AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Matthew Dow Smith (Illustrateur)
EAN : 9781401273842
144 pages
DC Comics (03/10/2017)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
From writer Ian Edginton (BATMAN) and artist Matthew Dow Smith (ADVENTURES OF SUPERMAN) it’s the greatest intercontinental crossover of the ’60s that never happened—until now: BATMAN ’66 MEETS STEED AND MRS. PEEL! Batman and Robin, the Dynamic Duo of Gotham City, finally fight side by side with England’s dashing spy partners, Jonathan Steed and Emma Peel from the world of the cult-classic British television show The Avengers.

When Bruce Wayne and hi... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Batman, tome 66 : Meets Steed & Mrs. PeelVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. Une connaissance superficielle préalable des 2 séries télévisuelles Batman la série TV &Chapeau Melon et Bottes de cuir est nécessaire pour apprécier le ton de la narration. Il comprend les 6 épisodes, initialement parus sous format numérique en 2016, puis sous format papier en 2016/2017, écrits par Ian Edginton, dessinés et encrés par Matthew Dow Smith. La mise en couleurs a été assurée par Jordie Bellaire (épisode 1), puis par Wendy Broome (épisodes 2 à 6) avec l'aide de Carrie Strachan pour les chapitres 3 & 5). Les couvertures ont été réalisées par Michael Allred, avec une mise en couleurs de Laura Allred. Ce recueil comprend la couverture variante réalisée par Cat Staggs. du fait de la prépublication en numérique, chaque épisode est décomposé en 2 chapitres.

À Gotham, Bruce Wayne accompagne la cheffe d'entreprise Michaela Gough (propriétaire de United Automation) pour visiter une exposition de diamants dont l'Étoile Blanche. Ils sont interrompus par l'arrivée de Catwoman, secondées de 3 hommes de main Whiskers, Fluffy et Tibbles. Bruce Wayne utilise sa montre-signal, mais Robin est en train d'aider Alfred Pennyworth à faire du ménage dans la Batcave. Fort heureusement surviennent Emma Peel & John Steed qui neutralisent les criminels et les remettent aux mains des forces de police qui attendent au pied des marches du musée. Sans qu'ils s'en rendent compte, ils sont observés par une mystérieuse silhouette drapée dans un large imperméable, et dont le visage est caché par un chapeau à large bord.

Les 4 héros se rendent dans le bureau du commissaire James Gordon pour discuter de la situation. Peel & Steed expliquent qu'ils ont été missionnés par le gouvernement britannique pour veiller sur le diamant. Pendant ce temps-là, 3 individus en imperméables avec un chapeau à large bord approchent du commissariat. Ils repèrent la fenêtre de la cellule de Catwoman, reculent de quelques centimètres et émettent une décharge d'énergie qui fait exploser une partie du mur et leur permet de pénétrer dans la cellule. Alertés par le bruit, Batman Robin, Steed, Peel et Gordon descendent et essayent de s'interposer entre Catwoman et les Cybernautes.

En 2014, l'éditeur DC Comics décide de lancer une série dérivative du personnage de Batman, sur la base de la version de la série télévisée de 1966, avec Adam West dans le rôle-titre, sous forme d'une anthologie à commencer par Batman '66 volume 1. Puis il organise des rencontres avec des personnages d'autres séries télévisuelles ou films comme Green Hornet,Man from U.N.C.L.E.. le moment est venu pour eux de rencontrer 2 agents spéciaux britanniques. le lecteur n'est pas dupe : il sait très bien qu'il s'agit de rencontres économiquement opportunistes destinées à titiller la fibre nostalgique, mais pas forcément très intéressantes. Néanmoins son attention est attirée par le scénariste : Ian Edginton, également scénariste de la rencontre entre Sherlock Holmes vs. Dracula ou de séries originales comme Ampney Crucis, Scarlet Traces ou encore Stickleback. Il y a donc une chance que l'histoire tienne la route.

Dès le premier chapitre, le lecteur constate que Ian Edginton utilise à fond les particularités des 2 séries télévisuelles. Il met en scène les personnages classiques de Batman version TV, comme Catwoman et Mr. Freeze, ainsi que le commissaire Gordon et Tante Harriet. Robin n'arrête pas avec ses interjections improbables et le costume de Batman fait des plis, sans que son embonpoint soit aussi marqué que celui d'Adam West. Il utilise avec la même aisance élégante les caractéristiques régulières de la série des Avengers, que ce soit le flegme très britannique de John Steed, la répartie légère d'Emma Peel, et là encore un ennemi emblématique de la série TV que sont les cybernautes. Ian Edginton écrit donc avec une connaissance professionnelle des 2 séries, et pour leur rendre hommage, ce qui correspond à la nature même de ce récit. Ces 2 séries sont citées dans le titre, et le lecteur s'attend à ce que l'histoire comprenne des éléments tirés de l'une et l'autre, et qui vont au-delà d'un simple nom collé sur un personnage et d'une ressemblance visuelle passable. de ce point de vue, il est servi car Edginton ne fait pas qu'aligner les citations explicites, il les utilise également avec justesse. Il parvient à retranscrire le parfum de la série TV Batman, mais sans aller jusqu'à en reproduire le second degré parodique. Afin de pouvoir faire se rencontrer les 2 duos sur un unique terrain, il laisse de côté la dimension burlesque et autoparodique de la série Batman. Les dialogues de Batman, Robin, James Gordon et Catwoman se tiennent à l'écart du second degré et de la raillerie, et le dessinateur ne montre pas Batman et Robin en train de progresser sur un mur (à l'horizontal) en tirant sur une corde.

Ian Edginton prend le parti de raconter une histoire reposant sur une intrigue linéaire, mais cohérente et consistante. Il reprend un ennemi de l'épisode 3 de la saison 4 de Chapeau Melon et Bottes de cuir, et il donne le nom de l'acteur Michael Gough à la cheffe d'entreprise. C'est avec ce genre de détails que le lecteur peut mesurer le degré de connaissance du scénariste des séries TV concernées. le récit propose donc de suivre l'enquête menée par les 2 duos pour retrouver le commanditaire du vol du diamant Étoile Blanche, qui a engagé Catwoman pour le commettre. Steed & Mrs Peel reconnaissent les cybernautes au premier coup d'oeil et les connectent donc de suite à Michaela Gough. Edginton réussit à insuffler un minimum de personnalité aux personnages, mais pas à tous. Batman fait preuve d'une forme de prévenance et de capacité de réflexion, mais reste un héros d'action générique, étrangement John Steed également. le scénariste s'amuse beaucoup plus avec le caractère enthousiaste encore un peu juvénile de Robin, et avec la politesse teintée d'ironie gentille d'Emma Peel. Il fait l'effort de donner une motivation originale à Michaela Gough, cohérente avec les épisodes des Avengers dans lesquels figuraient des cybernautes. Il s'amuse comme un petit fou à truffer les cellules de texte, d'allitérations.

Les couvertures de Laura et Michael Allred donnent un air rétro et un peu enfantin aux personnages, et très kitsch aux décors. Les dessins de Matthew Dow Smith donnent une autre impression, plus sérieuse, moins second degré. Il détoure les formes avec des traits fins. Il choisit une représentation plus réaliste, réussissant assez bien à reproduire la forme des visages des acteurs à plusieurs reprises, mais pas de manière systématique. le lecteur se rend compte qu'il place les personnages dans des postures d'acteurs humains, plutôt que d'utiliser les conventions visuelles propres aux superhéros. En cela, il est en phase avec la narration du scénariste qui souhaite se calquer sur les séries TV. le dessinateur profite du budget sans limite d'une bande dessinée pour changer les angles de vue régulièrement et pour offrir un nombre de décors important. En y regardant de plus près, le lecteur se rend compte que l'artiste se calque sur la démarche du scénariste, et qu'il représente souvent les arrière-plans comme s'il s'agissait de décors de studio de télévision, sans beaucoup de relief, avec une impression légère de toc, ou en tout cas de moyens limités. Par ailleurs, il utilise également l'astuce qui consiste à ne rien dessiner en fond de case pendant les affrontements physiques et pendant une partie des dialogues. le lecteur se rend également compte que Matthew Dow Smith utilise parfois des cadrages identiques à ceux de la télévision, quand il s'agit de montrer les acteurs en plan serré, pour pallier des décors en carton-pâte, comme celui de l'avion.

Le lecteur ne ressent jamais une impression de dessins allégés. Pourtant s'il s'attache à regarder les contours encrés, il se rend compte qu'ils sont délimités avec des traits fins et peu nombreux. Dans le premier épisode, Jordi Bellaire, coloriste émérite, établit les caractéristiques très sophistiquées de la mise en couleurs, et elles sont reprises ensuite à l'identique par Wendy Broome. Elle utilise des couleurs un peu délavées pour donner une apparence surannée aux pages, évoquant le fait qu'il s'agit d'aventures se déroulant en 1966. Elle se sert des nuances d'une même couleur pour figurer les ombres portées sur les formes détourées. Parfois les couleurs viennent se surimposer aux traits encrés, leur faisant perdre leur place au premier plan. Les couleurs se combinent avec les traits de contour, et se fondent avec pour donner l'impression que le tout a été réalisé par un seul et unique artiste qui a utilisé traits encrés et couleurs pour représenter les formes et les volumes.

Cette histoire est destinée à des lecteurs souhaitant retrouver les sensations de visionnage de la série Batman, et dans une moindre mesure celle des Avengers. Il s'agit d'un hommage très réussi, à la fois dans la tonalité de la narration, dans les références et dans l'aspect visuel. L'histoire se lit toute seule et le lecteur retrouve les spécificités des 2 séries. Par contre, il ressent comme une petite frustration à ce que la personnalité de Steed & Mrs Peel ne s'exprime pas plus, et à ce que l'intrigue suit un déroulement un peu trop convenu.
Commenter  J’apprécie          30


autres livres classés : acteurVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Le bourgeois gentilhomme

Quel est le vrai nom de l'auteur ?

Jean-Baptiste Poquelin
John-Baptiste Poquelain
Jean-Baptiste Molière
John-Baptiste Molière

30 questions
346 lecteurs ont répondu
Thème : Le Bourgeois Gentilhomme de MolièreCréer un quiz sur ce livre

{* *}