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Un livre passeur-de-mémoire.
Des pages pour dire le combat de milliers d'êtres humains que la guerre civile au Soudan a meurtri au plus profond de leur chair et qui ont vécu des épreuves ô combien inimaginables.
Des mots qui heurtent, émeuvent, témoignent de la violence inouïe et la folie effroyablement incontrôlable des hommes.
Le récit-temoignage inoubliable d'un Enfant perdu, pour ne pas que l'histoire se répète.

« Au Soudan, mourir est un jeu d'enfant, surtout pour un enfant. »

Le microsillon est abîmé. Car inlassablement, elle semble se répéter, pourtant.

« Que tout ceci soit arrivé est criminel. C'est aussi un crime d'avoir laissé faire. »

Un livre nécessaire, incontournable, d'une grande force, brillant, savamment construit.

« Ce livre est le récit romancé de ma vie : depuis le moment où j'ai été séparé de ma famille à Marial Bai, jusqu'aux treize années passées dans des camps de réfugiés en Éthiopie et au Kenya, et à ma rencontre avec les foisonnantes cultures occidentales, à Atlanta et ailleurs.
En le lisant, vous en saurez davantage sur les deux millions et demi de personnes qui ont péri pendant la guerre civile soudanaise. Je n'étais qu'un gamin quand le conflit a éclaté.
[...]
Même aux heures les plus sombres, je pensais qu'un jour viendrait où je partagerais mes expériences avec vous, lecteurs, pour éviter que ces atrocités ne se répètent. Ce livre est une forme de combat; une façon de rester vigilant et de poursuivre la lutte. Lutter pour renforcer ma foi, mon espoir et ma croyance en l'humanité. Merci de lire ce livre. Et que Dieu vous garde. »
Valentino Achak Deng, Inig & cung as Atlanta, 2006
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LE GRAND QUOI de DAVE EGGERS
C'est l'histoire romancée de Valentino Achak Deng, garçon d'à peine 8 ans quand il quitte son village du Sud Soudan, il marchera pendant des semaines et des mois, se retrouvera dans des camps de réfugiés au Kenya et en Éthiopie. Puis après une très longue et incertaine attente il obtiendra un visa pour les États Unis, Atlanta. Dave EGGERS a interviewé Valentino très longuement, a romancé lorsque les souvenirs étaient absents. le conflit du Sud Soudan a fait à ce jour 2,5 millions de gens déplacés, les enfants soldats, l'esclavage et les viols, la mise en place de la charria, Valentino raconte l'horreur au quotidien vue par un enfant isolé de ses parents et de sa famille. Son village sera brûlé, une trentaine de personnes exécutées , il mettra des années à connaître le sort de ses parents. le visa tant espéré le verra débarquer à Atlanta ou d'autres difficultés vont l'attendre, il va retrouver des réfugiés comme lui, aussi divisés qu'au Soudan. Sans compter le vol dont il sera victime dans son appartement.
Un livre témoignage sur un conflit à la fois ethnique et religieux attisé par la découverte de pétrole. Lecture dure et intéressante, EGGERS s'attache aux pas de Valentino sans recherche de pathos, il rend compte sans jugement.
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Ce titre énigmatique fait référence en définitive au sens de la vie, que nous sommes tous condamnés à bricoler tout au long de notre existence. le sous-titre, « Autobiographie de Valentino Achak Deng » est beaucoup plus explicite. C'est lui qui va entièrement prendre la parole dans ce récit romancé par Dave Eggers.

Né dans l'ethnie dinka dans le sud du soudan au début des années 1980 Achak assiste tout jeune au massacre de son village par des cavaliers, commandités par Khartoum. Ils prendront possession des terres de leurs victimes et réduiront en esclavage les femmes et les enfants qui n'auront pas été tués. Il en réchappe de peu, contraint de fuir à travers les déserts avec des dizaines d'autres garçons de son âge.

Ils cherchent refuge en Ethiopie où un camp de réfugiés s'est installé à Pinyudo, près de la frontière. Mais quatre ans plus tard ils doivent à nouveau fuir les forces éthiopiennes qui se sont retournées contre eux. Leur nouvel eldorado sera situé au Kenya. Un gigantesque camp de réfugiés naît à Kakuma. Achak (appelé aussi du prénom Valentino ou Dominic) y passera dix ans avant d'obtenir un ticket d'émigration vers les Etats-Unis, juste avant le 11 septembre 2001…

Nous savons dès le début du roman que les difficultés ne manquent pas dans ce nouveau pays. Achak a eu du mal à s'adapter à la mentalité et au mode de vie américain, même s'il est chrétien.

Ce gros roman généreux, prix Fémina étranger 2008, se lit avec avidité. Achak survit à toutes ces épreuves, grâce à une grande part de chance et à une grande volonté de vivre. Il mesurera très tôt à quel point la vie est fragile. Beaucoup de ses compagnons d'infortune mourront de faim et de soif, de maladies ou bien tués par leurs nombreux ennemis. Pourtant, sans l'exagérer, le ton un peu rigolard d'Achak enrichit le roman qui aurait pu se contenter d'enchaîner les scènes de bravoure macabres.

Je ne savais rien de cette guerre civile du Soudan dans ces années-là. La création d'un état indépendant du Soudan du Sud en 2011 n'a apparemment pas suffi à régler tous les problèmes. La région est à ce jour encore la proie de troubles fréquents. La malnutrition y fait de nombreuses victimes malgré les revenus liés au pétrole.
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Biographie d'un jeune du Sud Soudan. Récit de ses efforts pour survivre dans l'horreur de la guerre civile, et des longues marches vers des camps de réfugiés en Éthiopie puis au Kenya. Il connaîtra violence, famine, sécheresse et verra mourrir enfants, femmes et hommes. Ensuite viendra la désillusion, une fois installé aux États-Unis. Ce livre sans pathos ni tabou, nous livre un témoignage poignant : celui d'un réfugié qui humblement tente de vivre, qui doute et espère, qui tour à tour soutient et se fait aider, qui se questionne sur le sens de cette vie.
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Valentino Achab Deng fuit son village du Sud Soudan, il a huit ans. Toutes les horreurs de la guerre qui va durer presque vingt ans, les angoisses, les terreurs, n'empêchent pas notre héros magnifique à continuer à avancer, coûte que coûte. Il fait de belles rencontres comme celle avec un humanitaire japonais, se crée des amitiés. Plus tard, arrivé aux Etats-Unis, il découvre avec surprise combien les réfugiés peuvent s'épier et … se jalouser !
Les merveilleux paysages d'Afrique ont marqué le jeune enfant, et devenu adulte à Atlanta, il rêve de retourner chez lui. La civilisation américaine le dégoûte, il veut retrouver ses racines, les valeurs de sa culture.

Ce récit est humain, instructif, prenant, un très grand livre.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Dave Eggers prête sa plume pour nous raconter l'odyssée véridique d'un jeune garçon soudanais.
Valentino s'adresse directement au lecteur, et nous livre ses souvenirs. Il raconte d'abord sa fuite à travers un pays ravagé par la guerre civile, aux côtés d'une bande d'enfants. Puis sa vie dans un camp de réfugiés au Kenya durant une dizaine d'années. Enfin son arrivée aux Etats-Unis, et comment il tente de se créer une nouvelle vie.
En parvenant, sans pathos, presque les yeux dans les yeux, à nous communiquer simplement une expérience humaine, l'auteur nous livre un véritable chef d'oeuvre.
Ce livre appartient à cette catégorie de livre qui vous hante encore longtemps après sa lecture.
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On n'oubliera pas de sitôt l'histoire incroyablement émouvante de Valentino Achak Deng. A lire de toute urgence pour connaitre de l'intérieur la vie de réfugié. Chapeau David Eggers
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Pendant des semaines, Dave Eggers a recueilli le témoignage de Valentino Achak Deng, un émigré soudanais, installé à Atlanta.

De son histoire, il a su tirer un vrai livre de fiction qui sait éviter apitoiement et pathos même si l'empathie de l'auteur est perceptible à chaque page. C'est donc la voix de Valentino qu'on entend dans ce roman qui commence alors qu'il est attaqué chez lui par un couple d'Afro-américains. Superficiellement blessé, il doit ensuite attendre la police qui ne semble pas intéressée outre mesure par ce qui lui est arrivé puis il est forcé de patienter pendant d'interminables heures dans la salle d'attente d'un hôpital local.

Alors, pour passer le temps, il raconte, à qui veut l'entendre, sa vie d'une voix égale et dépourvue de colère. A l'âge de huit ans, il fuit son village de Mariai Bai, pour échapper aux attaques des milices armées par Khartoum. Comme des dizaines de milliers d'autres enfants, il parcourt à pied des centaines de kilomètres pour échapper au sort des enfants soldats et des esclaves ; certains n'arriveront pas au bout du chemin.

Lui, parvient à gagner l'Ethiopie et le Kenya, passe plus de dix ans dans des camps de réfugiés avant d'obtenir un visa pour l'Amérique. Ironie du sort, son départ est prévu le 11 septembre 2001. Quelques jours plus tard, il s'envole enfin pour Atlanta…

Un destin inoubliable dont le récit s'articule entre présent et passé, entre les Etats-Unis et l'Afrique.
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Valentino Achak Deng a fui le Sud-Soudan et son village de Marial Bai en 1987, à l'âge de 8 ans, quand de violentes exactions ont atteint son entourage, son village, ses parents et amis. Avec de nombreux autres enfants, ils ont rejoint des camps de réfugiés en Ethiopie puis au Kenya, non sans douleur, non sans drame, non sans centaines de kilomètres avalés le ventre vide, pour y survivre et y vivre durant des années. Là il nous raconte ça Valentino, il est maintenant dans son appartement à Atlanta, en 2003, retenu en otage par l'enfant de ses agresseurs qui viennent de le cambrioler violemment. Même dans cet eldorado américain, la Vie ne l'épargne pas...

Quel livre ! Une lecture dense, poignante, effarante, et très humaine. Les allers et retours dans les passés et le présent du narrateur indirect (Dave Eggers a retranscrit le récit oral de Valentino) ne perdent jamais le lecteur. La construction du récit avec les souvenirs, les confidences, n'empêche à aucun moment la lecture d'être fluide. Bien au contraire, elle est toujours prenante, haletante, émouvante.

(....)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Mon cher Achab, comment as-tu fait pour rester fier et debout, après tout ce que tu as enduré ? le grand quoi raconte à travers le portrait de Valentino Achab Deng, le sort de nombreux enfants dit « les enfants perdus » qui se sont lancés dans une longue marche pour fuir la folie meurtrière des hommes. Eggers se fait le passeur de mots d'un garçon qui a vu et vécu l'horreur au quotidien. Nombre de ces amis sont tombés, tués par la bêtise humaine, par une nature inhospitalière, par la maladie. Toi Achab, « ta bonne étoile » t'as maintenue en vie. Ton récit est douloureux, ta foi dans la vie magnifique. Pourtant même après ton départ de Kakuma pour les Etats Unis, la violence de rattrapera mais une nouvelle fois, ta force intérieure te sauveras. Permets- moi de joindre à ton histoire tes amis Achor, Moses, Tabitha l'amour de ta vie, Noriyaki qui a cru en tes talents , la famille Gop qui t'a accueillit comme un fils.
Je terminerai par tes mots qui en disent plus long que n'importe quel discours.
« Je raconterai ces histoires à des gens qui écouteront et à ceux qui ne veulent pas les entendre, aux gens qui me le demanderont et à ceux qui me fuiront. Et tout le temps, je saurai que vous êtes là. Comment pourrais-je prétendre que vous n'existez pas ? Impossible. Ce serait comme si vous affirmiez que je n'existe pas ».
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