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EAN : 9782847202144
256 pages
Gaïa (04/01/2012)
3.17/5   24 notes
Résumé :
Hjalmar Lindström, flic d’une cinquantaine d’années, appartient à la génération dorée d’une Suède Etat-providence.La ville de Malmö a connu une expansion rapide avec une forte immigration, et une importante communauté musulmane s’est constituée dans la plus grande ville du sud de la Suède.
La « Marseille suédoise » a aussi son club de foot mythique : en fervent supporter du Malmö FF, Hjalmar refuse de voir son équipe descendre en deuxième division, ce qui sem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Abonné depuis quelques temps au monde du polar et du thriller nordiques, phénomène en pleine explosion depuis trois ou quatre ans dans ce registre, j'étais partagé entre deux impressions lorsque j'ai reçu ce livre avant de le lire (d'une traite d'ailleurs), d'abord une crainte (celle d'un non renouvellement du genre) et aussi la curiosité de découvrir un nouvel auteur (un autre et nouvel univers peut-être).

A la fin de ma lecture je peux dire que sans aller jusqu'à l'enthousiasme débordant, j'ai effectivement découvert un autre visage de ces sociétés nordiques et de leur mode de fonctionnement souvent donnés en exemple ; celui d'une profonde fracture sociale et d'un véritable clivage conservateur aux mauvais relents. A travers cette lecture, c'est celui du communautarisme et des ses excès, rejet d'une partie de la population d'origine à l'égard de l'étranger implanté depuis peu et réciproquement que nous décrit aussi Fredrick Ekelund.Sans paraphraser, il y a bien quelque chose de pourri dans ces états du nord et ici de la Suède.

C'est donc à Malmö, ville industrielle que nous sommes transportés à l'époque actuelle et cela sur trois parties bien segmentées. Il n'y a plus ici de flic au flair infaillible et à la déduction rapide mais plutôt un inspecteur usé; Lindström, et peu pertinent, d'origine suédoise, et son association plutôt chaotique avec une jeune femme d'origine coréenne mais suédoise d'adoption plus jeune et plus portée par une vision plus progressiste ; Monica Green.

Divisés en trois parties d'inégales longueurs, ce livre met du temps à s'installer.
Pour la première partie, c'est tout le contexte familial de Yasmina Saïd qui nous est donné par le menu, un très rapide descriptif de son assassinat et de son viol. En clair un clan familial d'origine arabe et de culture musulmane qui tente d'implanter ses moeurs originelles et l'imposer à Yasmina, jeune femme brillante mais trop enclin à la modernité, Pour Lindström, l'inspecteur en charge de cette enquête, la résolution de l'affaire est limpide; un crime d'honneur, cela d'autant plus qu'elle est émaillée d'indices plus ou moins concordant pour désigner les cousins de Yasmina (entre preuves matérielles, témoignage de proche et attitude très proche de la joie devant cette abomination par la famille). Lindström, piètre inspecteur se contente de peu pour boucler l'affaire et limite ses recherches à la thèse facile du crime d'honneur, même si sa jeune collègue Monica semble plus réservée et relève très cyniquement les clichés sur lequel s'appuie l'inspecteur. C'est aussi l'occasion de mettre en exergue les haines les plus primitives d'une partie des proches de nos deux enquêteurs à l'égard de la population immigrée ainsi qu'une certaine tendance au machisme. Trop sûr de lui et déjà très soucieux de ses propres problèmes familiaux, Lindström bâcle le tout et passe très vite à autre chose.
C'est la même tendance désastreuse dans sa conduite de ses enquêtes qui reste le fil conducteur de la seconde partie avec un autre meurtre mais là dans l'univers très feutré d'un hôtel de très grand luxe et dont "l'exécutive woman" Anna Hagberg est la victime. Aussi peu passionné que par sa précédente enquête et sans creuser plus que cela, Lindström, toujours secondé de Monica, s'oriente vers le crime passionnel et cette fois encore les retombées de ses déductions vont provoquer de véritables drames et la mort d'un innocent. Aucun lien entre ces deux meurtres dans un premier temps ne frappe Lindström et Monica, tant les clichés développés, la société suédoise et ses failles, marquent et égarent l'esprit des deux équipiers .... alors que les similitudes dans la réalisation des deux meurtres ont frappé le lecteur.

C'est donc vers la page 228 (le livre en compte 336) que l'intrigue se corse et que le rythme s'accélère avec l'intrusion, la description, les perversions du véritable meurtrier de l'histoire. Pour le coup, les liens se créent, les enquêtes se lient (comme les enquêteurs d'ailleurs) et les actions se multiplient, insufflant une part nécessaire de tensions et de suspense jusqu'à la dernière page. de cette ultime partie, on retiendra un certain mea culpa de la part de Lindström, une découverte très piquante des clubs échangistes de la ville par un enquêteur plutôt naïf et une course contre la montrer pour la résolution de ces affaires. Un petit bémol pour moi, le côté trop fleur bleue des dernières pages.

En conclusion un livre d'une tension inégale, un cadre original, la rupture des conventions habituelles du polar à la scandinave et une vision plus ajustée et critique de la société suédoise.

Lien : http://passiondelecteur.over..
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Je le savais, je le savais.
Je me suis quand même méfié quand j'ai lu sur la 4ème de couv, que l'auteur, Fredrik Ekelund, était "étiqueté écrivain de la classe ouvrière par la presse suédoise, de la meilleure veine".
Qu'on ne le compare surtout pas au célèbre duo Maj Sjowall et Per Walhoo, car si ce couple a franchi la ligne d'arrivée, Ekelund n'a pas encore pris le départ.....
Et je n'ai pas été déçu plus que cela, car j'ai trouvé ce à quoi je m'attendais.
Des situations un peu lourdingues, des flics qui annoncent la mort d'un de leurs à leurs proches sans s'en faire de leur réaction, des dialogues à n'en plus finir dans les deux premiers tiers de l'histoire, un coupable qui sort dont ne sait où et à la "pathologie" et la "psychologie" grossières et convenues.
Je lisais et visualisais certaines scènes avec l'impression de me trouver dans un film d'humour où les acteurs surjouaient, mais pour nous faire rire, avec des accentuations où il ne fallait pas, et des grands gestes balayant l'air.
Quant à l'un des enquêteurs, l'inspecteur Lindstrom, encore un flic "perturbé", un de plus, dans ce que nous propose un peu trop souvent la littérature policière et certaines séries du genre.
Je n'ai pas cru à l'histoire, à l'enquête, et le seul bémol que je pourrais apporter est qu'il s'agit du premier roman de l'auteur, et qu'on peut lui accorder non pas le bénéfice du doute, mais une certaine excuse de s'être montré "un peu vert" dans toutes les strates de son polar.
Loin d'un Indridasson, d'un Mankell, d'un Mons Kallentoft, et peut-être plus proche de cette "seconde fournée" d'auteurs nordiques sur lesquels certaines maisons d'édition se sont jetées afin de les publier et éditer au plus vite, confortées par le succès des premiers nommés, et en pensant que ça allait marcher.
En bref, à lire pour passer un moment, sans être trop exigent, surtout quand on a été habitué à beaucoup mieux, tant sur le fond que sur la forme.
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Un polar suédois, à nouveau ! A Malmö, une adolescente d'origine arabe est retrouvée violée et assassinée avec la nuque brisée. Personne dans sa famille de musulmans traditionnalistes ne pleurant la disparition de cette fille qui avait adopté le mode de vie suédois et qui avait été rejetée pour ça, l'inspecteur Hjalle Lindmark et son adjointe Monica Gren enquêtent sur la piste du crime d'honneur... Jusqu'à ce qu'une autre femme au style complètement différent de la première victime (femme d'affaire, la quarantaine, suédoise de race aryenne pure...) soit retrouvée assassinée de la même manière.

J'ai bien aimé ce bouquin, qui se lit très facilement malgré quelques maladresses dans la traduction. La première partie est structurée comme un polar tout ce qu'il y a de plus classique, sans grande originalité mais intéressant quand même, et avec en fond (comme souvent chez les Scandinaves) une critique sociale sur le racisme latent de la société et les problèmes liés à l'immigration et au communautarisme (qui sont les mêmes en Suède qu'en France...). Dans la deuxième partie, par contre, on se met dans la peau du tueur, et la relation entre les deux principaux personnages évolue, ce qui rend le tout beaucoup plus intéressant. Et j'espère donc que la suite de la série sera traduite en français !
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Une impression mitigée pour ce premier polar de Fredrik Ekelund.
Alors « le garçon dans le chêne » de quoi ça parle
Une jeune Palestinienne est assassinée à Malmö, une ville du sud de la Suède. Hjalmar, un policier d'une cinquantaine d'année, enquête au coeur de la communauté musulmane. Il est secondé par Monica, une stagiaire d'origine coréenne, féministe et très volontaire.
Un premier roman qui ne manque pas d'intérêt, avec une enquête qui piétine, qui est presque oubliée mais finit par être résolue presque par hasard. Des personnages attachants mais une écriture assez terne et un coupable dont la psychologie est trop convenue. L'ensemble tient toutefois la route et l'immersion dans la population immigrée de Malmö est bien rendue. On peut quand même regretter la laideur de la nouvelle maquette de Gaïa noir et s'étonner que sur la photo de couverture d'un roman qui se passe en Suède se trouvent des poteaux de rugby...
Pour conclure je dirais que cette première enquête de l'inspecteur Lindström et Monica Gren est un polar social qui nous présente la Suède sous un autre jour. Et qu'il semblerait que son auteur s'inscrive dans la veine des écrivains de la classe ouvrière de la meilleure veine à l'instar de Maj Swöwall et Per Walhöö et leur série « Roman d'un crime »

Lien : https://collectifpolar.com/
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Une intrigue policière sur fond social conflictuel. Elle décrit la difficulté qu'ont les policiers suédois à faire leur travail, face à la méfiance et l'hostilité de la population musulmane. La cohabitation entre suédois et la nouvelle population, serbe, croate et palestinienne avec ce qu'elle compte de particularités (rôle mineur de la femme, crime d'honneur) est difficile. Dans une deuxième partie, l'auteur nous dirige plutôt, plus précisément vers un personnage perturbé… l'assassin. A mon avis les désenchantements des auteurs de thrillers suédois (Mankel, Lindwist, Läckberg) sont leur point commun. L'ambiance est morne. JB
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critiques presse (1)
Actualitte
17 janvier 2012
C'est un polar suédois mais bien éloigné d'un Stieg Larsson ou d'une Camilla Läckberg. Ici, pas de montée d'adrénaline, de tension ou de suspense haletant [...]. Une intrigue, classique en apparence, et pourtant bien déconcertante au final, voire dérangeante tant l'amertume et la désolation, le fatalisme du commissaire plongent le lecteur dans un état d'abattement.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Elle était... comment dire... formidable. Très douée, drôle, un peu folle. Je n’ai jamais connu une fille animée d’une telle joie de vivre, malgré tout ce qu’elle a vécu. Elle en débordait littéralement et il était impossible de ne pas se laisser contaminer. C’est simple: elle illuminait tout ce qu’il y avait autour d’elle et tous ceux qu’elle appréciait. Envers les autres, elle était cassante et pouvait même se montrer cruelle. C’était comme ça, avec elle: tout l’un ou tout l’autre. Ceux qu’elle aimait bien, elle les adorait. Les autres, elle les envoyait balader. Pas de demi-mesures.
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Ces crétins d’immigrés ne sont capables que de vendre de la came et d’attaquer les personnes âgées. En revanche, ils sont incapables de bosser, comme mon père, qu’on est allé chercher à Mostar dans les années 50 et qu’on a fait venir ici, à Malmö, pour qu’il se crève la paillasse chez Kochum pendant trente ans. Jusqu’à ce qu’il ait le dos en compote.
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Mais j’ai pas pu sucer la tienne, parce que t’arrives même pas à bander. » Tout le monde s’est marré et il est devenu vert. Elle savait comment les remettre en place, les types. S’ils lui disaient quoi que ce soit, elle répliquait sur le même ton, mais en pire, et c’était toujours elle qui gagnait. Ils ont fini par... avoir peur d’elle, quoi. Ils craignaient trop d’être ridiculisés.
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Je comprends que le problème, en Suède...c’est cette liberté. Chacun est seul. À Möllevången, on a retrouvé une femme morte, chez elle, depuis un an. La maison empestait le cadavre. Mais ici, il n’y a pas de famille, personne ne se soucie de vous ni ne vous prend en charge. Alors que chez nous, si. On aime nos enfants. Ils sont notre avenir.
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Je ne vous cacherai pas que je suis loin d’avoir une bonne opinion des musulmans. J’ai toujours nourri des doutes à propos de cette religion des peuples du désert. Cela n’a rien à voir avec la culture arabe, pour laquelle j’ai beaucoup de respect, au même titre que celle des Grecs, des Hindous ou des Chinois.
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