il est loin d'être mon préféré de Jean Echenoz.
Commenter  J’apprécie          425
📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜

Ca commence comme la chanson de Vianney "je m'en vais" ! et bien ça promet !Dans ce livre Echenoz nous abreuve de détails quelquefois ,ou plus souvent inutiles , des rétrospectives , des flash back, entre des toiles d'art et des découvertes en pays des glaces , des amours succincts sans retour, L'auteur que j'aime bien pourtant nous ballade et nous prend à témoin , dans la structure de certaines phrases , comme par exemple : " ...vivement le pole Nord , mais nous n'en sommes pas encore là" bon c'est pas mal mais trop c'est trop!
Encore , le narrateur c'est comme si il était là , témoin des différentes situations des personnages et nous à ses cotés ? par exemple :" changeons d'horizon , si vous le voulez bien ..."
Les chapitres s'enchainent et se recoupent avec facilité. Un peu plat en définitive , ça manque d'étoffe , ou quelque chose que je ne sais pas nommer!? quartier que je connais bien vu que j'ai aussi travaillé à la rue Michel Ange ! école privé! et oui mes bichons! le Fabiolino a été parisien quelques temps (ça ne vous intéresse ? vous avez raison ) mais comme Echenoz je m'évade .
Tout n'est pas mauvais dans ce livre , l'histoire se déroule tranquillement et on voudrait connaître un peu ou on va !
Ca va vite dés fois on fait des découvertes lesquelles ? je ne vous le dit pas car une critique ne raconte pas l'histoire et la trame du livre !! vous le saurez quand vous le lirez ;

Je dors un peu ! super on avance ! Echenoz nous noie dans des détails qui d'après mon humble avis sont comme des points noirs sur la conférence externe d'un cercle et qui se rapprochent inéluctablement chapitre après chapitre vers le centre . qui sera le dénouement de l'histoire .
Bon on ne sera pas trop vilain avec Monsieur Echenoz c'est un conte bizarre , un peu enquête, policière , filature , complexe On croit que tout est joué on avance , et Stop ! là on est dans un tournant palpitant de platitude! hé !les amis de Babelio , réveillez vous ! ça va bouger là! on rigole plus là! finissez votre tisane
Bon il y a quelque chose qui ne va pas , ou alors je n'ai rien compris , (chose que j'assume totalement ) non pas à l'histoire cousu de fils blancs mais dans cette parodie !

Puis voila tout le monde à la case départ tout se joue là, le roman devient Triller , ou policier comme vous voudrez
quand vous le lirez. je j'espère .
Quant à moi je sais que je vais m'attirer les foudres de certains Babeliotes mais , JE M'EN VAIS voir un autre prix Goncourt. ( mea culpa!!)

Commenter  J’apprécie          203
Le titre m'avait attiré. L'histoire d'un homme qui décide tout quitter, comme çà, du jour au lendemain, comme si une fièvre subite, ou lui embrume le cerveau, ou au contraire, ne lui laisse apparent que ce qui est réellement important dans sa vie.

Je pensais découvrir la profondeur du personnage, ses motivations, ses doutes.
Mais, comme cela est dit en fin d'ouvrage, aux termes d'une interview, l'auteur avoue être plus intéressé par le comportement de ses personnages que par leur côté psychologique.
Si j'avais commencé la lecture par cet interview, sûr que j'aurais appréhendé le livre sous un autre angle, et je l'aurais peut-être plus apprécié.
Je ne suis pas parvenue à m'immerger dans l'histoire.
Dommage.
Commenter  J’apprécie          132
Une histoire sans grand relief comme le n ième épisode d'une série télévisée. Pas mauvais pour passer le temps, mais qu'on oublie vite. Je me demande bien pourquoi je l'avais gardé dans ma bibliothèque, une deuxième lecture ne m'a rien rappelé de la première.
Commenter  J’apprécie          122
Voilà un auteur qui ne s'embête pas. Il écrit comme ça vient ; assez convenablement, d'accord, mais avec des tics d'écriture qu'on retrouve assez paresseusement tout au long du bouquin [exemple-type : « Ça ne devrait pas tarder… Et tiens, qu'est-ce qu'on disait, voilà justement que ça arrive »]. Une fois, deux fois, trois fois pourquoi pas, mais à la longue, personnellement, je trouve que ça devient lassant.

L'intrigue non plus, il ne s'embête pas avec ça. En toute décontraction il appuie son récit sur des expédients hasardeux [comment Ferrer retrouve la trace de Delahaye…] et évacue sous le tapis les éclaircissements qui seraient quand même bienvenus dans un livre à tonalité réaliste.

Au bout de 250 pages, l'auteur estime apparemment qu'il en a assez fait et laisse l'histoire en plan pour passer sans doute à autre chose.

Certains passages, c'est vrai, sont bien troussés, et on a je pense un bon aperçu sur le milieu de l'art contemporain ; mais d'autres passages - ça m'a paru très net vers la fin - sont bâclés. Au final, en ce qui me concerne, l'auteur a fait le « minimum syndical », mais je ne me vois pas lire à l'avenir d'autres livres de lui.
Commenter  J’apprécie          111
Début janvier, Ferrer (a-t-il seulement un prénom ?) quitte sa femme et sa maison. Il s'en va.
Pour remonter sa galerie d'art qui périclite, il part piller une épave prise dans les glaces au delà du cercle polaire. Il s'en va.
Il rencontre une femme qui voudrait bien qu'il reste. Il s'en va.
sa galerie est cambriolée. Il s'en va.
Il rencontre une autre femme. Il s'en va.
Il fait un AVC, sur le point de s'en aller définitivement... non, pas cette fois.
Fin décembre, il envisage de retrouver femme et maison, et... il s'en va.
Je dois être assez insensible au charme des prix Goncourt, j'ai trouvé que l'auteur abusait du zeugma, du conditionnel, de l'adresse directe au lecteur, de la "tentative d'épuisement d'un lieu", et encore, je vous fais grâce de l'épanadiplose. Si son but était d'empêcher la fiction de jouer son rôle de création, il est bel et bien atteint.
Commenter  J’apprécie          74
Voilà un roman qui avait tout pour me plaire : un marchand d'art parti en expédition dans le pôle Nord pour retrouver des oeuvres paléobalainier.
Malheureusement, la déception fut grande. Je me suis profondément ennuyé, l'histoire se traîne, rien ne se passe vraiment. On ne s'attache pas aux personnages, on attend juste la fin avec impatience afin de pouvoir passer à autre chose.
Comme quoi, les prix Goncourt ne sont pas toujours synonyme de qualité.
Premier roman de Jean Echenoz que je lis, j'en avais pourtant entendu du bien. Malgré tout, je réitérerai sûrement l'expérience avec "14".
Commenter  J’apprécie          74




Lecteurs (3196) Voir plus



Quiz Voir plus

Douze romans de Jean Échenoz: le bon titre

« C’est un scandale », dit Caine, « c’est la preuve que l’on n’est jamais arrivé à concilier le temps et l’espace.»

L'Américain de Greenwich
L'Amérindien de Greenwich
Le Maire indien de Greenwich
Le Méridien de Greenwich

12 questions
48 lecteurs ont répondu
Thème : Jean EchenozCréer un quiz sur ce livre

{* *}