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EAN : 9782859564537
285 pages
Ramsay (23/06/1993)
4.2/5   10 notes
Résumé :
En 1952, Lotte H. Eisner, alors collaboratrice de la Cinémathèque française, publie son livre L’Ecran démoniaque. Emigrée de l’Allemagne nazie en 1933, la journaliste et critique de cinéma a rencontré Henri Langlois, cofondateur de la Cinémathèque française, en 1934.

Tout comme le livre de Siegfried Kracauer, autre émigré juif, L’Ecran démoniaque est marqué par l’expérience de l’exil et la question du rapport entre la tradition culturelle allemande et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans "l'écran démoniaque" Lotte H. Eisner tente de définir ce qui caractérise le style expressionniste du cinéma allemand des années vingt, en en choisissant les films les plus représentatifs, tel le "Le Cabinet du Dr Caligari" qui semble en concentrer tous les aspects : le clair-obscur, le choc des lumières et des ombres, l'ambiance fantomatique, l'abstraction des décors, les thèmes du crime et de la folie. le cinéma expressionniste a été le reflet d'une époque, à peine sortie de la guerre et d'une révolution et dominée par une frénésie, souvent outrancière et scandaleuse, en même temps que la misère et l'inflation. Mais pour Lotte H. Eisner les films de cette période prolongent en outre le Romantisme et ses visions fantastiques et s'inscrivent dans une culture germanique marquée par la mort et ses symboles. Lotte H. Eisner semble avoir une affection particulière pour Murnau, auquel elle consacra un livre, et Louise Brooks dont la beauté pleine de malice et d'insolence irradie dans l'oeuvre de Pabst.
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A travers ce panorama très complet du cinéma allemand du début du XXème Siècle, Lotte Eisner donne sa définition de ce que fut le cinéma expressionniste qui vécut une courte vie au début des années vingt.
S'appuyant sur l'emblématique Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene, sorti en 1920, Lotte Eisner nous propose une revue des éléments qui ont contribué à créer et à constituer le cinéma expressionniste.
Durant cette courte période, qui dura moins de dix ans, on passe en revue les décors, le jeu des acteurs, les rues tortueuses, les escaliers sans issue et, bien entendu, le fameux clair-obscur cultivé par les cinéastes comme Wiene, Murnau, Lang ou Pabst.
A travers un choix de films représentatifs de cette période, l'auteure nous permet de mieux cerner les contours de cet expressionnisme qu'on réduit souvent au jeu exagéré des acteurs, qu'on disait obligés de forcer le trait pour pallier l'absence de son, alors même que le silence permet souvent de faire passer davantage d'émotions et de ressenti que tous les dialogues du monde.
Un ouvrage de référence qui permet de mieux comprendre, de déceler des détails jusque là ignorés dans bien des films de l'époque et aussi de découvrir des oeuvres de nos jours méconnues, voire oubliées.
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