Bien que je ne connaisse pas
Jérôme Lindon, j'estime que
Jean Echenoz en a fait ici un portrait tout à son honneur : un homme d'une intégrité qui n'a pas connu de compromis. Malgré son petit volume - une plaquette de soixante-trois pages -,
Echenoz trace l'essentiel de l'homme qui, un jour, lui a donné sa chance. Pour le reste, allez savoir. Sans compter que
Echenoz, dans sa façon de dire les choses, me fait toujours bien rigoler. le temps d'une petite lecture rapide. Un texte que j'aime bien reprendre de temps autre, tout simplement parce qu'il me ragaillardit toujours. Si comme moi vous aimé - et ici, il y aurait peut-être matière à discuter entre les deux hommes : "Puis les livres suivants - les miens - ne poserons plus aucun problème particulier. Sauf, presque chaque fois, sur la question des virgules, seule divergence esthétique de fond entre nous." (p.51) - les histoires d'éditeurs, c'est là une petite plaquette qu'il serait inconvenant d'ignorer.
Jean Echenoz :
Jérôme Lindon; Les Éditions de Minuit, 2001