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EAN : 9791026267195
208 pages
Librinova (03/11/2020)
4.28/5   9 notes
Résumé :
Le Nom de mon père, essem abi en arabe, retrace l’histoire de Bassam Al Jallil, jeune libanais de dix-neuf ans.
Liban, juillet 2006
La violence et la soudaineté des bombardements sont indescriptibles.
Pour Bassam, la vie se fige, la mort s’abat. Six années plus tard, c’est en Europe, loin de ses terres et de ses origines, qu’il essaye tant bien que mal de survivre au traumatisme qui l’a frappé.
Sa rencontre avec Camille va venir boulevers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
De 1975 à 1990, le Liban a été déchiré par une guerre civile. le 12 juillet 2006, deux militaires israéliens ont été faits prisonniers. L'état israélien a répliqué, immédiatement, par des bombardements. Ce conflit a pris fin le 14 août 2006 et a été appelé « la guerre des trente-trois jours ».


Le 30 juillet 2006, un missile s'est abattu sur un immeuble résidentiel de Cana al Galil, dans le Sud du Liban. le lendemain matin, les médias du monde entier montraient le bâtiment détruit et s'indignaient de la mort de nombreux civils. Cette nuit-là, Bassam n'était pas chez lui et c'est par les journaux qu'il a appris cette tragédie. Il a eu la vie sauve parce qu'il dormait chez un cousin. Hélas, son père, sa mère et ses deux petites soeurs n'ont pas eu cette chance. Cette nuit-là, à l'âge de dix-neuf ans, Bassam a perdu sa famille. Recueilli par sa tante, il a tenté de survivre à la douleur. « Alors qu'il ne souhaitait conserver que des souvenirs apaisés, l'absence dans toute sa violence et sa brutalité ne cessait de le torturer et de le consumer. le temps devait faire son oeuvre… » (p. 25) Deux ans après cette terrible nuit, il a décidé de quitter le Liban. Il a émigré en Italie. À Naples, une connaissance de sa tante lui a offert un logement.


2012. Depuis quatre ans, Bassam vit au pied du Vésuve. Il a appris le napolitain de la rue. le soir, il travaille dans une pizzeria et, la journée, il explore la ville. Ainsi, en terrasse, il fait la connaissance de Camille, une pâtissière française. C'est un coup de foudre réciproque. Avant son départ, la jeune fille lui donne son numéro de téléphone. A distance, ils apprennent à se connaître. Bassam parviendra-t-il à la paix qu'il a cherchée dans son exil ?


En quittant sa patrie, Bassam s'est offert une chance de se reconstruire. Ce n'est pas sans douleur. le manque des siens, de ses racines et de sa terre s'oppose à cette nécessité de vivre dans un pays sans souvenirs. Pas pour oublier, mais pour apprivoiser la souffrance. le jeune homme est déchiré entre la culpabilité de partir, d'abandonner son passé et l'excitation d'une nouvelle existence, ainsi que l'espoir d'une vie meilleure. Cette ambivalence s'exprime dans le secret de son coeur. Toutes ses pensées et ses actes sont empreints de respect envers son pays natal et envers sa terre d'accueil ; son âme est empreinte de la nostalgie de l'avant et des espérances de l'après ; il est riche de sa culture libanaise et curieux de celle qu'il découvre. J'ai été touchée par sa sensibilité, ses valeurs, sa gentillesse, son caractère posé et sa foi dans le bonheur.


Le nom de mon père est, également, une très belle histoire d'amour. J'ai été attendrie par des attentions, des gestes délicats, des mots réconfortants, des silences respectueux, des écoutes attentives, des accompagnements et des symboles émouvants. Des passages m'ont beaucoup émue et d'autres m'ont fait voir des étoiles. Je me suis, aussi, inquiétée et j'ai espéré que l'amour soit plus fort que les habitudes, qu'il surpasse les traumatismes et qu'il libère le secret.


J'ai adoré le Nom de mon père.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Tout d'abord, je tiens à remercier les Éditions Frison RocheBelles Lettres, pour cette touchante découverte sortie en librairie le 9 juin !

Le peuple libanais est un peuple martyr, déchiré, mais ô combien résilient ! Il n'a cessé de souffrir de diverses attaques extérieures, querelles « intestines » ou guerres civiles … Et même, tout récemment, d'une tragédie sans précédent (l'explosion du port de Beyrouth) due entièrement à l'inconscience d'un gouvernement laxiste …

En juillet-août 2006, Camille était encore loin d'imaginer ce que Bassam pouvait vivre à Beyrouth : elle profitait (à dix-huit ans) de son séjour en Bretagne et envisageait avec joie ses prochaines études (un CAP de pâtisserie) sur Paris, où elle habitait …

Et c'est à Naples, en 2012, que Bassam et Camille vont se rencontrer, dans la pizzeria où le jeune homme travaille. Ils vont rester en contact, une fois la jeune femme rentrée chez elle. Se revoir et finir par se rejoindre à Paris en 2017. Se marier en 2019 puis avoir leur fils Nabil en 2021, leur fille Nahiza viendra par la suite …

Ce court roman (dont le style est – peut-être – un tout petit peu trop « factuel » – mais soyons indulgents : l'auteure est une primo écrivaine …) nous entraine dans l'histoire d'amour des deux jeunes gens, et les terribles souvenirs des (nombreux) drames vécus par le Liban, tout en omettant au cours de certains chapitres (volontairement je présume …) les dates des évènements relatés …

Juliette Elamine l'a dédié à son père, Nassem, tel un hommage à sa propre histoire. Un récit de 227 pages qui se lit pratiquement d'une traite. Et un épilogue qui se veut optimiste et positif, l'espoir d'un Liban enfin apaisé …
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Le nom de mon père.
Juliette ELAMINE

Bassam est né à Beyrouth dans un Liban qu'il aime, dans une famille qui l'aime.
Camille est née en France et travaille à Paris.
Mais c'est à Naples qu'ils se rencontrent.
Naples c'est la ville où s'est réfugié Bassam après les bombardements meurtriers de 2006 et où il travaille comme pizzaïolo mais c'est aussi la ville où Camille passe ses vacances et où le coup de foudre a lieu.
Des mois plus tard ils se retrouvent à Paris puis Bassam rejoint Camille pour vivre avec elle qui est devenue une pâtissière réputée.
Bassam qui rêvait de reprendre des études réalise son rêve et passe des concours.
Un avenir rose s'offre à eux à la condition que Bassam ouvre enfin son coeur et délivre ses secrets les plus tristes.
Camille va l'y aider pour qu'ils vivent heureux et aient beaucoup d'enfants.

Une histoire d'amour sur fond de bombardements israéliens à Beyrouth ce n'est pas commun.
Le personnage de Bassam est triste, profond et génère beaucoup d'empathie.
Camille est un révélateur pour ce jeune homme.
Une relation complice et sincère débute sous nos yeux et j'ai bien aimé ça !

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Résumé : le Nom de mon père, essem abi en arabe, retrace l'histoire de Bassam al Jallil, jeune libanais de dix-neuf ans.
Liban, juillet 2006
La violence et la soudaineté des bombardements sont indescriptibles.
Pour Bassam, la vie se fige, la mort s'abat. Six années plus tard, c'est en Europe, loin de ses terres et de ses origines, qu'il essaye tant bien que mal de survivre au traumatisme qui l'a frappé.
Sa rencontre avec Camille va venir bouleverser son fragile quotidien.
L'amour pourra peut-être enfin l'aider à se reconstruire et reprendre goût à la vie.
Ce livre est avant tout une histoire d'amours. L'amour entre un homme et une femme, Bassam et Camille, mais aussi l'amour de la famille, et l'amour d'une terre natale.
Juliette Elamine nous entraine du Liban à l'Italie et à la France, du pays des atayefs, à celui des pizza et celui des fromages.
L'écriture est belle, fluide, les personnages attachants, une lecture agréable donc, même si l'histoire est un peu écrite d'avance. La carte du Liban et les repères historiques sont les bienvenus, ils permettent un ancrage dans la réalité de ce pays.
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En juillet 2006, le conflit israélo-libanais plonge le Liban dans une deuxième guerre. Suite à la capture de deux militaires israéliens, le Liban paie le prix sous les bombardements. La liste des victimes ne fait qu'augmenter d'heure en heure. Bassam, un jeune garçon de dix-neuf ans y perd ses parents et ses deux jeunes soeurs. Deux ans après les bombardements, Bassam prend la décision douloureuse de quitter le Liban pour rejoindre un membre de sa famille éloignée à Naples.

Pour les personnes qui ne connaissent pas le Liban plus que ça, une carte et des repères historiques entre 1943 et 2006 sont fournis. Ce qui permet de mieux se situer dans l'histoire du pays et de comprendre le passé de celui-ci.

Ce roman c'est d'un côté les horreurs de la guerre et de l'autre une belle leçon de vie. Celle de Bassam, un jeune homme qui a perdu sa famille dans des bombardements et qui finit par quitter son pays, ses racines, ses repères pour rejoindre Naples et tout tenter pour se reconstruire.

« S'il voulait survivre, Bassam devait partir. »

J'ai trouvé son histoire très touchante, car il n'est jamais évident de quitter sa terre natale pour tenter de rester en vie. Tout quitter, sans jamais oublier. Perdre sa famille, découvrir les corps sans vie des personnes que l'on aime. Tout ça laisse des marques indélébiles, des cicatrices et le seul moyen de se reconstruire est d'essayer de survivre. L'histoire de Bassam, c'est également l'histoire de tant de personnes qui doivent quitter un pays en guerre, un pays meurtri, une vie passée sous la menace et les bombardements. Son histoire, c'est celle d'hommes, de femmes et d'enfants qui n'ont plus le choix que de partir, mais sans jamais oublié d'où ils viennent.

« Les parents souhaitèrent la bienvenue au monde à leur fils, Nabil. Lorsqu'on lit son prénom à l'envers, on découvre le Liban. »

La plume de l'autrice est fluide, captivante et je n'ai eu qu'une envie, savoir comment Bassam avancerait dans sa vie, après avoir vécu les horreurs de la guerre.
Lien : https://ohangelabdx.wordpres..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi, durant de très longues minutes d'angoisse, le père et son fils, main dans la main avaient patienté et prié Allah. L'un pour que la bombe ne tombe pas sur leur immeuble. L'autre pour que si elle leur tombe dessus, elle les emporte tous les deux.
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« Un premier missile aérien siffle et frappe. Au cœur des étoiles, le second missile israélien fend l’air et s’abat lourdement sur un immeuble résidentiel. Ses quatre étages s’effondrent instantanément. Le grondement est assourdissant mais inaudible de l’intérieur. Le sol tremble et se soulève. Un épais nuage de poussière se forme et grandit vers le ciel. Les habitants endormis sont brutalement tirés du sommeil, leurs corps projetés dans les airs. »
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« Enfant, je pensais que le Liban et Beyrouth étaient inconnus.
L’été quand j’y partais en vacances, j’avais l’impression d’aller dans un endroit secret, un tout petit pays en Orient, où personne n’était jamais allé, j’étais chanceuse. A l’école au jeu des capitales, pour « Liban », j’étais la première à crier « Beyrouth! ».
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« Elle ressemblait tellement à sa mère… à chaque fois, Bassam était stupéfait comme si c’était la première fois qu’il s’en apercevait. »
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« Les parents souhaitèrent la bienvenue au monde à leur fils, Nabil. Lorsqu’on lit son prénom à l’envers, on découvre le Liban. »
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