Du bout de mes doigts

Un bon format carré 25X25
Un papier épais, agréable
Une vingtaine de pages
Des dessins plutôt naïfs
Peu de couleurs, bien choisies
Une superbe licorne arc en-ciel sur fond noir pour la page finale
Voilà pour les premières impressions

Une petite fille en tutu en guise d'introduction. Tournons. Ah ! Elle fait un spectacle pour ses parents qui sont installés dans un grand canapé
« J'ai levé le bras et j'ai cueilli une noix de coco »
et au fil des pages, la fillette va laisser libre cours à son imagination et aller jusqu'au ciel.

C'est simple, sobre, poétique.
Les dessins compensent le manque de texte. Ils sont aéré et très explicites, occupent harmonieusement l'espace.
Je pense que cet album devrait séduire les jeunes lecteurs.
La porte de l'imaginaire est ouverte.

Une petite lacune : la traduction est de Carl Norac, mais il n'est mentionné nulle part la langue d'origine.

Merci infiniment aux éditions Syros et à babelio pour ce petit moment de rêverie.

Quelle douceur... A l'arrière plan, les parents s'estompent et on part pleinement dans l'imagination de la petite fille au tutu rose. J'adore l'air concentré de la petite fille qui va montrer à ses parents sa danse.
Ou son spectacle. J'ai même lu une critique de Nadael qui y voit un poème. Il faut dire que ce livre se prête très bien à l'imagination; on peut voir toute sorte de chose, très librement.
Cette histoire tient de la poésie, de la ritournelle, de la divagation.
C'est l'histoire d'une petite fille qui raconte une histoire avec son corps, qui invoque des animaux, le ciel, et une fois son histoire terminée, il reste des traces d'imagination dans le salon.

Debout au milieu du salon, une petite fille s'apprête à déclamer un poème. Ses parents, spectateurs privilégiés la regardent d'un air bienveillant, le sourire aux lèvres. Vêtue d'un tutu et de ballerines roses, une fleur posée dans les cheveux, elle baisse les yeux tenant à l'extrémité de son bras qu'elle pointe vers le ciel, une noix de coco.
Les mots viennent et l'imagination se déploie. La gracile fillette virevolte dans la pièce, les objets tout autour se métamorphosent et des touches de couleurs incandescantes apparaissent semblant se détacher du fond anthracite.
De ses doigts, elle effleure les éléments, se retrouve dans un lac, rencontre des poissons, et aperçoit la lune qui la transporte vers le ciel où oiseaux et licorne la suivent jusqu'à l'arc-en-ciel.
Arrivée dans l'espace, la fillette peut enfin redescendre de son rêve merveilleux pour serrer très fort contre elle son papa et sa maman.
Quant au salon, il est sens dessus dessous...
Cet album a la douceur d'une caresse, la couleur des songes, la poésie de l'imaginaire... pour les petits à partir de trois ans.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..

Jorge Lujàn signe un texte poétique, minimaliste mais qui dit l'essentiel. A savoir qu'il n'y a de logique chez l'enfant que son imagination. Qu'un lac sorte d'une noix de coco ou qu'un poisson puisse faire lever la lune ne choque que les adultes. Son poème est un hymne à l'enfance faite d'images puissantes et joyeuses.

Au delà du texte, il faut absolument noté le travail de Mandana Sadat au dessin. Il raconte lui aussi une histoire, vient apporter des éléments complémentaires facilitant ainsi la compréhension du texte pour les tout-petits. Les éléments extraordinaires viennent s'immiscer dans une situation quotidienne : celle d'une petite fille qui fait un spectacle à ses parents. Sa danse accompagne les mots et les dessins reflètent son imaginaire. Les enfants peuvent alors aisément comprendre la teneur du récit rien qu'avec les illustrations. le poème devient alors un petit bonbon, bien en bouche, à écouter avec délectation.

Quand l'imagination enfantine est capturée dans quelques vers très poétiques, cela donne ce sublime album empreint de délicatesse, de magie et d'aspiration.
Lien : http://boumabib.fr/2014/04/0..

J'ai reçu du bout des mes doigts suite à l'opération Masse Critique jeunesse d'octobre. C'est un joli album. le fond noir met particulièrement en valeur les couleurs qui apparaissent au fur et à mesure de la danse de la petite fille. Toutes ces couleurs, nées de l'imagination de la jeune danseuse, devraient ravir les plus jeunes. J'ai cependant plus de doutes sur les textes. J'aime bien la poésie mais là je reste perplexe. A tester sur des petits, j'ai surement cherché des complications là où il n'y en avait pas.