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Commissaire Erik Winter tome 1 sur 12

Anna Gibson (Traducteur)
EAN : 9782264037176
432 pages
10-18 (02/09/2004)
3.2/5   222 notes
Résumé :
Göteborg, deuxième ville de Suède logée entre terre, mer et montagne, dont le seul nom chante la magie du Grand Nord... Ce décor idyllique s'effrite sous la plume d'Ake Edwardson. Par le prisme de l'enquête policière, ici restituée dans ses moindres hésitations, doutes et tracasseries administratives, l'auteur autopsie les affres d'une âme nordique en proie aux pires maux des sociétés contemporaines. Erik Winter est le témoin privilégié de cette déliquescence. Dandy... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,2

sur 222 notes
Dans la famille auteurs scandinaves, je demande Ake Edwardson. Mauvaise pioche, mon garçon, et dans les grandes largeurs en plus.
Seul le titre montre un peu d'originalité, car « Danse avec l'Ange » est d'un ennui mortel, c'est le lecteur qui morfle. Rien n'y a fait, même pas un semblant d'intérêt et bête comme je suis, je suis allé jusqu'au bout.
Je m'en vais vite retrouver mon chouchou Mankell.
Quand à vous Ake Edwardson, revoyez votre copie, l'ami, y a du boulot !!!
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Une enquête policière mené par Erik Winter, le personnage principal de ce roman, qui se déroule en Suède et en Angleterre. Des jeunes garçons étranger sont assassinés dans des conditions horribles. D'abord dirigé vers les milieux homos, puis vers le porno hard, ce polar ne manque pas de fausse piste et d'un côté sombre qui n'est pas déplaisant pour les amateurs du genre.
Il y a un peu de l'esprit "Mankell" chez cet auteur, qui veut nous faire voir le côté difficile d'une enquête et le côté humain qui gère mal les actes violents. le défaut réside dans le manque de clarté dans les dialogues et l'intrigue, mais cela reste tout de même un bon polar.
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Autant vous avertir tout de suite :
- ma première expérience avec Ake Edwardson a été une catastrophe dont je me souviens encore, quatre ans après.
- les avis que j'ai lu sur ce livre sont tous très négatifs.
Aussi, je vous surprendrai sûrement en disant que j'ai adoré ce livre, littéralement, justement pour les raisons qui font que d'autres le détestent.
Ce livre parle d'un tueur en série particulièrement sanguinaire, qui filme en plus ses exploits. Si vous êtes coutumier des thrillers, vous devez bien connaître ses looooooooongues scènes, pendant lesquels aucun détail ne nous est épargné. Je connais même des auteurs qui n'hésitent pas à répéter trois/quatre fois la scène, au cas où toute l'horreur n'aurait suffisamment frappé le lecteur – à moins que l'auteur ne prenne son lecteur pour un crétin, c'est possible aussi.
Rien de cela ici. Nous avons bien des faits bruts, qui nous sont livrés, clair, net, précis. L'horreur est à lire aussi dans le regard des enquêteurs, dans leur réaction. Il tient aussi dans la réaction des familles, dans leur souffrance, leur incrédulité, leur colère aussi. Toutes les familles n'ont pas envie de gentiment collaborer avec les gentils policiers qui leur ont appris la mort de leur fils dans des circonstances atroces.
L'enquête mène Winter de la Suède à l'Angleterre, entre deux coups de fil de ses parents, qui vivent une retraite paisible en Espagne. Lui ne l'est pas : comme les autres policiers, il n'a qu'une crainte, que le tueur recommence. Ils se sentent d'autant plus impuissants que les pistes sont très minces.
A aucun moment, nous ne sommes dans la tête du tueur, et ce n'est pas plus mal. Nous saurons en partie son mobile à la fin. NOui, ne pas avoir toutes les explications a gêné certains lecteurs. Pas moi. L'auteur en dit suffisamment, même de manière implicite, pour que l'on puisse reconstituer les motivations du tueur, et retracer son parcours criminel – ou comment jouer à cache-cache avec la police est plus facile qu'on ne le croit. de même, l'une des révélations du dénouement ne surprendra absolument pas ceux qui regardent des séries comme Esprits criminels.
Danse avec l'ange est un polar qui parle tout en finesse de thèmes sombres et sanglants
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Des meurtres similaires et particulièrement sanglants ont été perpétrés en Angleterre sur de jeunes ressortissants suédois et en Suède sur de jeunes Anglais. L'enquête est menée à Göteborg par le jeune et sémillant commissaire Erik Winter et son équipe, qui patauge un peu. Côté anglais, c'est le commissaire MacDonald qui est chargé de l'enquête et malgré une collaboration internationale sérieuse, ça piétine aussi...

Mon premier Åke Edwardson, son premier aussi, qui nous permet de faire connaissance avec la ville de Göteborg et son personnage emblématique, le plus jeune commissaire de Suède (37 ans), un peu dandy sur les bords mais néanmoins extrêmement efficace, Erik Winter, fan de jazz (rien de bien nouveau sous le soleil, même du Nord, les flics ont souvent une prédilection pour le jazz...). Ce qui m'a le plus frappé dans ce roman, c'est le style de l'auteur, déroutant au premier abord (je dirais même que j'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, tout le premier tiers). Un style hâché, un peu décousu (on passe facilement de la 3e à la 1ère personne du singulier dans le même paragraphe, par exemple), mêlant les réflexions personnelles des personnages à des dialogues indirects. Pas facile de se faire à cette écriture mais quand on est enfin entré dans le truc, quel bonheur! J'ai dévoré d'une traite la deuxième moitié à la faveur d'une insomnie cette nuit et malgré une vraie fin, sans suspense, j'ai eu une furieuse envie de lire la suite, tant j'ai aimé ce personnage de Winter, les personnages secondaires (ah, la femme pasteur qui pratique l'écoute des victimes et du personnel au commissariat!), l'ambiance, bref, tout. Une plus qu'agréable découverte, qui dormait dans ma bibliothèque depuis des mois et dont je regrette aujourd'hui d'avoir attendu si longtemps pour l'ouvrir...
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Danse avec l'ange est le troisième roman d'Ake Edwardson mais la première apparition de son personnage récurrent, le commissaire Erik Winter.
Ake Edwardson, tout comme ses confrères scandinaves, utilise l'intrigue policière afin de pointer du doigt les travers et les dysfonctionnements de la société moderne, d'autopsier ses contemporains en proie au mal-être des sociétés modernes,  ne donne pourtant pas dans le roman policier " anti-social" . Il procède d'une manière plus subtile, moins "rentre-dedans": çà et là, on relève de discrètes allusions : " L 'humiliation suprême devenait un business important, possible à cause de l'ignorance des dirigeants, de leur naïveté politiquement correcte et de leurs bavardages sans fin".
Le souci de vraisemblance de l'auteur se devine dans l'évocation d'affaires antérieures; le commissariat dans lequel travaille Erik Winter n'a pas vu le jour comme par magie avec la première ligne de Danse avec l'Ange. C'est un peu comme si Ake Edwardson nous en contait la chronique: « Un meurtre à Peckham à Noël l'année dernière. Notre seul indice était qu'un homme en voiture avait quitté les lieux à peu près à l'heure qui nous intéressait. Il y avait des témoins ».

Le roman commence par un prologue déroutant qui a pour effet de susciter l'intérêt et la curiosité du lecteur: alternance 1ère et 3e personne : «  Il manoeuvra pour se garer, coupa le contact, se pencha sur le volant. Je suis touché. J'arrive à garder le masque jusqu'à Sankt Sigfrids Plan, pas au-delà. » «  Ensuite, il ne réfléchit plus beaucoup. Comme si les câbles du cerveau avaient été coupés, laissant les pensées se déverser en vrac dans la tête puis s'écouler au dehors, avec le sang. Je sais que c'est du sang, que c'est le mien. Je comprends. Je ne sens plus le truc froid, c'est peut-être fini. Je pense à des choses à venir. »
Puis, la première apparition du commissaire Winter: en hiver, juste après Noël, il assiste à l'enterrement de son ami Mats.=> Ambiance très sombre, qui donne le ton à la suite du roman.
Un cambrioleur trouve des vêtements couverts de sang séché dans l'appartement qu'il visite.
Deux meurtres : un à Goteborg, l'autre à Londres, à Clapham, dans le sud de la capitale.
Similitude : empreinte d'un gant trouvée à chaque lieu de crime et au même endroit.
Le jeune anglais, Geoff Hillier, reçoit une lettre de Goteborg. Il a une correspondante suédoise depuis longtemps.
3e meurtre en direct.
Enquête dans les clubs de strip-tease dans les milieux de la pornographie, de la prostitution masculine.
Winter à Londres.
Nouveau crime  à Londres : un témoin indirect simple d'esprit. Winter enquête avec Macdonald.
Ake Edwardson a été qualifié de " successeur" d'Henning Mankell. Je n'irais pas jusque-là...bien qu'il fasse preuve de maîtrise dans la peinture des personnages récurrents ou secondaires, ainsi que la mise en scène de la ville de Goteborg, où se déroulent nombre de ses intrigues. Son style est plus épuré, plus "léger", dans le sens où, en dépit de fréquentes et parfois sévères mises en garde concernant l'avenir de la Suède moderne, sa vision est moins pessimiste, moins désespérée que celle de ses confrères, en tout cas dans les premiers épisodes de la série.
Le personnage du commissaire Erik Winter, dandy fan de jazz, est un peu plus atypique que ses collègues littéraires: il a moins tendance à broyer du noir, sans doute grâce à une vie privée plus équilibrée que celle de Kurt Wallander ou de Martin Beck; bien que le doute ne l'épargne pas, ni les états d'âme quand Angela, sa compagne, le met au pied du mur, il fait preuve de plus de fantaisie, d'une vision moins pessimiste de sa propre destinée, de celle de son pays.     
Bien sûr, Ake Edwardson se révèle un fin observateur de son époque; mais sa vision est plus nuancée, plus discrète, la critique sociale est diffusée dans ses romans par petites touches. Les crimes sont tout aussi horribles mais résultent plus d'esprits pervers que de graves dysfonctionnements de la société moderne, contrairement à Mankell qui a tendance à imputer la responsabilité à la déliquescence de la Suède moderne.
Edwardson nous offre un autre point de vue, tout aussi passionnant et instructif...

Pour une chronique plus complète, cliquez sur le lien suivant:

Lien : https://legereimaginarepereg..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
“ Le garçon avait les cheveux noirs, Winter avait pu le constater par lui-même. Quant à la frange "irrégulière" son existence n'était plus possible à vérifier. Après le départ des techniciens et du légiste, Winter s'était attardé au troisième étage du foyer d'étudiants de Chalmers, quatrième chambre à gauche à partir de l'escalier. On avait emporté le corps.


L'odeur du sang imprégnait les murs. Ce n'est pas une odeur, pensa-t-il, c'est une puanteur qui réside dans ce qu'on imagine plus que dans ce qu'on sent en réalité. C'est la couleur, avant tout. La couleur pâlie de la vie étalée sur des murs d'un jaune pisseux.


Le soleil pénétrait dans la chambre par la droite, un faisceau de lumière éclairant le mur en face de lui. S'il plissait les yeux, les couleurs disparaissaient, le mur se transformait en rectangle lumineux. Il plissa les yeux. Il ferma les yeux, entendit le sang se dissoudre dans la chaleur froide du soleil, et le mur crier ce qui s'était produit dans cette chambre moins de douze heures auparavant.


Les cris s'amplifièrent, Winter se boucha les oreilles, traversa la chambre, ouvrit la porte du couloir. En la refermant, il entendit les hurlements à l'intérieur, et il comprit que le silence avait été aussi assourdissant au moment des faits.
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Personne ne se rappelait la physionomie de l’homme, mais les témoins avaient une image très claire de sa stature. Il était grand, de taille moyenne, ou carrément petit. « Par rapport au garçon ? » avait demandé Winter. « Non, par rapport au tramway », avait dit l’un, et Winter avait fermé les yeux comme si tout ce qui était cruel et décisif allait s’évanouir d’un coup.

L’homme avait des cheveux blonds, noirs ou châtains. Il portait un costume, une veste de cuir, une veste de tweed. Il avait des lunettes, pas de lunettes, des lunettes de soleil. Il marchait courbé, très droit, il avait les jambes arquées, de longues jambes droites. A quoi ressemblerait le monde, pensa Winter, si on voyait tous les choses de la même façon.
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“ Winter se tenait dans Victoria Station, le vaste monde déployé autour de lui. Si je pouvait monter à bord de l'orient Express, pensa-t-il. Un enquête tranquille, tous les suspects rassemblés dans la voiture-bar.


La grande cité ne semblait jamais aussi proche qu'au cœur de cette gare. Winter était devant la porte sud, le regard levé vers le feuilletage d'informations concernant les départs à gauche et à droite : voilà, le train de Tattenham Corner était annoncé, avec un arrêt à Thornton Heath.


La voiture était presque vide. Le train s'ébranla lentement. Le ciel était presque vide. Le train s'ébranla lentement. Le ciel était en flammes derrière les cheminées au bord du fleuve. Le train franchit le pont et s'arrêta à Battersea Park : briques rouges, graffitis moins nombreux que prévu, une attente sur des bancs. Un grand silence.


C'est toujours silencieux le long de la voie ferrée, songea Winter, pas seulement ici mais partout où les gens voyagent. Ils sont absents momentanément, pas chez eux, pas chez quelqu'un d'autre. Ils, nous plutôt sommes dans un nulle part du voyage, fait de silence et d'ennui apparent, d'attente surtout.
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Il pensa aux images obscènes qui étaient là, à portée de main. Le lieu d'un meurtre était un lieu obscène, il n'y avait rien de pire à voir pour des vivants. Les images le poursuivaient comme un chien infecté par la rage.
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Il fit le numéro de Ringmar.
- Tu peux venir un instant, Bertil ?
Ringmar arriva tout excité.
- Tu parais impatient, dit Winter.
- C'est peut-être la lumière à la sortie du tunnel.
- Quel tunnel ?
- Celui qui vient avant la lumière.
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Vidéo de Åke Edwardson
Bande annonce de la série Kommissarie Winter, adaptée de la série littéraire d’Åke Edwardson, le Commissaire Winter est un des personnages les plus connus de la littérature nordique.
Dans la catégorie : Littérature suédoiseVoir plus
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