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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fils de meunier dont le désir de liberté le pousse à découvrir le monde. le protagoniste part sur les chemins, tout en jouant du violon avec ses amis les oiseaux. Une belle dame, Aurélia, est charmée lorsqu'elle l'entend. Lui, il en tombe amoureux, et décide de se faire jardinier dans un château pour se rapprocher d'elle. Pourtant, elle ne semble pas lui porter autant d'intérêts qu'il ne le souhaiterait. Il retourne donc sur les routes, toujours en faisant aller son archet sur les cordes de son violon. Grâce à la musique, il ne voyage jamais seul, d'autres voyageurs viennent le rejoindre. Il parcourt l'Italie. Une aventure n'attend pas l'autre. Arrivé à Rome, mélancolique, un peu comme Du Bellay, sa patrie lui manque, ainsi que la belle Aurélia. de retour au château, une heureuse nouvelle l'accueille...

Atmosphère idyllique. Récit charmant, caractérisé par la «belle nature». le voyage est un thème récurrent chez les romantiques allemands. Lorsqu'un protagoniste part en voyage, c'est toujours pour se former. L'individu se développe d'une péripétie à l'autre. La poésie a une part importante dans le récit. Elle est gratuite et sert à exprimer ses sentiments.

Souvent les idéologies du père entrent en conflit avec celles du fils. Notre voyageur est un rêveur alors que son père est tout ce qu'il y a de plus réaliste. Cela me rappelle la situation similaire que l'on peut voir dans le roman de Novalis Henri d'Ofterdingen. Comme tout bon romantique Eichendorff refuse le monde des Lumières. Peut-être qu'au fond la réalité n'est qu'un sentiment intime, propre à chacun, et que l'on fait erreur de vouloir imposer une réalité unique pour tous?
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En allemand on appelle cela le "Sturm und Drang", en français, le cafard, en anglais le spleen ou encore le blues (sous sa forme la plus moderne) ; bref le mal de vivre dans toute sa splendeur, si propre à nos chers romantiques. Ce livre de Joseph Eischendorff est une petit merveille du genre ; il regroupe tous les thèmes propres au sujet : le voyage (en Italie comme il se doit à cette époque), la fuite de soi-même et de l'amour déçu, la fête à laquelle on assiste en témoin mais sans participer (un peu d'ailleurs comme dans le Grand Meaulnes), la découverte de soi dans le plaisir de l'amitié ou à l'inverse dans les affres de la solitude et de l'abandon etc. Admirablement écrit il nous fait passer de l'enchantement à la désillusion selon le rythme propre au héros romantique, ménage des effets de mystère et d'attente où le lecteur est plongé dans la peau du personnage, bref on ne s'ennuie pas une seconde, et l'envie nous prend de chanter des lieder de Schubert pour être tout à fait dans l'ambiance. A lire ou à relire pour méditer, rêver, ou tout simplement faire un beau voyage dans la littérature allemande.
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Littérature allemande. Cette nouvelle d' EIchendoff, publié en 1826, est un excellent exemple pour le romantisme en littérature.
C'est tellement longtemps que j'ai lu cette histoire que je ne suis pas en état de donner un résumé
vite fait, mais je sais que c'est un plaisir de lire cette nouvelle.

Quant au contenu, wikipedia a un article (trop long), wikipedia franc,aise a une page, mais rien concernant le contenu. Mais il y a un lien pour le text allemand en ligne.
Je n'ai pas trouvé le texte en franc,ais.
Adapté au cinéma.
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Dans notre monde où tout doit aller vite, voyage-t-on encore pour contempler les paysages se défiler sous nos yeux, est-ce qu'on part encore à l'improviste, sans savoir à l'avance où l'on va ?

Je me suis plongé dans ce roman de Joseph von Eichendorff, poète et romancier allemand peu connu en France, qui a vécu de 1788 à 1857. Ce roman date de 1826.

Contrairement à ce que j'ai lu jusqu'à présent D E.T.A. Hoffmann ou de Ludwig Tieck, l'univers d'Eichendorff ne s'inscrit pas dans l'univers étrange et inquiétant (Unheimlichkeit) des autres auteurs romantiques de la même épôque. On y découvre un autre aspect non moins fascinant du romantisme allemand : le 'Wanderlust', le goût du voyage, du dépaysement.

On suit effectivement les pérégrinations du narrateur qui avait été une source de complaintes pour son père, meunier de profession ; il ne cessait de répéter à son fils combien il était vaurien, apte à rien, ayant toujours la tête dans les nuages. Alors un beau jour ce dernier prenait le large, laissant derrière lui le moulin et le ruisseau, tout ce qui était familier pour lui.

Ce roman d'Eichendorff respire la poésie, l'émerveillement d'un monde jusque là inconnu, sans attaches, le narrateur ayant pour seule fortune son violon et ses airs qu'il joue à l'occasion. C'est grâce à ses talents musicaux que le narrateur se fait transporter à Vienne et de là en direction d'Italie.

Certaines scènes m'ont fait penser aux tableaux délicats de Watteau.
Un roman à savourer comme un long poème qui célèbre les beautés d'une vie insouciante et libre, en harmonie avec la nature, livrée au hasard des rencontres.
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Vous vous souvenez de ce récit inachevé de Novalis, "Henri d'Ofterdingen"?
Eh bien vous pouvez considérer "Scènes de vie d'un propre à rien" comme une parodie de ce livre.

Nous suivons ici un jeune homme à l'esprit poète qui choisit de partir sur les routes par ambition poétique. le personnage reste néanmoins imperméable à tous les codes poétiques, qu'il ne comprend pas vraiment. Nous avons donc ici une critique des clichés poétiques et d'autres éléments clés du romantisme allemand. Ce livre est donc à prendre comme un livre comique que l'on ne peut pleinement comprendre qu'après avoir lu un ou deux autres livres issus de ce mouvement littéraire (romantisme allemand).
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Il est certainement peu d'écrits du romantisme allemand qui soient aussi universellement connus que cette mince nouvelle, qui aient mieux répandu l'image d'un naïf perpétuellement émerveillé par la beauté du monde, en quête de bonheur, et qui finit par le trouver. Pour le revers de ce livre on peut lire Anti-aphrodisiaque pour l'amour platonique (1848) d'Ippolito Nievo.
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Au premier degré c'est un conte improbable qui charme et étonne par la douceur des moeurs et la liberté des personnages. C'est aussi une fable qui a pour sujet la littérature allemande. Lire l'édition des Belles Lettre intitulée "de la vie d'un vaurien". Attention : lire l'histoire avant les préfaces et 4e de couverture des différentes éditions pour éviter que le dénouement soit dévoilé prématurément.
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