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Commissaire Erik Winter tome 11 sur 12
EAN : 9782264068675
480 pages
10-18 (15/09/2016)
3.34/5   67 notes
Résumé :

Erik Winter est mort. Presque. Il a failli se noyer au fond d'une piscine de la Costa del Sol et, après deux ans de repos, il souffre toujours d'un implacable acouphène. Il vient de laisser sa famille en Espagne pour reprendre son travail en Suède. Le retour ne sera pas facile.

Dans une ville paralysée par le froid, il doit faire face à un premier crime : une femme et deux enfants assassinés dans une villa de banlieue. Un nourrisson est égale... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Göteborg, Suède. C'est l'hiver scandinave, sombre, froid, humide. Dans ce pays où on peut se perdre dans le temps, à confondre l'aube et le crépuscule , Åke Edwardson plante là son décors de ville portuaire pour une tragédie épouvantable sur fond de solitude urbaine .

Cette femme et ses enfants assassinés, c'est une scène de crime pour un flic de légende. Erik Winter est un peu comme le Wallander, d'Henning Mankell. Il a un passé, une histoire, une famille, des blessures, il revient d'entre les morts, et ne se contente jamais de la surface des choses, ni des évidences. Il est patient et tenace , chef d'orchestre d'une équipe géniale , des hommes, des femmes qui échangent, partagent et se complètent.

J'ai bien aimé l'ambiance dépressive de ce polar suédois de la grande époque, jamais manichéen, avec sa galerie de suspects tous plus inquiétants les uns que les autres , certains à la frontière de la folie. Impossible de deviner l'issue de l'enquête, c'est rondement mené par l'auteur qui brouille habilement les pistes.

-Tant qu'on arrive à faire des ricochets, on est en vie.
-Être en vie, ce n'est qu'être en vacances de la mort...

Méditation sur la vie, la mort, le vieillissement, tous les entre-deux fragiles symbolisés par cette géographie particulière entre terre et mer, entre ciel et eau , entre deux avions, deux pays, ce polar plus gris que noir, vous laissera songeurs , j'en suis persuadée.




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12° enquête de celui qui fut le "plus jeune commissaire de la Suède", et qu'il n'est plus . Et c'est toute la beauté de ce roman policier qui est plus qu'un livre policier...

Eric Winter après deux ans de repos revient "au pays",( dans le Noooord (!) ) et reprend ses activités professionnelles.
En Espagne, il a laissé sa femme et ses deux petites filles, mais il a aussi laissé le soleil , la chaleur , le ciel bleu . L'auteur nous fait magnifiquement ressentir d'une façon immensément poétique les différences de vie , selon qu'on vienne du Sud ou du nord de l'Europe .
Car la vie est rude en Suède, il y a le froid, le vent , la neige, l'eau qui se transforme en glace et il y a les meurtres . Ce meurtre que Winter doit résoudre avec son équipe. Une mère de famille et deux de ses enfants ont été tué.Et les meurtres d'enfants, c'est le plus dur à vivre pour un flic, même des flics aguerris ... Seul le bébé a été épargné. Quand au père, il n'était jamais là. Il y a les voisins à interroger, le livreur de journaux . Oui, Winter a du boulot!
Mais il vieillit, souffre d'acouphène (suite à son accident dans une piscine), sa mère (restée en Espagne) , est hospitalisée . Sa femme et ses enfants lui manquent. Heureusement qu'il peut compter sur Coltrane , sur le Lagavulin (deux doigts !) et ses collègues .
Winter n'est pas le seul à avoir changé ; la Suède se confronte au racisme "ordinaire" . L'ex"-plus jeune commissaire" ne va pas vraiment bien ; la société elle aussi ,ne va pas vraiment bien. Tout se complique, les problèmes se multiplient et s'interpénétrent.

Toute l'écriture d' Ake Edwardson est sublime , elle ne dit 3 fois rien , elle suggère . Elle est toute en poésie et en subtilité , Elle nous fait voyager , et sentir toute l'âpreté du froid suédois , sa dureté et son étrangeté, pour nous, français .
Embarquez vous dans les monologues entre Winter et Winter , (les questions /réponses / hypothèses ), pour comprendre les "pourquoi " et les" comment " d'un meurtre .
Ici , vous n'êtes pas dans un polar voyeuriste , sanglant ,morbide ou vulgaire. Ici , c'est plutôt un voyage avec un puzzle à résoudre , en compagnie d'un auteur aux prix prestigieux.
Embarquez vous dans l'univers d'Edwardson ,mais commencez par le premier , pour savourer l'évolution des personnages qui mûrissent , vieillissent et évoluent (comme nous et les bons Whiskys....).


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Sans doute une envie d'évasion en choisissant ce roman , mais en l'occurence le titre est plutôt trompeur car il n'est pas franchement question de rivages lointains : il s'agit en fait d'une nouvelle enquête de Erik Winter, ex-commissaire à Göteborg .

Le meurtre d'une femme et de ses deux enfants ainés et la découverte du dernier né, rescapé dans son berceau, lui font quitter les rivages ensoleillés de l'Espagne où il s'était établi avec sa famille.

Ca le titille de ne plus poursuivre les méchants et il va donner un coup de main à ses anciens collègues, d'autant plus que d'autres morts surviennent ...

Bon, cela ne m'a pas franchement emballé , l'histoire tourne en rond et le dénouement est tiré par les cheveux .

Je ne connaissais pas encore cet écrivain mais je ne renouvellerais pas l'expérience ; quant à mes envies de voyage exotique, il me faudra choisir plus judicieusement la prochaine fois !
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Avec cette maison quelque peu isolée des autres, cette ville enneigée, cette aire de jeux givrée, j'avais bien envie d'un chocolat chaud ! J'ai totalement été immergée au sein de cette ville suédoise décrite par l'auteur avec divers détails.Et si l'intrigue se déroule autour d'une enquête criminelle, l'histoire s'articule réellement autour des personnages qui prennent une place essentielle, qu'ils soient enquêteurs, témoins ou présumés coupables. Après deux ans de repos en Espagne, Erik Winter est prêt à reprendre du service en tant que commissaire. Laissant alors sa femme et ses deux filles au soleil, il retourne dans le froid suédois afin de prendre part à la nouvelle affaire que prennent en main ses collègues. La Maison au bout du chemin est le onzième roman mettant en scène Erik Winter et ses collègues, donc ne vous étonnez pas si vous peinez à comprendre parfois les liens entre les personnages si, comme moi, vous n'avez jamais lu de livres d'Åke Edwardson. Appelés tantôt par leur prénom, tantôt par le nom de famille, j'ai parfois eu du mal à ne pas mélanger les identités au sein de l'équipe de police dirigée par Fedrik Halders et à comprendre les diverses relations. Mais même si certaines références des romans précédents sont disséminés au fil du récit, il n'est finalement pas très difficile de s'y retrouver.

Winter, Halders, Öberg, Hoffner et les autres vont alors tenter d'élucider un nouveau meurtre affreux. Alertés par un voisin, les policiers sont prévenus de la mort suspecte d'une femme et de ses deux enfants. le nourrisson est le seul survivant de cette tuerie. le mari en déplacement possède-t-il réellement un alibi ? La victime entretenait-elle une liaison ? Une histoire de vengeance ou de hasard ? Winter et ses collègues vont tout entreprendre pour faire toute la lumière sur cette affaire. Et pour cela, ils commencent un travail minutieux où ils vont tenter d'aller au plus près de la psychologie du tueur en se posant les bonnes questions. Les méthodes de déduction et de travail de l'enquête sont très peu tournées vers les techniques scientifiques mais davantage vers l'imagination et la déduction des différents enquêteurs et surtout d'Erik Winter. Ils s'imprègnent du meurtre, des circonstances, des indices et potentiels mobiles.

Minutieusement, ils retournent plusieurs fois dans la maison, interrogent de nouveau les mêmes suspects jusqu'à découvrir tous les détails, les mystères. Ce roman policier ne repose donc pas sur l'action et un dynamisme fou à coups de retournements de situation et de révélations chocs mais plutôt sur un modèle de répétition jusqu'à récupérer les bonnes informations et des témoignages utiles pour l'avancement de l'enquête. Les policiers grattent jusqu'à la moelle les différents alibis et mobiles en jouant sur les mots, en rentrant frontalement dans leurs interlocuteurs qu'il faut pousser dans leurs retranchements afin qu'ils délivrent des réponses utiles. Les dialogues comme la narration suivent également ce schéma avec des répétitions, des phrases courtes, beaucoup de questions. le style est bien particulier, spécifique à l'auteur. On a l'impression d'entrer réellement dans la tête des personnages, de naviguer entre leurs différentes réflexions qui peuvent partir dans tous les sens. En s'accrochant bien, il est facile de se laisser porter par ce flot de questions, d'observations, de souvenirs,… même si je me suis parfois sentie perdue face aux références faites sur les précédents livres que je n'ai pas lu.

Erik Winter est réellement au centre du récit avec des épisodes de son passé racontés et une histoire familiale actuelle bien développée. En parallèle de l'enquête principale, un personnage fait rapidement une entrée remarquée par son caractère peu appréciable. Raciste, homophobe, fermé d'esprit et prêt à en découdre par la violence, il semble être le suspect parfait. J'ai apprécié suivre ce protagoniste ambigu sur lequel on s'interroge à propos de ses agissements face à la police et à face à sa vie personnelle. Je ressors donc contente de cette lecture et de son atmosphère particulière qui, j'espère, ressemble à celles des autres romans de l'écrivain. J'ai maintenant envie de découvrir davantage la bibliographie de cet auteur suédois même si La Maison au bout du chemin ne fait pas partie de mes meilleurs romans policiers lus. Mais peut-être aurais-je un coup de coeur avec l'un des dix précédents livres mettant en scène le commissaire Erik Winter.

Et si l'intrigue se déroule autour d'une enquête criminelle, l'histoire s'articule réellement autour des personnages qui prennent une place essentielle, qu'ils soient enquêteurs, témoins ou présumés coupables. Après deux ans de repos en Espagne, Erik Winter est prêt à reprendre du service en tant que commissaire. Laissant alors sa femme et ses deux filles au soleil, il retourne dans le froid suédois afin de prendre part à la nouvelle affaire que prennent en main ses collègues. La Maison au bout du chemin est le onzième roman mettant en scène Erik Winter et ses collègues, donc ne vous étonnez pas si vous peinez à comprendre parfois les liens entre les personnages si, comme moi, vous n'avez jamais lu de livres d'Åke Edwardson. Appelés tantôt par leur prénom, tantôt par le nom de famille, j'ai parfois eu du mal à ne pas mélanger les identités au sein de l'équipe de police dirigée par Fedrik Halders et à comprendre les diverses relations. Mais même si certaines références des romans précédents sont disséminés au fil du récit, il n'est finalement pas très difficile de s'y retrouver.
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Bof bof.
Appâté par les critiques positives sur le site, j'ai fait l'emplette de "La maison au bord du monde".

Plutôt déçu par cette lecture !
Bien qu'il s'essaie à l'imiter, voire à le plagier (?), Edwardson n'est pas Henning Mankell!
En témoigne, la vaine tentative d'insérer l'intrigue dans la ville de Göteborg, on est loin de l'évocation de la Scanie, indissociable des enquêtes de Wallander.
Quant aux introspections d'Erik Winter, elles me laissent de marbre, rien à voir avec la dimension psychologique du personnage de Menkell.

Dit comme ça, c'est un rien lapidaire, je l'avoue, car l'enquête elle-même n'est pas inintéressante.

Mais c'est la forme qui a fait déborder le vase. On saute d'un personnage, d'une situation à l'autre sans aide typographique aucune, il n'est pas toujours évident de suivre, certains passages sont pour moi restés énigmatiques.

Au delà du bouquin, lisant Edwardson et me remémorant Mankell (décidément !), un détail me titille les méninges, quelle est l'origine et la réalité de cette étrange appétence des Suédois pour la Costa del sol.

Moyennasse.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Ça arriverait un jour, il le savait , toute la ville s'embraserait , il fallait que ça arrive . Il serait alors loin , ou alors en première ligne avec une kalachnikov , en train de tirer dans tous les sens . Personne ne comprendrait d'où ça venait . C'est ça la terreur , la vraie terreur . La terreur , c'est quand personne ne comprend ce qui se passe .
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Il examina son visage dans l'ascenseur . Dans cette lumière franche , il semblait vieilli , l'âge menaçait . Mais ce n'était encore qu'une menace, c'était dans l'ordre des choses . A cinquante -deux ans, on avait le visage qu'on méritait
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Mon Dieu , il me faudrait quelqu'un avec qui parler de tout ça , rien qu'un petit moment , parle avec le mur Gerda , rentre chez toi et cause au mur , à la télé , au frigo ,
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La télé papillonnait dans le noir , les visages y alternaient avec les paysages , forêts , montagne , eau , des images dans une lumière froide et désolée , comme le printemps encore mort-né au -dehors . Winter saisit tout cela en quelques instants , en même temps que le corps étendu sur le lit . Il n'était pas couvert , à part par ses simples vêtements , pauvre suaire pour un pauvre type qui était allé là où il n'aurait pas dû aller , était tombé là il n'aurait pas dû tomber , avait vu ce qu'il n'aurait pas dû voir , avait été là où il n'aurait pas dû être .
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Le silence était dense sur la baie . Dense . Comme comprimé , déposé telle une poussière de ciment sur toute chose, sur lui . Le ciel était un toit dont personne ne voulait , dont personne n'avait besoin .
En Espagne , le ciel s'étendait vers d'autres systèmes solaires . Dans le Nord , il cachait tout .Le monde commençait et finissait là où on était .
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Vidéo de Åke Edwardson
Bande annonce de la série Kommissarie Winter, adaptée de la série littéraire d’Åke Edwardson, le Commissaire Winter est un des personnages les plus connus de la littérature nordique.
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