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Citations sur Danse avec l'ange (25)

Il pensa aux images obscènes qui étaient là, à portée de main. Le lieu d'un meurtre était un lieu obscène, il n'y avait rien de pire à voir pour des vivants. Les images le poursuivaient comme un chien infecté par la rage.
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Il fit le numéro de Ringmar.
- Tu peux venir un instant, Bertil ?
Ringmar arriva tout excité.
- Tu parais impatient, dit Winter.
- C'est peut-être la lumière à la sortie du tunnel.
- Quel tunnel ?
- Celui qui vient avant la lumière.
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- Chaque être humain est unique.
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- Ton portable à toi est où ?
- Il se recharge dans mon bureau.
- Je vois.
- Avec transfert d'appel.
- Je vois.
- Ce sont des sales engins, au fond. J'ai vu des gens dans la rue, face à face, en train de parler chacun dans son portable.
- C'est la façon moderne de se tenir compagnie.
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- Qu'avez-vous ressenti dans la chambre ? demanda Winter soudain.
Macdonald le regarda. Il comprend, pensa-t-il. Il comprend vraiment.
- J'ai entendu les cris.
- Oui, dit Winter en attaquant sa deuxième bière. C'est bien cela. J'ai entendu vos garçons crier, et vous, vous avez entendu le mien.
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Il existait un terrifiant... secteur d’activité dans la ville. Pas énorme, mais il existait. Pourquoi n’existerait-il pas ? La Scandinavie n’était pas une zone franche. Elle était depuis longtemps associée à la pornographie, mais dans le sens d’une libéralisation. Youpi, on se déshabille. Une sorte de naïveté qui s’était emparée aussi des législateurs. Il en avait toujours été ainsi, mais maintenant c’était pire, plus lourd. Ça influençait les gens. Les poussait à se détruire, à se dévorer eux-mêmes.
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Personne ne se rappelait la physionomie de l’homme, mais les témoins avaient une image très claire de sa stature. Il était grand, de taille moyenne, ou carrément petit. « Par rapport au garçon ? » avait demandé Winter. « Non, par rapport au tramway », avait dit l’un, et Winter avait fermé les yeux comme si tout ce qui était cruel et décisif allait s’évanouir d’un coup.

L’homme avait des cheveux blonds, noirs ou châtains. Il portait un costume, une veste de cuir, une veste de tweed. Il avait des lunettes, pas de lunettes, des lunettes de soleil. Il marchait courbé, très droit, il avait les jambes arquées, de longues jambes droites. A quoi ressemblerait le monde, pensa Winter, si on voyait tous les choses de la même façon.
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Bergenhem sentit une odeur d'alcool, de sueur, de parfum, d'angoisse, de peur, et d'autre chose, qui venait de lui et dont il ignorait tout… sinon que ça l'avait fait venir jusqu'ici. Il ne savait pas où s'arrêtait l'enquête et où commençait ceci, cet… autre chose.
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Les bruits assourdis de l’hiver suivirent les policiers dans l’immeuble et s’attardèrent dans leurs vêtements pendant le trajet en ascenseur jusqu’au quatrième étage du commissariat. Les couloirs étaient habillés de brique. En été, les bruits qui avaient réussis à s’infiltrer jusque là résonnaient fort. En hiver, ils se contentaient de glisser, comme de douces boules de neige. L’hiver, le silence enveloppe les choses et les êtres, pensa Winter en sortant de l’ascenseur.
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“ Le garçon avait les cheveux noirs, Winter avait pu le constater par lui-même. Quant à la frange "irrégulière" son existence n'était plus possible à vérifier. Après le départ des techniciens et du légiste, Winter s'était attardé au troisième étage du foyer d'étudiants de Chalmers, quatrième chambre à gauche à partir de l'escalier. On avait emporté le corps.


L'odeur du sang imprégnait les murs. Ce n'est pas une odeur, pensa-t-il, c'est une puanteur qui réside dans ce qu'on imagine plus que dans ce qu'on sent en réalité. C'est la couleur, avant tout. La couleur pâlie de la vie étalée sur des murs d'un jaune pisseux.


Le soleil pénétrait dans la chambre par la droite, un faisceau de lumière éclairant le mur en face de lui. S'il plissait les yeux, les couleurs disparaissaient, le mur se transformait en rectangle lumineux. Il plissa les yeux. Il ferma les yeux, entendit le sang se dissoudre dans la chaleur froide du soleil, et le mur crier ce qui s'était produit dans cette chambre moins de douze heures auparavant.


Les cris s'amplifièrent, Winter se boucha les oreilles, traversa la chambre, ouvrit la porte du couloir. En la refermant, il entendit les hurlements à l'intérieur, et il comprit que le silence avait été aussi assourdissant au moment des faits.
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