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EAN : 9782709660921
J.-C. Lattès (20/09/2017)
3.62/5   12 notes
Résumé :
«  Je suis Mohamed El Bachiri, belgo-marocain, musulman et molenbeekois. Avec ce prénom, ces convictions religieuses et la triste réputation de la commune dans laquelle je vis, je suis considéré par une partie de la population et du monde comme un terroriste potentiel et cela m'affecte beaucoup. Je suis également l'époux de Loubna Lafquiri, l'amour de ma vie, la mère de mes trois enfants, décédée lors des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016.  » M. El BachiriAvec ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci aux éditions J.-C. Lattès et au site Net Galley de m'avoir permis de découvrir Un jihad de l'amour en avant première.
Loubna Lafquiri est décédée lors des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. Son mari, Mohamed El Bachiri, a écrit ce livre pour témoigner de son amour envers sa femme, qui lui a donnée trois beaux garçons. Il a également écrit ce livre pour véhiculer un message d'amour.
Comme Antoine Leiris, dont l'épouse est décédée le 13 novembre 2015 lors des attentats au Bataclan ; l'auteur appelle à la paix. Lui non plus n'éprouve pas de haine.
J'avais été très touchée par le témoignage d'Antoine Leiris, j'ai également été touchée par ce témoignage ci.
Mohamed El Bachiri nous livre ses pensées sur un tas de choses, sur la mort de son épouse évidemment mais pas que. Il est dégoûté, triste mais il n'éprouve aucune haine et invite même ses fils à ne surtout pas éprouver trop de colère !
Ce n'est pas évident pour cet homme car sa femme a été victime des attentats le 22 mars 2016, mais il est musulman et en plus habite.. à.. Molenbeek !
Facile donc pour certaines personnes de faire un raccourci, de penser bien fait pour lui, etc...
Or, ce n'est pas parce qu'un homme est musulman qu'il est terroriste, et pratique le radicalisme !
Mais les préjugés ont la vie dure, et cet homme y répond par l'amour.
Il y a de très belles phrases dans ce livre, écrit par un homme lambda, ce n'est pas un homme de lettre, mais même si parfois c'est un peu naïf, le discours est intéressant, et se lit rapidement.
J'ai aimé sa vision des choses sur sa religion, son incompréhension face au radicalisme.
Cela m'a fait sourire quand il dit qu'il aime sa ville mais qu'il ne reconnait pas le Molenbeeck des médias car il a l'impression qu'en les écoutant on se croirait à Kaboul ! Mais sa ville, ce n'est pas ça. Je veux bien le croire, on entend tellement de choses dessus !
C'est intéressant de lire un musulman qui aime son pays de naissance profondément : la Belgique, tout en aimant également le Maroc, son pays de coeur, le pays de ses parents.
Il ne renie pas ce qu'il est, sa religion, sa famille, il a un regard critique sur plein de choses et j'ai aimé cette lecture.
Il explique ce qu'est réellement le jihad, qui en arabe classique signifie "effort". Il est pour le jihad mais pas celui qui mène à la guerre, oh non, lui le dit et le redit, il appelle au jihad de l'amour. Il dit même "Ne me demandez pas de haïr, plutôt mourir".
Oui c'est un peu naïf, peut-être un peu trop facile, mais c'est mille fois mieux qu'un appel à la haine :)
J'ai lu cet ouvrage très rapidement, je vais le garder précieusement parmi mes e-book et je lui mets avec plaisir 4.5 étoiles.
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J'ai demandé ce service presse aux éditions J.C Lattès parce que j'ai toujours été très intéressée par les religions (bien qu'agnostique confirmée), mais surtout parce que, comme beaucoup, je suis sortie traumatisée des attentats qui ont touché la France, la Belgique ou encore l'Espagne…
Une réelle prise de conscience de la guerre qui nous entoure, de cette montée de haine et tout cela au pas de notre porte. Une peur grandissante et oppressante pour nos enfants, pour nos familles, pour nos pays, qui m'a poussé à m'interroger, à lire de nombreux articles et ouvrages et je dois de dire que celui ci restera particulièrement dans ma mémoire.
Quand j'ai commencé ma lecture, cela semblait être le simple cri d'un homme bouleversé. Mohamed El Bachiri a perdu sa femme, Loubna, dans les attentats de Bruxelles, mais son témoignage ne s'arrête pas là. Il s'adresse à ceux qui ont engendré son malheur, ses « frères » comme il les appelle, ces autres humains qui sont « musulmans » à la fois comme lui, mais autrement.
Ce livre est bouleversant. Cette femme si jeune et pleine de vie, qui laisse derrière elle trois petits garçons et un papa qui se doit de rester fort pour eux, c'était déjà trop pour mon petit coeur.
Cette histoire est une ode à l'amour, d'un homme à sa femme, de leur rencontre à son décès prématuré, puis la description d'une douleur indescriptible qui nous atteint à travers ses mots, à travers tout ce qu'il ressentait pour elle.
Elle, Loubna, la femme de sa vie. Cette épouse douce et aimante, enseignante, belgo-marocaine, musulmane, qui comme chaque jour se rendait au travail en métro. Elle a qui on a brutalement ôté la vie. Elle, qui transmettait l'amour et la force à tous les gens qui croisaient sa route. Elle, qui lui manque terriblement. Pourtant, Mohamed El Bachiri ne leur en veut pas, il n'éprouve pas de haine, il n'est pas vindicatif malgré sa douleur et malgré le vide qui lui reste désormais.
Une déclaration d'amour, mais aussi, une leçon. Un appel à la paix, à la réflexion et à la remise en question, qui m'a émue. Il nous parle de la religion, de sa religion, de sa foi et de ce qu'il a tiré de cet horrible évènement. Il raconte, explique, par le biais d'histoires courtes, de souvenirs et de belles phrases, que la religion n'est pas une science exacte, qu'elle évolue, qu'elle fluctue selon les époques, selon ce que l'on veut devenir.
Mohamed El Bachiri, c'est le genre de personne que j'aimerais rencontrer plus souvent, avec qui j'aimerais partager mes opinions. Il connaît son sujet, il connaît l'histoire de ses croyances et des religions en général et ça fait du bien. Son message est clair, limpide disons le, il ne veut plus de guerres, plus de morts, plus de violence. Un peu utopique en effet, pourtant apriori, il y arrive. le tout est assez court, à peine 90 pages, mais la qualité est là et le récit nous emporte et nous donne envie de croire à cette tolérance qu'il évoque à plusieurs reprises.
Cette justesse m'a convaincu, au-delà même du fait que je partage son opinion, son discours est percutant et son histoire ne peut que nous atteindre. Il comprend, tout, tout le monde, même ceux qui ont peur de lui parce qu'il est belgo-marocain et musulman. Il ne juge pas, il observe et il apprend. Ce statut de « victime aujourd'hui, coupable demain », le désole et c'est au fond ce qui le pousse à en parler, à raconter ce qu'il pense de cette guerre au nom de dieu.
Que puis-je vous dire d'autre si ce n'est de le lire. Pas besoin d'avoir fait science po ou même d'être un adepte de la religion ou du contraire pour pouvoir le lire ou le comprendre. C'est un simple message, d'un homme d'une grande humilité, qui nous livre son ressentit et ses opinions sans retenue, mais avec beaucoup de respect. Un merveilleux message de tolérance et d'amour. Aimez-vous les uns, les autres, chaque vie est précieuse. Un seul conseil ? Foncez !
Lien : https://lilyn.fr/2017/09/03/..
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Ce petit texte très court est une ode à la réconciliation avec l'intégrisme islamique. Écrit à la manière d'un poème autant par le fond que par la forme, Mohamed el Bachiri dévoile ses sentiments bouleversants mais aussi ses idées en matière d'éducation, sur son pays d'origine et d'adoption, sur ses enfants, sur les valeurs qui lui sont chères.

C'est un appel du coeur à une femme aimée et chérie face à des événements meurtriers qui désunissent et font tant souffrir. La mort de l'être aimé est terrifiante et devoir survivre seul l'est d'autant plus. Les mots sont crus et forts, ils touchent au coeur et tout un chacun peut se retrouver dans cette détresse face à la charge quotidienne, avancer jour après jour.

L'auteur milite pour un jihad de l'amour qui conduira vers de plus beaux lendemains faits d'espoir et loin des guerres.
Cependant, ce récit est un ensemble de propos d'El Bachiri rassemblé par David van Reybrouck. J'ai trouvé qu'il n'apporte pas de réelles solutions aux questions qu'on peut se poser et la faible densité du texte retient superficiellement les questions de fond.
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Un beau témoignage d amour et d apaisement face à l inimaginable. J ai été touchée par ce récit pudique, cet appel à l amour et cette ode à l'humanité
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
22 septembre 2017
Le 22 mars, il a perdu Loubna. Il lance un appel aux jeunes musulmans.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On ne répond pas à une injustice par une autre injustice, ça n'a aucun sens. On peut être complètement perdu, paumé, mais ça ne justifiera jamais le pire, ni même la haine.
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La faculté de réflexion est un don de Dieu. Il faut s'en servir, il faut l'honorer. Tant de gens ont développé des idées intéressantes qui ont fait avancer l'humanité, c'est un miracle divin. Balayer cela d'un revers de main pour la simple raison que ce n'est pas islamique, c'est vraiment manquer de respect au reste de l'humanité et passer à coté de plein de belles choses.
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Agissons avec le cœur et la raison ! Tuer ou faire la guerre n’a rien de spirituel ou de transcendant. Cela relève plutôt des relations entre les hommes, et concerne des territoires que l’on protège ou envahit. La victoire militaire est-elle une victoire pour Dieu ? Les cris de douleur des hommes agonisants sont-ils une symphonie à la gloire de Dieu ? Qu’y a-t-il de religieux dans le fait qu’une population en décime une autre ?
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Ainsi les musulmans allaient au paradis, mais pas les autres ? Donc des incroyants, des personnes gentilles, comme mes institutrices, étaient vouées à l'enfer ? Je ne comprenais pas. Et, de fait, je ne comprends toujours pas.
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L'amour, c'est le fruit d'un travail, mais oui. Et ça s'entretient, comme la foi.
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