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Critique de candlemas


Comme beaucoup d'entre nous, lecteurs, j'ai adoré le Nom de la Rose, pour son dosage parfait des ingrédients : un scénario à couper le souffle, du suspens à revendre, des personnages hauts en couleur, un cadre historique savamment reconstitué, et moult réflexions d'érudition... tout cela au milieu des livres dans une ambiance presque fantasy.

Je me suis ensuite attaqué au Pendule de Foucault, toujours intéressant et bien construit, mais déjà plus complexe à lire...
Et puis L'Ile du Jour d'Avant semblait m'avoir définitivement fâché avec Umberto Eco : trop abscons, même enjolivé... pour moi, c'était comme si Umberto Eco avait voulu se mettre au niveau du lecteur ordinaire le temps d'un ou deux romans, et revenait finalement à ses tendances naturelles, faites d'une érudition assez indigeste... malgré les traits d'humour, Eco tombait de son piédestal, et les comparaisons avec Calvino et Borges m'ont semblé alors bien usurpées.

Mais non, finalement, nous nous sommes laissé une nouvelle chance, avec Baudolino.
Baudolino le menteur manipulateur de génie du XIIème siècle, fils bâtard de Scheherazade et de Pantagruel, nous mène en bateau au cours des chapitres, de l'Empire de Barberousse à Constantinople, en passant par les cités italiennes, et même jusqu'au royaume oriental du Prêtre Jean. Baudolino, ou la force de l'imagination qui, grâce à la naïveté des puissants, conquiert tout à coup le réel.

C'est long, très long, trop long... délayé à souhait, et avec trop de complaisance pour l'érudition gratuite, à mon goût ; ou alors celle-ci aurait gagné à quelques qualités de synthèse... et le poids de papier avec.

Mais, pour moi, Eco renoue malgré tout avec les scénarii imaginatifs du Pendue de Foucault et du Nom de la Rose. C'est donc plutôt un bon roman, quoique pas au niveau du Nom de la Rose qui, seul, m'a semblé atteindre le point d'équilibre idéal entre le romancier à succès et le professeur de philo et de sémiologie.
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