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Critique de Luniver


Un petit groupe de pigistes paumés sont rassemblés pour une mission particulière : créer un nouveau quotidien qui ne sortira jamais. En effet, ce journal est financé par une personnalité importante de la vie italienne, qui veut s'ouvrir de nouvelles portes : en démontrant sa capacité à sortir des affaires gênantes, il espère que les potentiels accusés l'accueilleront à bras ouverts, comme l'un des leurs, pour le faire taire. Aucun des employés, mis à part le narrateur, n'est cependant au courant de la situation.

Le journalisme est décrit de manière particulièrement cynique dans ce petit roman : les journalistes passent plus de temps à chercher si telle affaire risque de nuire à leur employeur, ou à se demander, avec une bonne dose de mépris, ce que souhaite lire le « lecteur moyen », qu'à présenter des faits objectifs.

Certaines enquêtes semblent également auto-réalisatrices : si un employé, adepte de théories du complot, parle de faits couverts par les services secrets, il semble que les services en question se disent qu'en effet, si ces faits existent, il serait de leur devoir de les couvrir, et commencent à prendre des mesures dans ce sens alors que rien n'existait auparavant. On baigne ainsi dans une ambiance un peu paranoïaque, sans savoir où s'arrête la réalité et où commence la fiction.

Le roman est un peu trop bavard à mon goût : à plusieurs endroits dans l'histoire, on est noyé sous les faits, les dates, les noms des personnages… sans forcément comprendre en quoi cela va servir l'intrigue. J'apprécie beaucoup l'érudition d'Umberto Eco, mais il lui faut plus de place pour s'exprimer : en 200 pages, ça paraît seulement indigeste. La fin est toutefois très réussie, donc ça vaut la peine de s'accrocher jusqu'au bout !
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