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Critique de Bellonzo


Ça me laisse froid


Je ne voulais pas revoir l'équipe de Goteborg. J'avais raison et c'est laborieusement que je suis venu à bout de 500 pages presque sans intérêt à mon goût. Il me semble maintenant que, très emballé par le premier que j'aie lu, "Danse avec l'ange", mon goût pour Ake Edwardson a assez vite faibli. Je l'ai déjà écrit, j'avais dit adieu au commissaire Winter, devenu "Winter of my displeasure", merci Shakespeare. L'écriture me paraît particulièrement plan-plan, les boulevards et rues de Goteborg, surabondamment cités, m'ont passablement endormi. Et puis les histoires, je les trouve interchangeables, très série télé, pas désagréables mais me privant de lire autre chose et le temps nous est compté. Il ne suffit pas pour nous faire sentir le noir de Goteborg, deuxième ville de Suède, d'aligner les itinéraires des flics soigneusement formatés, du veuf à l'immigrée d'Afrique, et l'on pourrait multiplier les exemples.

Ce n'est pas non plus parce qu'on cite Miles Davis ou Coltrane ou les Doors que la pulsation du roman "confectionné" adopte un tempo jazz qui touche au coeur. On est loin du compte. Dans "Voile de pierre" Erik Winter retrouve un collègue écossais d'où la touche sociale sur la crise de la pêche en Mer du Nord. Dans "Voile de pierre", violences conjugales pour bien nous faire comprendre que ce n'est pas une spécificité latine. Dans "Voile de pierre", recherche du père et du grand-père qui, devinez, n'était pas forcément celui que vous croyez. Il y a tout cela dans "Voile de pierre" comme partout ailleurs. Exit donc le modèle suédois mais ça on avait crû le comprendre déjà.

Au revoir commissaire Winter. Ake Edwardson lui-même avait dit l'abandonner. Puis je crois qu'il a changé d'avis. Libre à lui. Moi aussi j'avais tiré ma révérence à l'équipe de Goteborg. J'ai changé d'avis, j'ai eu tort. Mais il y a d'autres auteurs là-haut comme nous le disent les autres participants de cette littérature...
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