AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,26

sur 724 notes
Ecouté en audio et tenu 1h30 ....
J'ai appris avec grand intérêt que les allemands font des gros cacas et que les jésuites sont des francs maçons en soutane.
Par contre, des phrases avec moins d'intérêt du genre 'j'ai les idées confuses' ou bien 'j'aime laisser courir ma plume où l'instinct le veut' pcq ça, je l'avais deviné!
La plus grande frustration c'est que je ne me rappelle plus l'enfoiré qui m'avait conseillé ce livre!
Commenter  J’apprécie          70
Je suis très déçu de cette lecture. Les premières pages démarrent par une diatribe antisémite tellement caricaturale que l'on est obligé d'en rire, surtout que j'avoue prête de louables intentions à l'auteur, que j'estime. Mais lorsque les 200 pages à suivre continuent à chaque instant les attaques anti juifs, en reprenant des propos xénophobes courants, cela finit par nuire à ma lecture, à ma sérennité, car le doute s'installe sur les intentions de l'auteur. Peut-être il y a 15 ans aurais-je pris cela comme une caricature de l'antisémitisme. Aujourd'hui, au vu du contexte social et politique européen, les lignes ont bougé et je garde ce doute après avoir (courageusement) terminé le livre.
Je garderai comme moments agréables les premières pages, puis celles sur l'aventure garibaldienne et enfin celles sur l'espionnage au 19ème siècle. le passage sur la psychanalyse était amusant aussi.
L'impression globale reste un malaise et une forte réserve quant à ce qu'a voulu faire Umbert ECO dans cet oeuvre que je ne conseille pas.
Commenter  J’apprécie          70
Umberto Eco est né en 1932, médiéviste, sémioticien, philosophe, critique littéraire et romancier il a connu un succès mondial avec son roman le nom de la Rose en 1980.
Un nouveau roman de Umberto Eco c'est toujours la promesse gourmande de longs moments de lecture érudite avec ce je ne sais quoi qui nous replonge dans la littérature du XIXe siècle, le cimetière de Prague en est la preuve évidente.
Le romancier qui ne s'en cache pas et d'ailleurs les cite, nous entraîne dans une folle aventure digne des meilleurs Dumas ou Eugène Sue, ces spécialistes des gros pavés truffés d'histoires à rebondissements et de complots machiavéliques. le roman se déroule entre 1830 et 1890 à travers l'Europe, où le « héros » Simon Simonini faussaire de talent et espion à la solde de tous, croisera dans le désordre, Napoléon III, Garibaldi, le roi Victor-Emmanuel, les Carbonari, les Francs-maçons, les Jésuites, des spirites, j'en passe et des meilleurs, la liste des personnages serait trop longue à énumérer. Il y a foison de complots, des cadavres planqués dans les égouts, des messes noires, un double de Simonini en l'abbé Dalla Piccola, soyons franc, on a parfois un peu de mal à suivre tout ce beau monde dans leurs activités méprisables.
Car c'est là, le parti pris d'Umberto Eco, avoir choisi comme personnage principal de son roman ce Simonini qui s'avère être un ignoble individu, sans aucune qualité, sans morale et surtout animé d'un antisémitisme total qui motive toutes ses actions et toute sa vie. Tous les complots dans lesquels il va tremper n'ont qu'un but, discréditer les Juifs. Cador dans son métier de faussaire, il est bien vite connu sur la place et de toute l'Europe, de tous bords, les mouches attirées par ce miel utiliseront ses services pour créer de faux documents afin de faire accuser tel ou tel, et il finira par devenir le créateur du tristement célèbre Protocole des Sages de Sion, cet évangile antisémite. L'espionite atteint de tels niveaux de complexité que parfois c'en devient ridicule et comique dans les situations, Umberto Eco n'étant pas non plus avare de réflexions pleines d'humour.
Le livre aurait fait polémique en Italie – j'écris « aurait » car Eco dément et peut-être n'est-ce qu'un coup du marketing – accusant l'écrivain d'antisémitisme. Pour ma part, je dois reconnaître que ce livre me met mal à l'aise. Umberto Eco n'est pas antisémite, j'en suis certain, mais son roman trop intelligent, trop second degré (voire plus) pourrait être mal lu ou mal interprété.
Le point faible de ce roman, à mon avis, c'est qu'il est trop bien écrit ! Tous les personnages et les faits cités sont réels (sauf Simonini). Eco décrit la manière de mettre en branle le soit disant complot universel fomenté par les Juifs pour conquérir le monde, afin de mieux le dénoncer – et je maintiens que c'est son but – mais il le fait d'une telle façon, qu'à la lecture de son roman on ne s'indigne pas réellement de ce Simonini, qu'à suivre ces aventures rocambolesques on se prête au jeu du feuilleton. A compiler tout ce que la littérature antisémite à déjà semé dans l'esprit des gens, qui plus est sous cette forme romanesque admirablement écrite, il concourt à répandre ce qu'il dénonce, « les gens oublient facilement ce qu'ils ont appris et, quand on leur fait prendre pour argent comptant ce qu'ils on lu dans un roman, ils ne s'avisent que vaguement qu'ils en avaient déjà entendu parler, et ils ont confirmation de leurs croyances ». Vertigineuse mise en abîme qui d'un point vue strictement intellectuel est remarquable, mais n'est-ce pas aussi renforcer insidieusement le sentiment anti-juif de quelques esprits faibles. Si Umberto Eco voulait soulever une polémique, il y a là matière à discuter.
Pour conclure, un gros livre qui se lit comme du Dumas pour l'ampleur des aventures et des personnages et si parfois on perd un peu pied ce n'en est que plus grisant. On retrouve aussi toute l'érudition d'Eco à travers les faits historiques et les quelques mots rares (mais pas trop, ici) dont il a l'habitude de parsemer ses ouvrages et qui font mon régal. Umberto Eco fait confiance à notre intelligence pour le lire comme il convient, ne le décevons pas.
Commenter  J’apprécie          70
Comme l'a écrit un autre lecteur, avec ce roman, ou l'on aime, ou l'on aime, pas, et je suis dans la seconde catégogie.
J'avais aimé énormément "Le nom de la rose", -que je m'étais empressé de terminer car le film venait tout jsute de sortir-et vingt ans plus tard, j'ai appelé ma compagnie de théâtre "Lonom de Laprose".
Cela a dû me porter chance, puisque nous serons sur le festival OFF d'Avignon cet été. Mais là n'est pas le sujet.
J'avais également apprécié "De superman au surhomme", de ce même auteur, mais étais resté totalement hermétique à son"Beaudolino".
Dans ce "Cimetière de Prague", je dois reconnaître avoir accroché aux 50 premières pages, tant l'humour étati présent, omni présent, et tout le monde en prend pour son grade: hommes, femmes, juifs, franc-maçons, l'église, les écrivains, les rois et les dictateurs, les nationalités....
Et puis je me suis un peu égaré avec Garbaldi dont je sais plus si les chemises étaient rouges ou noires (...) et le rôle de Simonetti, quelque peu confus à mes yeux.
Quant à la suite (les 300 dernières pages), je les ai lues pour me dire que je ne voulais pas passer à côté de quelque chose, et ma foi, j'ai l'impression de n'avoir rien loupé.
Le style d'ECO est riche, et je trouve que certaines de ses allusions historiques, comparaisons et autres, nécessitent des connaissances dans certains domaines, eh bien, que je n'ai pas.
Voilà. Alors j'ai range ce livre dans ma ibliothèque, à côté de " la rose", parce qu'il mérite quand même d'y être.
Commenter  J’apprécie          64
Mettons en exergue deux auteurs tout à fait différents.
Imaginez Dan Brown possesseur d'un doctorat: c'est Umberto Eco, qui, avant de se lancer dans la fiction il y a 30 ans avec "Le Nom de la Rose", était un sémioticien et un érudit en littérature du Moyen Age.

Comme le Code Da Vinci et le symbole perdu de Brown, le sixième roman d'Eco, le Cimetière de Prague, serpente le long d'un sentier souterrain qui traverse les hérésies éclairées et les évangiles fanatiques propagés respectivement par des francs-maçons et des Illuminati, des jésuites et des juifs, avant de laisser entrevoir conspiration idéologique qui souligne les tromperies de la politique contemporaine. Tout le monde en prend pour son grade.

Une des différences majeures pourtant entre ces auteurs réside dans le fait que Brown conçoit un casse-tête et le résout, alors que le plaisir plus intense d'Eco réside dans une mystification ouverte. Brown veut que nous croyions en sa toile tissée de coïncidences mystiques et Eco est au mieux fantasquement sceptique, au pire délibérément trompeur: pour lui, le but d'une histoire est de raconter des mensonges ingénieux plutôt que de parvenir à une vérité tristement rationnelle.

Dans le Cimetière de Prague, Umberto Eco évoque une atmosphère d'Europe de la fin du XIXe siècle, empreinte de conspiration, de révolution, d'antisémitisme, de complots et d'assassinats couvrant la campagne sicilienne de Garibaldi et l'unification de l'Italie à la commune de Paris et à l'affaire Dreyfus, un royaume sombre peuplé de francs-maçons, de jésuites et de juifs perfides.
Son mystérieux protagoniste, création merveilleusement dégénérée, débauchée, irrévérencieuse et politiquement incorrecte, même au regard des normes de l'époque, est dans une mouvance sombre et sinistre. Simonini est un faussaire bigot lubrique, rusé et glouton, qui possède et use des sept péchés capitaux à outrance.
Eco fait de l'antisémitisme et des origines de l'une des plus sinistres falsifications de l'histoire, les Protocoles des Sages de Sion, un document dans lequel la persécution sauvage de la race juive dans la première moitié du XXe siècle a ses origines le thème central de son oeuvre.

Malheureusement, la prose érudite initiale de Eco cède la place à une incohérence inarticulée, détournée et verbeuse car son intrigue devient trop sinueuse et compliquée, et malgré tout cela, le résultat des récits est douloureusement prévisible.
Il m'est encore difficile à ce jour de dire si j'ai aimé ce livre ou non. Mais je ne peux qu'apprécier l'érudition de son auteur.
Commenter  J’apprécie          60
Petit hommage à un monstre de la littérature: le Cimetière de Prague de Umberto Eco, chez Grasset et Livre de Poche.
Le pitch: A l'aube de sa vie, Simon Simonini est un homme qui déteste beaucoup de monde, notamment les femmes et les francs maçons, mais surtout les juifs. Pour retrouver la mémoire et percer à jour l'événement qui l'a tant troublé en mars 1897, ce notaire raté, passé maître dans l'art de l'espionnage, de la contrefaçon et du mensonge, va ainsi retracer sa vie au fil des pages d'un journal intime, depuis sa naissance dans le Piémont italien auprès de son grand père antisémite, jusqu'à sa vie actuelle dans le Paris de la IIIème République où il espionne pour de nombreux services. Il se remémore ainsi "l'oeuvre" profondément antisémite de toute sa vie: un récit qu'il a imaginé  de toutes pièces, sur la réunion secrète de rabbins au Cimetière de Prague pour poser les bases de leur domination du monde, plus tristement connu sous le nom du Protocole des Anciens Sages de Sion...
C'est avec une grande tristesse que j'apprenais la disparition du grand Umberto Eco il y a une semaine, immense écrivain qui n'avait pas son pareil pour produire des romans d'une impressionnante érudition. L'ayant découvert, comme beaucoup de lecteurs, avec le Nom de la Rose, j'ai finalement décidé de me replonger dans son oeuvre, en optant pour ce roman qui figurait depuis trop longtemps dans ma PAL.
Avec un talent incontestable, l'auteur nous livrait cette fois ci un roman d'une rare intensité et complexité, traitant de la naissance et de la montée de l'antisémitisme, ayant eu les dramatiques conséquences que l'on connaît. Car c'est là que réside la véritable leçon du Maître Eco pour son lecteur: tous les personnages de ce roman, à l'exception de notre antihéros particulièrement détestable, ont réellement existé au cours de cette période de l'histoire.
En plus d'être érudit, ce roman est brillamment construit autour d'une structure à trois voix savamment orchestrée: celles du personnage principal et de son double, l'Abbé Dalla Piccola, mais aussi un Narrateur qui tente de mettre de l'ordre là où le héros schizophrène s'égare.
L'écriture est belle, et le style soutenu, comme toujours.
En bref, voici un grand roman, qu'il ne faut cependant pas lire au premier degré, mais c'était là tout le génie de M. Eco, qui va beaucoup nous manquer. Ciao Il Professore...
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
Commenter  J’apprécie          60
Autant Eco nous avait éblouis avec son chef-d'oeuvre le Nom de la Rose, autant il nous déçoit avec cet ouvrage brouillon, volontairement labyrinthique, excessivement érudit, difficile à suivre (à tel point que l'auteur a dû insérer en fin d'ouvrage un tableau récapitulatif des chapitres, signant son propre aveu d'impuissance devant une narration qui semble lui échapper constamment) et surtout pernicieux : à trop vouloir dénoncer l'antisémitisme de son héros, dont il a voulu faire le personnage le plus détestable de toute la littérature (objectif prétentieux s'il en est), Eco prend le risque d'être assimilé aux réflexions écoeurantes de Simonini, comme en témoigne la polémique dont son livre a fait l'objet, tant les lecteurs avaient du mal à faire la part des choses, devant ce roman qui se veut écrit second degré mais ne donne aucune clé d'interprétation explicite, laissant la réflexion ouverte. Construit comme un roman feuilleton inspiré de Dumas mais guère plus passionnant qu'une lecture du bottin, ce livre fastidieux ressemble davantage au numéro annuel du Point consacré aux francs-maçons qu'aux Mystères de Paris. Certes, Eco a du génie, mais à vouloir l'étaler à chaque page il ennuie et agace, à tel point qu'on en vient à se demander si les aventures rocambolesques de Simonini ne sont pas là en réalité uniquement pour servir d'écrin à l'érudition de l'auteur...

(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
Commenter  J’apprécie          60
(...) En bref une lecture parfois dérangeante (elle nous renvoie à un passé pas très glorieux), mais très intéressante, très riche et très bien écrite.
Lien : http://booksandme.canalblog...
Commenter  J’apprécie          60
Deuxième essai, deuxième échec. Les mains secourables de deux amis aimant la prose d'Umberto Eco me tirent vers ses ouvrages résolument opposés à mon intellect simplificateur. Pour qui une pensée s'énonce clairement ou se tait. Or l'auteur s'aime à emberlificoter le sujet avec des tours et des détours aidé de personnages complexes au sein de situations qui ne le sont pas moins.

Que mes amis Olivier et Michel apprécient cet écrivain doit, Oh Lecteur, vous conduire à découvrir Umberto Eco par vous-même en ne vous préoccupant pas de moi.


Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
Commenter  J’apprécie          60
Déconcertant,dérangeant,parfois étouffant mais toujours passionnant,le dernier roman de Umberto Eco a suscité de nombreuses polémiques et a même valu à son auteur une suspicion d'antisémitisme.
C'est à mon avis méconnaitre et l'écrivain et les conventions du roman.Dans la veine de Sue et de Dumas,l'histoire que l'on ne peut ni raconter ni résumer,nous entraine dans les méandres d'un 18eme siècle riche en complots de tous ordres,de Garibaldi à Dreyfus.
L'écriture et la composition sont éblouissantes,véritable florilège de tous les styles littéraires : feuilleton,récit ,roman épistolaire,description...
Cependant je dirais que ce livre n'est peut être pas à mettre entre toutes les mains.
Il s'adresse à un public averti capable d'humour et de distance.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1882) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Nom de la Rose

Quel est le nom du personnage principal ?

Guillaume d’Ockham
Guillaume de Baskerville
Sherlock d’Holmes
Sherlock de Melk

10 questions
728 lecteurs ont répondu
Thème : Le nom de la rose de Umberto EcoCréer un quiz sur ce livre

{* *}