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Que dire de cet homme que l'on prenait pour un autre?! J'ai tout d'abord ri toutes les trois lignes puis souri toutes les trois pages et fini par m'ennuyer...Joël Egloff sait jongler avec les mots et nous étourdir, il nous l'avait déjà prouvé! le moindre geste quotidien devient toute une histoire, et le fait le plus incroyable passe comme une lettre à la poste. Il y a du surréalisme dans ce plaisir à détourner les mots et les actes de leur sens habituel, de l'absurde un peu à la façon de M.Carrére avec "sa moustache", il y a même de l'émotion quand on s'étonne de la capacité de notre homme à se glisser dans la peau d'un autre par amour pour les lettres d'une inconnue, ou d'accepter le monde irréel de sa tante pour mieux la rejoindre...Pour tout ceci j'aurais aimé donner 5 étoiles mais voilà, il y a eu l'ennui qui s'est imposé venant couper l'énergie et l'humour des premiers chapîtres...
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Quelque peu déçue par celui-ci, on sent un essoufflement et c'est trop loin de la réalité, trop farfelu.Situations cocasses,oui, mais trop caricaturales, trop surfait.Dans l'etourdissement,la fiction rejoignait parfois la réalité mais là c'est "trop gros à avaler",je lirai plus tard: Edmond Ganglion & fils, mais comme Kuroineko, j'attends son prochain roman,car malgré ma déception,je reste attachée à cet écrivain.⭐⭐
Rectificatif: je parle de son prochain roman,mais j'ai lu son dernier :j'enquête paru en 2017( voir ma critique) sur les recommandations d 'une de mes amies bibliothécaires, et c'est ce qui m'a permis de découvrir cet auteur .À présent à quand le prochain?.
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J'ai commencé à lire ce roman attirée par l'idée d'une personne assez "neutre" pour inspirer aux gens qu'il croise la (re)connaissance familière d'un visage et d'une vie.
J'ai beaucoup aimé le premier chapitre et l'écriture fluide mais ensuite les chapitres suivants m'ont donné l'impression d'être comme de petites nouvelles avec un personnage récurrent (peut-être à la façon d'un Marcovaldo ?) et je n'ai pas eu envie de poursuivre avec ce anti-héros mou.
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Mouais... Autant j'ai apprécié les autres romans de Joël Egloff, autant celui-ci... la sauce n'a pas pris.

J'ai eu l'impression de lire du réchauffé de ses précédents textes. Toujours ce même narrateur déphasé, décalé, un peu nigaud et souvent bizarre. Ici sa tête rappelle sans arrêt quelqu'un aux gens qu'il croise. S'ensuit un imbroglio de situation toutes plus absurdes les unes que les autres. Situations auxquelles il réagit de façon complètement déroutante.

Il s'agit certes de la marque de fabrique de l'auteur, que cette exploration d'un monde absurde et où la cohérence chancelle. Pourtant ici, on sent que la corde s'use à force de tirer dessus. La narration manque de souffle et d'esprit et je n'y ai pas retrouvé l'humour et la poésie qui m'ont tant ravie dans L'étourdissement ou Les libellules.

Un crû moins; bon, ça arrive. A voir les prochains millésimes.
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Voici un titre qui était dans mes intentions de lecture (LAL pour les initiés) depuis fort longtemps. Je ne savais plus très bien où, ni pourquoi, je l'avais noté. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais y trouver.

Il y a du Kafka dans le récit de Joël Egloff, ou le sentiment de croiser un personnage à la Sartre, errant dans les rues, les escaliers, vivant dans un monde un peu flou, proche de la nausée. Mais cette histoire de méprise, répétitive à l'excès, est à prendre largement au second degré, au risque d'être terriblement déçu par l'intrigue. L'homme que l'on prenait pour un autre est en fait une fable, au lecteur je suppose d'en comprendre la morale.
Je me suis surprise à sourire à plusieurs reprises aux trouvailles verbales de l'auteur, aux quipropos rocambolesques des situations. A un moment seulement, j'ai eu le sentiment de retrouver les paroles d'un scketche de Bigard (celui qui parle d'une chauve souris intelligente, vous voyez), alors j'ai un peu tiqué, mais sans plus.
Joël Egloff a un talent d'écriture certain. Cet exercice de style particulier qu'est ce roman en est la preuve. Il possède également un goût de l'ironie et de la loufoquerie assez délectable. Cette lecture est plaisante mais pas inoubliable, comme un goût de déjà-vu, ou de déjà lu.
En fait, j'aimerais beaucoup lire "autre chose" de cet auteur...pour voir.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Sans cesse dans la rue, on le prend pour quelqu'un d'autre. Fatigué de démentir tous ceux qui croient reconnaître en lui un proche, il assume les identités qu'on lui prête. Il est le mari adultère qui rentre chez lui, il est le camarade de galère, il est le pensionnaire de la maison de retraite, il est la tête de turc d'une bande de brutes. le courrier qu'il reçoit ne lui est jamais adressé. Son existence lui échappe et il ne fait rien pour la retenir.

C'est avec délice que j'ai plongé dans cet univers absurde. le personnage, sans nom, perd les contours de lui-même. "Je passe de longs moments face au miroir à essayer de comprendre d'où me vient ce sentiment. Je me dévisage, je me tâte du bout des doigts. Je tourne la tête, d'un côté et de l'autre, je m'observe du coin de l'oeil. Et plus, je me regarde, moins je me reconnais." (p. 51) Solitaire dans un monde qui lui refuse une place définitive, il ne maîtrise pas le développement paranoïaque de ses pensées. Tout est prétexte au délire de persécution. Dans sa solitude désabusée, il développe aussi des idées farfelues, absolument hilarantes. "J'ai pensé qu'en mettant bout à bout tous les lacets de son existence, que l'on nouerait ensemble de la première paire à la dernière, on devrait pouvoir mesurer la longueur de sa vie avec une certaine exactitude, en mètres, plutôt qu'en années, ce qui me semblait plus approprié. Et l'on serait sans doute bien étonné de voir combien ce long lacet, ainsi obtenu, serait court. Combien de mètres au juste pouvait-on espérer? En y réfléchissant davantage, j'ai bien été forcé d'admettre pourtant, que cette méthode avait ses limites et ne pouvait pas s'appliquer à tout le monde, et notamment à certains privilégiés qui possédaient, au cours de la même période, plusieurs paires de chaussures qu'ils portaient en alternance, selon les jours ou les saisonss, au gré de leurs envies. En mettant bout à bout toutes leurs paires de lacets, cela donnerait à croire, du coup, qu'ils ont vécu bien plus longtemps que ceux qui ne possédaient qu'une seule paire de chaussures à la fois, ce qui évidemment est absurde. [...] Tout au contraire, on pourrait déduire à tort, en examinant à la fin de ses jours le chapelet de lacets d'un unijambiste, que sa vie a été deux fois plus courte que celle de quelqu'un qui était en possession de ses deux jambes. Et l'on aurait vite fait de conclure que l'on vit deux fois moins longtemps avec une seule jambe qu'avec deux. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Quoique... Je ne sais pas. Cela devient très compliqué. On ne s'en sort plus. Que penser alors du cas d'un unijambiste qui ne serait toujours chaussé que d'une pantoufle? Cela conduirait à croire qu'il n'a pas vécu, ce qui n'est pas défendable non plus. Sans parler du problème des femmes qui ne mettent que rarement des chaussures à lacets. Pourrait-on en déduire, pour autant, que les escarpins nuisent gravement à la santé?" (p. 35 et 36)

Bémol tout de même, la chute est trop précipitée. Ca finit en eau-de-boudin... Dix pages de plus n'auraient pas desservi l'intrigue. le roman reste tout de même bien mené, à un bon rythme. Les chapitres s'enchaînent aisément, et les hiatus entre chacun sont des développement à eux seuls: cela témoigne bien du côté caméléon du personnage.

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J'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans ce roman.
Ce héros au physique si commun qu'on le prend toujours pour un autre, passe encore, mais que lui même renonce à détromper ces interlocuteurs... trop loufoque pour moi !
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J'ai beaucoup moins accroché à ce livre qu'à [b]L'étourdissement[/b]. Ces deux livres sont si différents qu'on les eut cru écrits par deux auteurs distincts.
Il y a pourtant d'excellentes idées dans cet ouvrage. L'histoire est intéressante, ce personnage si commun que tout le monde le confond avec une personne de leur entourage ou même une célébrité est drôle voire burlesque par moment. du bon burlesque. D'un point de vue métaphorique ce personnage totalement absurde jusque dans ses propres réflexions et sa propre ignorance peut sembler être le réceptacle des confusions identitaires individuelles et de la confusion générale de notre société. Perdition des individus et perdition du lien social.
Mais il est difficile de suivre un personnage si vide et fade même quand l'histoire qui l'entoure est acide et drôle. Il en résulte des lourdeurs, des répétitions et cela nuit vraiment au récit qui ne semble plus qu'être une suite de péripéties. Je ne suis pas sur personnellement que la narration à la première personne pour un récit incluant un personnage si fade volontairement soit le plus pertinent pour la fluidité.
Restent des moments mémorables comme les discussions avec le facteur. Sentiment mitigé donc, mais l'idée était risquée et il y a du mérite.
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Cet homme en a pris son parti : il ressemble à beaucoup d'autres. Il n'est donc guère surpris quand une personne âgée le prend pour le journaliste de la météo à la télé et il annonce alors ses prévisions. Une autre fois, on le rend responsable du mauvais fonctionnement du chauffe-eau : il ressemble au plombier. On le prend aussi pour un ex-tôlard et son soi-disant ancien ami de piaule vient même à sa rescousse en lui demandant de la sauver une fois de plus en l'hébergeant. Il accepte de partager son intimité pendant 3 semaines. Un jour, il se trompe d'étage, et sa voisine est très émue en l'apercevant, persuadée que son mari est revenu. Il vient donc vivre avec cette femme et prend ses enfants comme les siens. Il accepte les lettres d'amour adressées à Simon Pierre car le facteur lui fait avouer qu'il est ce Simon Pierre !
Cela pourrait ainsi ne jamais d'arrêter, d'ailleurs il n'y a pas vraiment de fin. Mais peut-on mettre fin à l'absurdité ???
Dans tous les cas, j'ai parfois pleuré de rire en lisant ce petit roman et en parcourant les péripéties de Simon Pierre ou de Pierre Simon, à vous de choisir...
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Avec Joël Egloff on est vite conduit dans l'absurde, dans l'humour cynique, en compagnie de personnages improbables, qui portent en eux des symboles de solitude, de médiocrité, de néant... mais également de réalisme.
Et puis ici, c'est assez dérangeant, il y a comme qui dirait une critique sous-jacente de la perte de nos identités, de l'inutilité de nos noms, patronymes, dans notre société, que personne n'est irremplaçable (comme on le répète souvent dans le monde professionnel surtout....), que l'un peut très bien être l'autre s'il accepte de remplir la fonction...
J'avais beaucoup aimé L'étourdissement, j'ai moins aimé lire L'homme que l'on prenait pour un autre, ce n'est pas aussi emballant, peut-être par l'absence d'empathie que le personnage principal suscite chez le lecteur.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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