Il s'agit du deuxième tome de la trilogie Patrick Melrose. Après le premier volume, dans lequel un Patrick de cinq ans subissait les violences et cruautés de son père, nous le découvrons à 22 ans, venu à New York après le décès de David Melrose, chercher ses cendres. Il ne lui a pas pardonné, et il est devenu complètement dépendant de drogues diverses. Son principal soucis consiste d'ailleurs à s'en procurer suffisamment ; il est en permanence dans un état second, entre manque et défonce. Il croise quelques amis de son père, qui font l'éloge du défunt, ce qui est de circonstance, mais qui ne fait pas tellement plaisir à son fils. Il essaie bien de séduire quelques filles qu'il croise, sans grand succès, et dépense avec délectation beaucoup trop d'argent.
J'ai moins accroché à ce second volume, et je me suis quelque peu perdue dans les états seconds de Patrick, entre délires et fantasmes. Il y a tout de même quelques moments drôles, en particulier avec la cassette contenant les cendres de Davide, objet encombrant, traité sans égards, et risquant d'être au final oublié. Aussi quelques pages hilarantes consacrée à un voisin de siège dans l'avion. Patrick développe un sens de l'humour qui lui sert de viatique. Mais le livre est à mon sens moins percutant et touchant que le premier tome.
Il me reste à voir comment Edward St Aubin conclut sa trilogie dans le troisième volume.
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Deuxième épisode de la série Patrick Melrose, où on le retrouve jeune adulte très drogué, ce qui n'est pas surprenant quand on se rappelle ce que fut sa prime enfance.
Son père étant décédé il perd son meilleur ennemi, la cause de toutes les névroses qu'il oublie dans la drogue et bien évidemment cette mort qui le réjouit le laisse aussi vide et sans adversaire.
S'en suit une folle équipée à New York pour récupérer les cendres du défunt combinée à une chasse à toutes les drogues disponibles.
St Aubyn donne toute sa mesure dans les scènes de condoléances apitoyées des pseudos amis de son père et dans les grotesques rites funéraires à l'américaine. Son humour caustique est au rendez vous mais le tragique de la vie d'un drogué est rendu avec une crédibilité éprouvante pour le lecteur même si le rire n'est jamais loin.
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Ballantine semblait s'ennuyer, comme il arrive quand on parle devant vous d'un inconnu. Il brûlait, tout naturellement, de parler de lui-même, mais sentait qu'un petite pause était de rigueur.
Mother's Milk (2012) - Trailer