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Michel Mayor (Autre)
EAN : 9782828918729
220 pages
Favre (05/11/2020)
4.16/5   16 notes
Résumé :
Mars soulève d’invraisemblables projets de colonisation qui donnent, à grand renfort de jolis films d’animation et de nombreuses superproductions de science-fiction, l’impression d’être réalisables à court terme. Le grand public en est venu à considérer que vivre normalement ailleurs que sur Terre est très facile, alors que ce n’est pas le cas.
Que lire après Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un essai de 166 pages pour nous remettre « les pieds sur Terre » à propos de voyager vers Mars, d'y passer ou de s'y établir.
L'essai n'attaque pas immédiatement le sujet.
Le premier tiers tente, et je dis tente, car la tâche est quasiment impossible, de nous faire prendre la mesure des immensités qui nous entourent.
Même avec des images bien choisies, les échelles de temps de distance nous sont tout simplement inaccessibles.

Ensuite après un bref passage sur l'état des projets actuels, le livre attaque le coeur du problème : « notre inadaptation profonde totale au voyage spatial ».
Certains problèmes m'étaient connus comme la nourriture, l'eau, les radiations, les os…
Mais l'ampleur des difficultés à affronter est tout simplement au-delà de ce que j'imaginais. Les « challenges » sont hors de portée de nos capacités dans un futur proche et même lointain.

Après une traversée dans un confinement extrême, les marsonautes arriveront irradiés, ne seront pas se mettre debout avant des jours et devront vivre une fois sur place dans des logements exigus voir sous la surface.

Regardez quelques vidéos d'astronautes immédiatement après leur atterrissage, les traits tirés, enfoncés dans des sièges spéciaux, entourés par des gens que ni seront tout simplement pas là sur Mars.

Fait amusant : j'ai appris que dans l'ISS les habits ne sont pas lavés. Oui la « blanchisserie » est bien sur le plancher des vaches ! Je vous laisse extrapoler sur plusieurs mois ou année loin de la blanchisserie en question.

Je vous laisse lire les conséquences des contraintes du voyage, des micrométéorites, des radiations sur l'enfermement qui attend les volontaires.

Pas question de « prendre l'air », les contraintes des sorties ne ressemblent pas à un simple passage par un sas. On s'approche plus de la sortie en scaphandre.
Une déchirure et c'est la mort.
L'impact psychologique : enfermement sans hublots ou presque, promiscuité, danger pèseront lourd.

Avant de conclure, l'essai aborde la terraformation de Mars.
La science-fiction nous a proposé moult exemples… mais il faut regarder la vérité en face.
Changer l'atmosphère d'une planète ayant une atmosphère 150 fois moins dense que celle de la Terre. Bon courage !
Surtout que les efforts seraient vains : Mars perd son atmosphère !
Peu de gravité, pas de bouclier magnétique et un bon vent solaire réduiront à néant les efforts.

Mais alors ?

Oui on peut rêver, mais les rêves dans lesquels on fait pousser des pommes de terre sur Mars doivent se confronter à la réalité.
Mars ne sera pas le plan B d'une Terre dont on massacre la biosphère.

IL N'Y A PAS DE PLAN B
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs de Sylvia Ekström & Javier G. Nombela et la préface de ce bouquin est de Michel Mayor prix Nobel de physique 2019. Pour une rare fois je fais un copié coller du quatrième de couverture afin que tous aient la même information.
Un essai passionnant pour comprendre où nous nous situons dans l'espace-temps et pourquoi les humains ne coloniseront jamais la planète Mars. Aller sur Mars ? Et y habiter ?
La réalité ne se laisse pas apprivoiser comme dans les studios des Majors. Quand on sait que près d'une sonde sur deux lancée vers la planète Mars s'écrase à son arrivée, faire amarsir une fusée contenant des êtres humains confinés dans quelques mètres cubes pendant six mois et épuisés par un si long voyage hors gravitation terrestre, relève de l'inconscience la plus totale.
Même avec les moyens technologiques actuels les plus avancés, en arrivant sur Mars ces astronautes de l'impossible seraient déminéralisés, ostéoporotiques, tiendront à peine sur leurs jambes et seraient pour moitié d'entre eux cancéreux à divers degrés à cause des rayons cosmiques et de la radiation solaire considérable. Il faudrait de plus des vaisseaux cargo pour ravitailler en eau, en nourriture, en oxygène, etc. des colons d'un genre impossible, sur une planète déserte, balayée par de violentes tempêtes de silice avec une " nature " particulièrement hostile.
Avec Hollywood, tout est si facile ! Les films de science-fiction sont de plus en plus spectaculaires et réalistes. le public finit par les considérer comme de la vraie science alors qu'ils ne sont que de la pure fiction, dopée aux effets spéciaux, répondant parfaitement aux critères commerciaux que le box-office leur impose.
Alors continuez à rêver avec la Mars Society et l'équipage de l'Enterprise et ne lisez pas ce petit livre, ou... venez découvrir les vraies dimensions de l'espace-temps : et pourquoi nous ne vivrons jamais sur Mars. Même s'y rendre serait tout simplement sans retour.
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Un essai passionnant pour comprendre où nous nous situons dans l'espace-temps et pourquoi les humains ne coloniseront jamais la planète Mars.

UN LIVRE SALUTAIRE

Durant quelques millénaires, l'humain s'est vu et pensé au centre de ce qu'il concevait comme une création ex nihilo : son monde proche ou lointain, peuplé d'entités vivantes plus ou moins favorables ou hostiles et de divinités surnaturelles dont il lui fallait se concilier les faveurs. Il a été jusqu'à se pourvoir, pour certains, d'un Créateur unique principalement occupé à juger les actions de sa créature selon des lois et des codes révélés et confiés à l'interprétation exclusive d'une caste de religieux auto-désignés. Ces derniers ont, jusqu'il y a peu, défendu la thèse du caractère central de l'humain et de sa planète, créations divines sans équivalent dans l'univers. Ce dernier point n'est pas encore tranché, mais la découverte récente d'exoplanètes telluriques autour d'étoiles autres que le Soleil tend à accréditer l'hypothèse que des corps célestes existent, plus ou moins semblables à la Terre et susceptibles d'avoir, comme elle, engendré la vie.

La révolution copernicienne du XVIè siècle et le savoir considérable accumulé en astrophysique et en physique subatomique depuis le début du XXè siècle, ont aujourd'hui rendu à jamais caduque l'ancienne conception autocentrée du monde et mis en évidence la place et l'importance infimes que nous occupons de facto dans l'immensité de l'univers observable. Pourtant une large portion d'humains continuent à penser et se comporter comme si la planète qui les a engendrés était sans limites, constituait une « ressource » inépuisable, taillable et corvéable à merci pour leur seul profit. Une foi aveugle dans d'hypothétiques futurs « progrès » technologiques conduit les mêmes à envisager l'exploration, puis la colonisation et l'exploitation d'autres mondes : la Lune, Mars, certains astéroïdes, et plus loin, qui sait, telle exoplanète déclarée « habitable ».

Le principal mérite de l'ouvrage de Sylvia Ekström est de démontrer, de manière irréfutable, à quel point ces visions et amorces de projets colonisateurs sont dépourvus de toute crédibilité.

Au-delà de son contenu démystificateur, ce livre constitue également un excellent ouvrage de vulgarisation, expliquant de façon succincte et précise où nous nous situons aujourd'hui dans l'espace et le temps. Puis décrivant, de la manière la plus factuelle et réaliste, ce que pourraient impliquer, physiquement et mentalement, pour des astronautes – même super entraînés et motivés – le voyage et la survie sur Mars. Une planète dépourvue d'atmosphère respirable, d'eau sous forme liquide et de protection contre les différents rayonnements toxiques produits par le Soleil ou en provenance de l'espace. Un monde dont des tempêtes de poussière balayent régulièrement la surface qu'elles plongent dans la nuit et où la température moyenne est de - 63°.

Bref, une planète foncièrement hostile, en l'état actuel, à toute forme de vie terrestre et qui, à vues humaines, restera à jamais inhabitable.

Voici donc un ouvrage intelligent et salutaire, à mettre entre toutes les mains. Notamment pour combattre les mythes entretenus par certains hommes d'affaires richissimes ayant fait de l'exploration spatiale une source de profits considérables grâce à des financements publics. Et qui ont, de ce fait, tout intérêt à entretenir rêves et fantasmes proches de la fiction, qu'elle soit littéraire ou cinématographique.
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Livre très intéressant sur l'astronomie et la colonisation martienne. L'écriture est compréhensible même pour les profanes de l'astrophysique ;).

Il est bien expliqué quels étapes il, l'Humanité, nous faudrait encore franchir pour pouvoir voyager vers Mars, 'amarsir" sur Mars, vivre sur cette planète ... La tâche risque bien d'être plus compliquée que ce que nous voudrait faire croire Elon Musk ;)
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Un livre de vulgarisation scientifique qui fait le tour de la question des voyages habités vers Mars et de la pertinence de voir en Mars une planète B.
Ce livre est instructif et permet de stimuler la réflexion sur le sujet. La conclusion "Il n'y a pas de planète B, faisons attention à la notre" est un prétexte car la recherche spatiale au final permet de faire bien des découvertes et est, selon moi, loin d'être inutile.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Cela dit, nous avons laissé de côté un grand nombre d’autres problèmes qui se poseraient lors d’un voyage habité hors du système Terre-Lune, comme par exemple l’absence de buanderie. Cette circonstance peut sembler futile, mais sur l’ISS (et moins encore lors d’un tel voyage), aucun système de nettoyage des habits n’est proposé. Sur l’ISS, ravitaillée environ une fois par mois, cela ne pose pas trop de problèmes. Mais qu’en serait-il dans le cadre d’un voyage aller-retour sur Mars d’environ trois ans ? Vivre si longtemps dans les mêmes habits sans pouvoir les nettoyer convenablement alors que l’on sait qu’en microgravité l’organisme humain transpire davantage, est-ce envisageable du point de vue de l’hygiène et des contacts sociaux ? Jusqu’à preuve du contraire, aucune fibre n’a encore été inventée qui soit capable de s’auto-nettoyer et de tuer les bactéries.
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Dès que nous poserions le pied sur Mars, nous y déverserions aussi des germes, des bactéries ou d’autres microparticules génétiques terrestres qui pollueraient instantanément le site d’amarsissage et tous les lieux proches où s’aventureraient les martionautes, rendant ainsi impossible une étude sérieuse sur la recherche d’éventuelle vie antérieure sur la planète rouge. Le plus important but scientifique de ce voyage serait annihilé dès la première seconde de la présence humaine sur place.
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Fermement convaincus qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et que ce n’est pas en rêvant sur plans que se bâtissent les empires ou se conquièrent les planètes, nous tenons à prendre le recul nécessaire pour considérer le voyage et la colonisation de Mars depuis un point de vue de non-rêveurs, en réfléchissant à cette éventualité dans un cadre factuel et en analysant à tête reposée ce que serait un voyage encore jamais tenté pour nos corps et nos psychismes, car là est le maillon faible de toute l’opération : le facteur humain.
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Témoignage de Chris Hadfield, astronaute canadien au retour de cinq mois sur l’ISS : « Juste après avoir atterri, je pouvais sentir le poids de mes lèvres et de ma langue, j’ai dû changer ma façon de parler. Je n’avais pas réalisé que j’avais appris à parler avec une langue sans poids. »
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La Terre et Mars voguent dans un mouvement continu qui les situe à des distances variant entre 55 et 420 millions de kilomètres. Signalons aussi que lorsque les deux planètes sont le plus loin l’une de l’autre, le Soleil se trouve entre les deux
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Videos de Sylvia Ekström (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvia Ekström
Webinaire de la Société Française d'Exobiologie, donné par Sylvia Ekström, collaboratrice scientifique à l’Université de Genève.
Mars peut-elle devenir une planète B pour l’humanité ? Derrière cette question se cache la notion d’habitabilité d’une planète, une notion que certains milliardaires farfelus prennent un peu trop à la légère en annonçant la colonisation de Mars pour le siècle prochain. Nous passerons en revue les écueils qui se dressent entre nous et le sable rouge, à commencer par les dangers du voyage. Une espèce peut-elle vivre ailleurs que sur la planète qui l’a fait apparaître ? Nous verrons que le paradoxe de Fermi a peut-être une solution extrêmement simple et évidente.
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