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Au début du 20e siècle, Allan, un jeune ingénieur anglais part faire fortune (ou, du moin, un nom) dans les Indes britanniques. C'est un monde complètement différent de tout ce qu'il a connu mais, au moment où il commençait à s'y faire, il tombe malade. Il est recueilli par son patron Narendra Sen, chef de famille bengali, aussi mais grand admirateur de la civilisation occidentale. Les mois qu'il passe chez son hôte auront permis à Allan de bien récupérer, de mieux apprécier la culture indienne mais surtout de tomber amoureux de la jeune Maitreyi. Mais un tel amour interdit, même s'il est partagé et passionné, ne peut qu'entrainer des conséquences néfastes… C'est le début de « La nuit bengali ».

Mircea Éliade signe ici une grande histoire d'amour. Allan et Matreyi ne sont pas destinés à s'aimer au premier regard. D'ailleurs, l'Anglais raillera le physique de l'Indienne, même sa culture qu'il juge un peu arriérée. Et le génie de l'auteur réside justement dans ce contraste, ce couple étrange que rien ne semblait prédestiné à s'aimer. Il faut parfois croire au destin… Avec le temps, les deux jeunes personnes apprendront à se connaître, à s'apprécier puis enfin à s'aimer. Mais attention, pas de mièvreries ni de trucs à l'eau de rose ! C'est du sérieux, dans le genre Roméo et Juliette. Ou bien Abélard et Heloïse.

Puis viendront les obstacles : le caractère imprévisible de Maitreyi mais surtout les moeurs bengali, jamais vraiment comprises par Allan même s'il les a étudiées. Avec le système de classes, de castes, et tout ce bataclan, il est inenvisageable pour le père d'accorder la main de sa fille à un étranger.

Au-delà de l'histoire d'amour qu'il nous propose, Mircea Éliade a su dépeindre admirablement bien l'Inde. À la fois de manière romantique et réaliste ! Tout un exploit ! Et tout y passe : la caractère hautain des étrangers et administrateurs coloniaux, la fierté des Bengalis, l'incompréhension et les relations parfois tendues entre les Occidentaux et les locaux. La jungle tout près, la chaleur et l'humidité. L'hospitalité des gens. Les femmes vêtues de leurs saris colorés, les thés parfumés et autres nourritures. Et que dire des différences culturelles ! L'auteur a tout de même passé quelques années en Inde, alors qu'il était un jeune homme et qu'il étudiait les religions (il a rédigé une thèse de doctorat sur le yoga). Donc, il sait de quoi il parle quand il raconte le parcours d'Allan.

Mircea Eliade est un auteur roumain dont on parle peu, en tous cas au Canada, et c'est très dommage. Il mérite plus de reconnaissance ! « La nuit bengali » est le quatrième livre que je lis de lui – et le meilleur à date – et je compte bien continuer à explorer son oeuvre édifiante mais aussi intéressante.
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J'ai un peu de mal à démêler mon ressenti à cette lecture.
Bien sûr, je suis loin d'être insensible à l'aura de l'histoire d'amour impossible entre Allan, un occidental qui travaille en Inde, et Maitreyi, une jeune fille bengali, poétesse, qui lui donne la sensation bizarre d'un rêve. On sent, à travers ce trouble amoureux, l'attirance, voire une certaine fascination pour l'Inde et sa culture, son côté mystérieux, étonnant, déroutant, pour le narrateur occidental, mais aussi les préjugés dont il est loin d'être dénué, se considérant longtemps « comme un homme normal entré en relation avec une barbare », les incompréhensions dramatiques, les tensions, le côté déséquilibré et destructeur de cette relation. Au départ, j'ai plutôt été intéressée par la confusion des sentiments, les oscillations je l'aime/je ne l'aime pas, mais à la longue parfois ça piétine, il y a quelque chose de complaisant, de pas vraiment abouti, d'un peu brouillon.
Et surtout je ne sais pas bien quoi penser du narrateur, alter ego de Mircea Eliade dans ce roman semi-autobiographique, dont on est invité à épouser le point de vue, ce qui m'a parfois mis mal à l'aise. Evidemment, on le comprend, on se projette en lui, mais vu de l'extérieur on pourrait trouver qu'il se conduit comme un butor avec une mineure, et avec cette famille si accueillante sur laquelle il va avoir un effet dévastateur. J'aimerais bien lire le livre de Maitreyi, choquée semble-t-il à la lecture du roman de Mircea Eliade, et qui donne sa version de leur relation dans Na Hanyate, mais je ne crois pas ce soit traduit en français. Il semblerait que la publication de la Nuit bengali soit assez compromettante pour elle, ce qui ne fait qu'accentuer le fait que je sois un peu mal à l'aise avec ce roman.
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Allan, ingénieur européen, travaille aux Indes sous les ordres de Narendra Sen, un bengali. Celui-ci s'attache à lui et l'héberge dans sa famille. Il fait connaissance avec l'ainée, Maitreyi, une jeune fille de seize ans, belle et intelligente. Il se persuade de ne rien éprouver pour elle mais petit à petit, ses sentiments pour elle vont évoluer…
Dans les années 30, une histoire d'amour nait entre deux êtres qui tout semblent opposer au début. Allan, vingt-cinq ans, venu travailler aux Indes et Maitreyi, seize ans, belle et pleine d'esprit. C'est un amour qui va se construire pièce par pièce, sans le vouloir, un peu par jeu parfois. Pourtant, Allan éprouve parfois une vive aversion pour ces Indiens aux moeurs étranges ! le système des castes, leurs différentes conceptions de l'amour, du monde, de l'amitié, de la famille… tout un ensemble qui peine à comprendre. Et l'amour qui arrive par vagues, lui fait changer sa perception de l'hindouisme.
Assez particulière, cette histoire d'amour m'a plu par son opposition de différentes cultures, par sa construction. Cependant, j'ai trouvé un peu curieux que le jeune Allan soit européen et non d'une nationalité précise (peut-être français ?). Est-ce pour donner plus d'importance à leurs différences culturelles (chrétien/hindou) ?
Je suis contente d'avoir découvert ce roman roumain dont j'avais beaucoup entendu parler. J'essayerai de voir l'adaptation cinématographique avec Hugh Grant (1988) !
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De Mircea Eliade je connaissais les travaux sur l'histoire des religions, je n'avais jusqu'ici pas découvert le romancier. Je n'ai pas été vraiment sensible – et cela me désole un peu – au récit des amours contrariés d'Allan et de Maitreyi.

L'histoire se déroule dans les années 30 en Inde. Un jeune ingénieur est invité par son chef, Narendra Sen, à séjourner chez lui. En acceptant, il ignore alors qu'une grande histoire va débuter avec Maitreyi d'autant que dans un premier temps il la trouve noire (!) et peu attirante. Cette dernière, très érudite, à la personnalité complexe et déroutante, va rapidement le solliciter pour qu'ils deviennent amis. Allan, peu au fait, des moeurs indiennes, se laisse progressivement aller à une relation ambiguë, où la sensualité tient une place grandissante. Les deux jeunes gens, bravant la culture et la religion, finissent par succomber alors même qu'ils savent que leur amour est interdit, qu'il n'a probablement pas d'issue.

Le parfum du jasmin et des épices n'est jamais bien loin et l'Inde dessinée par Eliade est plutôt accueillante. L'auteur ne se prive pas d'égratigner ses compatriotes européens qu'il décrit comme imbus d'eux-mêmes, certains de leur supériorité, un brin racistes – et je retiendrai surtout du roman sa dimension historique, une vision de la colonisation dans ses derniers jours.

Malgré tout, et même si l'histoire est intemporelle et exotique, il est difficile de s'identifier à l'un ou l'autre des protagonistes. Je trouve Allan peu respectueux de la jeune femme et de sa famille – extrêmement bienveillante à son égard – et Maitreyi si exaltée que toute empathie est impossible.

La quatrième de couverture nous prédit un roman qui agit comme un sortilège – il n'a pas fonctionné sur moi. Peut-être le roman n'a pas très bien vieilli…ou alors c'est moi qui suis trop vieille 😊.

Challenge ABC – 2019/2020
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Mircea Eliade (1907-1986) est historien des religions, philosophe et romancier roumain. A quatorze ans il publie son premier article et à vingt ans il parle déjà allemand, anglais, français et italien. Adulte, il parlait et écrivait couramment huit langues dont l'hébreu, le persan et le sanskrit. de 1933 à 1940 il enseigne la philosophie indienne à l‘Université de Bucarest.
Son roman La nuit bengali date de 1933 mais ne sera traduit en français pour Gallimard qu'en 1950. C'est cette édition que j'ai achetée dans une brocante, son premier ( ?) propriétaire l'avait faite relier, avec le nom de l'auteur et le titre du livre sur la tranche ainsi que ses initiales. A l'intérieur du bouquin, un premier cachet à l'encre bleue en partie délavée précise, me semble-t-il, « le lieutenant Corroyez – O.D. de la C.P.L.E. » tandis qu'un second sur la page suivante indique le nom et le prénom ainsi qu'une adresse à Draveil (91210). Rien qu'avec ces éléments on pourrait écrire un roman ou du moins une histoire passionnante. Mais aujourd'hui ce n'est pas mon propos.
Revenons à notre roman qui se déroule au Bengale dans les années 30. Allan, un jeune européen, ingénieur et dessinateur technique pour une entreprise de canalisation du delta du Gange, mène une vie de célibataire relativement agréable au sein de la petite communauté blanche qu'il fréquente. le roman est écrit à la première personne, souvenirs d'Allan et extraits de son journal intime. L'ingénieur va rencontrer Maitreyi une jeune fille indienne fille de son patron, et a son plus grand étonnement – car lors de leurs premières rencontres elle ne l'avait pas particulièrement frappé - il va en tomber amoureux.
Dès lors, tout le roman va s'articuler autour cet amour qui doit rester secret, tant pour Allan vis-à-vis de ses compatriotes qui n'accepteraient pas cette relation entre un blanc et une quasi « négresse », que pour les parents de Maitreyi très à cheval sur les conventions liées à leur religion et leur système de classes typique de la société indienne. La situation est d'autant plus complexe, qu'Allan a été accueilli par les parents de la jeune fille et vit sous leur propre toit chaque jour un peu plus comme un fils. Ajoutez à cela, les jeux de l'amour dont les codes diffèrent selon les cultures et qui mettent les nerfs d'Allan à l'épreuve.
Sans dévoiler vraiment la fin du roman, on peut deviner que l'histoire se terminera tragiquement pour certains des acteurs quand la vérité éclatera, que des souffrances s'atténueront avec le temps pour d'autres, peut-être.
Un très beau livre, peut-être un peu désuet mais avec une très belle histoire d'amour dans un décor exotique et un choc des cultures.
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Un livre que l'on m'avait recommandé il y a longtemps et je comprends pourquoi. Quelle histoire d'amour !

Dans le huis-clos de la maison de son employeur, Allan va s'immerger dans l'Inde traditionnelle et se frotter à la différence de culture et de religion. Petit à petit, va se construire un amour auprès de la fille de son hôte avec laquelle il entretient une grande complicité.

J'ai particulièrement apprécié le décalage culturel poussant Allan à ” mal ” interpréter les comportements de Maitreyi. Dans une situation particulière tout être humain va rechercher la signification dans sa norme personnelle. C'est un exercice ardu et coûteux que de comprendre l'autre sans passer par soi.

Il découvre une jeune femme pour qui l'amour est dépourvu des limites judéo – chrétiennes. Une quête sans bornes, naturelle, un lâcher prise ensorcelant.

Devant cet amour impossible, je n'ai pu fermer le livre, presque lu d'une traite. Les descriptions sont tellement prenantes qu'il m'a semblé sentir la pluie sur ma peau, la chaleur de la chambre, voir les couleurs chatoyantes des saris, sentir les odeurs de l'Inde. Un livre envoûtant.
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A ma grande surprise, La nuit bengali est un roman que j'ai dévoré en quelques heures ! J'avoue avoir eu quelques réticences au départ : le sujet me plaisait, mais le contexte historique un peu moins. Finalement, Mircea Eliade, cet auteur d'origine roumaine, m'a enchanté avec son style fluide et son histoire impossible à lâcher. On rencontre Allan, un jeune européen (probablement Français, d'après mes déductions), qui se lie rapidement d'amitié avec son patron, M. Sen. Celui-ci lui offre le gîte et l'accueille comme un nouveau membre de sa famille, le poussant à se mêler le plus souvent possible aux autres habitants de la maison. C'est ainsi qu'Allan fait la connaissance de l'intrigante Maitreyi, la fille aînée de son patron. Après un certain temps d'adaptation et quelques réticences des deux côtés, un amour passionnel s'empare de ces deux jeunes gens, mais est voué dès le début à l'échec en raison de leurs trop grandes différences culturelles.
Plusieurs thèmes sont abordés dans ce roman, un des plus importants étant justement ces différences de culture entre les Indiens et les Européens venus travailler aux Indes. La vie à cette époque est très bien détaillée dans ce livre, on s'imagine parfaitement les scènes de la vie quotidienne, entre les blancs vêtus de leurs uniformes coloniaux, faisant la fête et abusant de la boisson, et les Indiens, proches de la nature et des traditions, fortement ancrés dans leur culture mythologique. J'ai trouvé intéressant le fait de voir Allan évoluer dans cet environnement : plus il passe de temps chez la famille Sen, plus les habitudes de ses compatriotes européens l'irritent et lui apportent la honte. A travers ce roman, on comprend aussi le clivage culturel énorme qui régnait à cette époque, notamment lorsqu'on voit les réactions des amis d'Allan par rapport à sa nouvelle vie. D'autre part, l'histoire d'amour entre les deux protagonistes est très bien menée, elle ne va ni trop vite ni pas assez. Grâce aux mots bien choisis de Mircea Eliade, on entre avec eux dans le tourbillon de l'amour et de tout ce qu'il apporte avec lui. le personnage de Maitreyi m'a beaucoup intriguée : elle est très complexe, instruite et naïve à la fois, elle m'est apparue très torturée et dramatique, avec ses humeurs changeantes et ses comportements tantôt robotiques, tantôt passionnés. Plus de la moitié du récit se déroule en huis-clos, ce qui aide le lecteur à avoir cette impression d'être pris dans la spirale amoureuse en même temps qu'Allan et Maitreyi.
Le seul bémol que j'ai trouvé à ce roman a été la fin, tombée trop brutalement et laissant une sensation d'inachevé. J'aurai aimé en savoir un peu plus pour mieux comprendre. J'ai ressenti un peu de frustration aussi, tellement je m'étais attachée aux personnages et à leur histoire. Cependant, La nuit bengali est une très belle découverte, et je remercie Minou de m'avoir entraînée dans sa lecture !
Lien : http://tetedelitote.canalblo..
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Mircea Eliade m'a entraînée en peu de pages dans un univers étrange et fascinant, celui de l'Inde. Ce pays et ses coutumes apparaît d'autant plus étrange qu'il nous est narré par un européen venu y travailler, comme beaucoup d'autres. D'abord rebuté par les autochtones, il sera accueilli par l'un d'eux et par sa famille, ce qui lui permettra d'observer plus attentivement ce monde. L'évolution de sa perception des Bengalis et de leur culture s'observe ainsi tout au long du récit, par ses incessantes remarques et rencontre avec « l'autre ». Ce choc culturel est également exploré à travers l'histoire d'amour entre le narrateur, Allan, et la fille de son hôte, Maitreyi. Tous deux ont une conception très différente de l'amour, qui les mène à une série de malentendus au début du texte. Par la suite, leur passion s'amplifie, donnant lieu à de magnifiques pages enflammées de la part du narrateur et à des gestes sublimes de son aimée. Absolue, presque mystique et mystérieuse, cette figure féminine fascine autant le héros que le lecteur (sans doute parce que son regard suit celui du premier) et les déroute par son attitude parfois énigmatique.

J'ai donc beaucoup aimé ce roman et son regard pleinement subjectif sur une autre culture, tour à tour étonné, dégouté, attiré malgré lui, curieux et avide. L'intrigue est, de plus, parfaitement menée, avec toutes les lenteurs requises par l'approche amoureuse, puis l'accélération due à l'urgence de la passion. Seule la fin laisse sur sa faim, en suspens sur une interrogation du narrateur : légitime, celle-ci remet en cause une partie de ce qui précède et donne un nouvel éclairage possible à la lecture.


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Tout d'abord, il faut aimer les histoires d'amour, non pas les histoires d'amour légères d'ici et d'aujourd'hui mais, les Véritables Histoires d'Amour.
Ensuite, il faut aimer l'Inde et parvenir à se mettre dans un état d'esprit Indien.
Entre Maitreyi et Allan, c'est un amour à la fois pudique et sensuel qui devient même obsessionnel. La Passion.
Pudique, car les moeurs des filles indiennes sont complètement différentes des nôtres. L'Amour et le mariage en Inde sont basés sur des croyances, des superstitions et des rîtes. le sentiment d'Amour n'est pas essentiel.
Sensuel, parce que c'est un amour discret, caché et interdit. Maitreyi est timide, elle ne se dévoile que petit à petit. Allan découvre pour la première fois la couleur, l'odeur, la peau et les formes d'une femme indienne.
Obsessionnel, car sous cette timidité indienne, se cache une sorte d'effronterie. Maitreyi a des comportements mystérieux, parfois contradictoires. Elle semble s'amuser. Allan devient jaloux, paranoïaque. Maitreyi devient alors encore plus désirable. Allan a le cerveau complètement brouillé, il est ensorcelé, elle le rend fou.
Durant ces beaux récits et jeux amoureux, on sent pourtant une menace qui plane sur eux. Monsieur et Madame SEN sont si gentils, ils ont tellement confiance en Allan. Lui, est trop naïf.
C'est là qu'il faut oublier notre manière de penser européenne pour comprendre pourquoi cet amour est impossible.
Ce roman est une petite merveille, je l'ai lu d'une traite !
L'Inde m'aura encore une fois envoûtée...
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En plus de résumé le livre, la quatrième de couverture indique que ce roman est remarquable, et que le personnage de Maitreyi est une figure féminine à côté de laquelle il ne faut pas passer. Je comprends ce que celui qui l'a rédigée veut dire. Cette jeune fille qui se débat entre conventions et passions, qui brave les interdits, qui ne se contente pas d'être une gentille petite fille, qui remet certaines choses en question... cette jeune fille paraît admirable.
Mon sentiment à son égard est assez mitigé. D'abord, il est important de remettre les choses dans leur contexte: l'époque, le pays et ses coutumes, le racisme des colons envers les colonisés, les choses sacrées qu'Allan et Maitreyi ont piétinées aux yeux du père de celle-ci... Tout cela fait que le lecteur éprouvera effectivement une certaine admiration pour le courage et la force de caractère de Maitreyi.

Cependant, j'ai eu du mal à entrer totalement dans l'histoire, à vraiment prendre parti pour les amoureux. J'ai plutôt regardé les personnages se débattre dans des filets en prenant une certaine distance. Si Maitreyi est sympathique, j'avoue que ses larmoiements m'ont agacée. On me dira que ça aussi, ça fait partie de sa culture.
[...]
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