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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1940. La famille Hamam quitte la Nubie pour s'installer au Caire. Abdelaziz travaille à l'Automobile Club dirigé par Mr Wright, un anglais. Outre le salaire qui n'est pas mirobolant, les conditions de travail sont pour le moins éprouvantes ; ce n'est pas tant le travail en lui-même qui est difficile mais plutôt le caractère d'El-Kwo, chef des employés et chambellan du roi. Il a la main leste et l'humiliation facile ; les claques pleuvent par l'intermédiaire d' un de ses sbires et personne n'oserait s'offusquer.
Le père de famille décède. Dès lors, la confrontation à la réalité pour ses enfants et son épouse est difficile. Sa veuve apprend qu'elle ne bénéficiera d'aucune retraite et les études de la fratrie sont donc compromises. Il va falloir que les enfants subviennent aux besoins primaires de la famille en allant travailler........à l'Automobile Club.

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Ce roman décrit des hommes et des femmes corvéables ; les travailleurs égyptiens de l'Automobile Club n'ont pas les mêmes droits que les anglais et pourtant chacun tente de garder la tête haute. Les corps sont aussi à la disposition des uns et des autres. Tandis que de jeunes égyptiens sont payés par de vieilles anglaises pour avoir des relations sexuelles, la perfidie n'échappe pas à Mr Wright, directeur de l'Automobile Club qui s'en prend vertement à Mitsy sa fille lorsqu'elle refuse les avances du roi. Il est d'avantage outré par la réaction de sa propre fille qui a osé défier le roi plutôt que de ses propres manigances qui n'avaient pour but que de se faire bien voir auprès du monarque.
L'auteur met également en valeur les changements politiques qui s'opèrent dans la société : oser revendiquer des droits pour les travailleurs, remettre en cause la régence du pays et voir naître un parti politique.

J'ai bien aimé ce récité parsemé des propos des enfants Hamam.
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Si ce roman s'annonce au début riche et foisonnant, bien écrit, véritable galerie de portraits de la société égyptienne d'après-guerre, j'ai malheureusement trouvé que le rythme s'essoufflait vers le milieu du livre. le choix de la narration (alternance de chapitres centrés sur les divers protagonistes, avec un certain flou dans le temps et surtout l'insertion de passage à la 1ère personne, mais uniquement pour certains personnages), s'il semble séduisant au début, finit par donner de la lourdeur au récit par son côté presque mécanique.
En revanche, j'ai aimé cette découverte culturelle sur l'Egypte, le mode de vie, la cohabitation avec les britanniques, la difficile sortie de la domination anglaise et la condition des travailleurs tout en bas de l'échelle sociale. Très romanesque, ce récit se prêterait bien à une adaptation filmographique. Néanmoins, je reproche à ce roman ses longueurs, son côté "romantique", dans le sens où gentils et méchants sont parfaitement identifiés et où ce qui leur arrive est parfaitement prévisible. Un bon gros roman fleuve au final, alors que je m'attendais à une chronique aiguë d'une époque et d'une société.
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Dans ce roman Alaa El Aswani nous dépeint le Caire des années 40 sous le règne du roi Farouk et la domination britannique. L'histoire tourne autour du célèbre Automobile Club symbole du faste de la haute société égyptienne de l'époque. Mais les personnages principaux ici sont les employés du club en majorité des paysans venus de Haute Égypte.
Tout les ingrédients étaient réunis pour faire un bon roman mais je sors un peu déçue par cette lecture. Cela m'a rappelé les mélodrames manichéens et simplistes du cinéma égyptien des années 50 avec un amour impossible, un héros parfait et pour le dénouement le triomphe du bien sur le mal.
Alaa El Aswani nous avez habitué à plus de finesse, de nuances et même de l'humour que je ne retrouve pas dans ce roman.
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Sous occupation britannique, l'Égypte de 1948 vit les contradictions d'une cohabitation des moeurs occidentales avec la tradition égyptienne. D'un côté, les Anglais, leur morgue, leur sens du pillage économique orchestré mais aussi leur respect des droits de l'homme et une haute conception de la dignité du citoyen. de l'autre, les potentats locaux, le roi Farouk en tête, obèse et libidineux, son chambellan cupide et cruel El-Kwo, ses affidés intéressés et ambitieux. Coincés entre tout cela, des hommes pauvres, soucieux de nourrir leur famille, étudiants en difficulté financière, serviteurs onctueux ou prêts à se rebiffer, jeunes filles prêtes à être livrées en pâture au jeune roi affamé de sexe.

Nous sommes à l'Automobile Club du Caire, encore existant aujourd'hui, où se côtoient clients affamés de jeu et petit personnel. le directeur, l'Anglais James Wright, doit sans cesse composer entre la tradition locale et ses valeurs britanniques. Dur métier...D'autant que sa fille Mitsy rêve, elle, d'une autre forme de cohabitation anglo-égyptienne, sous le charme du jeune Kamel.

Le rom an fait vivre pour nous une famille de notables déclassée, venue de Haute-Egypte, réduite à un train de vie modeste mais digne. La mère, Oum Saïd, est une noble figure de femme, épouse et mère jusqu'au bout des ongles. Ses fils : Mahmoud, légèrement simple, se fourvoie dans un emploi de gigolo au petit pied, Saïd, l'aîné égoïste et cupide, et Kamel, étudiant, révolutionnaire engagé dans la lutte secrète contre l'occupation anglaise mais aussi contre l'inégalité des droits. Sa fille, Saliha, mariée puis divorcée d'un homme brutal, drogué et impuissant. de belles figures, des portraits nourris et attachants.

La vie du Club est le prétexte pour aborder les relations ancestrales de pouvoir entre notables et exploités, entre femmes et hommes, entre aînés et cadets. Il est tout de même ahurissant que l'humiliation suprême pour punir des rebelles au pouvoir royal soit de les affubler de voiles noirs comme des femmes.. ! Ce serait risible si ce n'était si scandaleux ! Là où la torture a tué, là où l'humiliation sous forme de gifle a fait mourir le mari de Oum Saïd, c'est le travestissement en femme qui semble affecter le plus !

Un livre intéressant comme un document historique, vivant et riche d'une histoire familiale attachante, qui soulève de multiples aspects de l'Égypte du roi Farouk au temps de sa jeunesse. En revanche, le début qui joue sur une apparition quasi fantastique de deux des personnages face à leur auteur, puis la remontée au temps de l'invention du moteur par Benz en Allemagne, viennent là un peu bizarrement, sans suite à la fin du roman, ce qui fait poser la question : pourquoi, exactement, cette entrée en matière ?

Mais dans l'ensemble, un bon roman, agréable à lire et très intéressant pour son approche de l'époque concernée.
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J'aime les romans a plusieurs voix. je suis donc entré facilement dans Automobile Club.
J'ai aimé être interpellée avec l'auteur par les personnages de histoire.
J'ai aimé ma rencontre avec le timide inventeur de la voiture Benz.
J'ai découvert la vie dans les grands hôtel de lux, la vie des Égyptiens des années 40 en me disant qu'aujourd'hui cela ne semblait pas plus facile.
Dans ce monde là il y a des femmes fortes face aux épreuves de la vie. La voisine donne un peu de légèreté dans cet univers parfois pesant.
Cependant j'ai l'impression que Alla El Aswany reste toujours dans le même registre que pour Chicago et L'immeuble Yacoubian.
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