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EAN : 9782924519400
128 pages
La Peuplade (06/02/2017)
2.79/5   14 notes
Résumé :
Sigmar est un petit garçon à part qui, par le pouvoir de l’imagination, change les mondes, voit partout autour de lui les objets comme des animaux – l’aspirateur est un poisson de pierre dans une grotte marine, les biches ornant une nappe sont perdues dans un labyrinthe. Au lit un livre à la main, dehors au jardin, sur le chemin des courses avec Björg, sur son chantier naval ou plongé dans le corps de l’écureuil de son dessin, les excursions de l’enfant aménagent sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Aérien, sublime, « Les excursions de l'écureuil » est un récit qui vous apprivoise et ne vous lâche pas la main. Méritant, il déploie la trame, en délicatesse. Dans cette douceur de ton qui ouvre la voie à une double lecture. Croisées des chemins, les écureuils sont un symbole. Paraboles qui vont subrepticement tracer les signes de ce récit hors pair. L'histoire se situe en Islande. On aime cette île. Cette symbiose qui se donne et qui appelle à la teneur des nuits courtes, des embruns, des cimes montagneuses, des vents dont les chants attisent les solitudes et les replis porteurs. L'histoire est au coeur de cette île qui devient familière. A hauteur d'enfant, la narration est fabuleuse, enrichissante. Elle octroie le miracle d'une rencontre littéraire avec cette respiration islandaise dont on désire découvrir en vérité ses pourtours et l'idiosyncrasie qui s'éveille. L'enfant tourne les aiguilles du temps dans l'autre sens. S'invente un monde ployé sous l'échappée enfantine. Son imaginaire est salvateur. Le rude du spartiate n'est plus. Sigmar est vif, vit à bras le corps avec la nature, grimpe sur les toits en tôle, les bottes trop grandes, pleines d'eau. L'enfance, ici, est souveraine. Sigmar puise en elle le vivifiant, les surprises, les risques. « Lorsque les soirées s'assombrissent comme maintenant et que je dois aller ramasser le linge sec, il faut que je l'accompagne bien que la distance soit minime entre la maison et la corde à linge. On sort la lampe de poche, que je balance en cours de route en m'imaginant armé d'une faux qui taille les ténèbres. » Sigmar remplit ses poches de rêves, de ce réel dont il change la teneur. La solitude pour cet enfant devient son alter-ego. Son monde est métaphorique. « Je suis en train de finir mon plus grand navire jusqu'ici. Un trois-mâts à voilure faite maison. Ce vaisseau s'appellera « le vieux Noé » » Relire plusieurs fois la page 27 et 28 c'est changer de camp. Devenir ce petit être, haut comme trois pommes, qui fait du courage, de la malice, des paroles inachevées, de cette absence d'amis, un voyage parabolique au fil de l'eau. J'ai été bousculée, émue par cette transmutation. Gyrdir Eliasson est digne d'un génie évident. Ce récit est riche de dualité. Le réel perd la face. L'enfant n'est plus. Il devient ce qu'il rêve. Anthropomorphique, il devient écureuil, part, rencontre d'autres animaux et des semblables à lui-même. L'histoire n'est plus. Le fantastique gonfle les pages. Le mimétisme est le point du centre de ce cercle où les écureuils aux allures d'êtres humains sont des fantasmes réalisés. L'enfant est songe onirique. « Les excursions de l'écureuil » est un récit apaisant, délivrant. On ne peut quitter des yeux les cheminements de Sigmar dans cet entre monde où il se réalise, libre, immensément libre. Traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson, publié par les majeures Editions La Peuplade. A lire dans une forêt et vous verrez sans doute…..

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Sigmar est un petit garçon plein d'imagination qui s'amuse de son quotidien ennuyeux en le transformant en d'extraordinaires aventures.

En commençant la lecture de ce roman on peut-être déstabilisé par l'aspect décousu de l'écriture. Mais on s'y habitue assez vite et on comprend que c'est la voix d'un jeune garçon plein d'imagination pour offrir un texte poétique, naïf, imagé et onirique.

Cela est surtout vrai pour la première partie du texte. Effectivement il y a véritablement deux parties très (trop?) distinctes : celle du garçon et celle de l'écureuil.
La narration et le style y différent énormément.
Cette deuxième moitié semble plus proche d'un récit classique (même si les protagonistes sont des animaux).
D'ailleurs, c'est peut-être moi qui suis bête, mais j'ai trouvé ce découpage en deux parties sans grand interêt. Même si j'ai aimé les deux histoires je n'ai pas saisi le lien entre les deux (excepté quelques clins d'oeil discrets).

J'ai été plus touchée par la première partie car l'imaginaire du garçon m'a beaucoup parlé. La seconde partie est peu claire, les événements semblent s'enchaîner sans grand lien. Il y a même quelque scènes que je n'ai pas trop compris...

En conclusion, malgré une écriture magnifique, j'ai décroché à partir de l'histoire de l'écureuil. Cela reste pourtant un très beau texte.
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Mais quelle étrange histoire ! Je ne comprends pas très bien ce que je viens de lire :-) Dès la première page l'auteur nous plonge dans un univers un peu étrange ou les objets, les pièces et l'environnement nous font croire à un univers réel tout en nous gardant dans un monde flou. Je n'ai jamais su avec certitude ou les événements prenaient place... était-ce un rêve ? Ou encore une troisième dimension ? Ou peut-être n'était-ce qu'un simple jeux imaginaire du petit garçon ?... nul ne saurait le dire. Que représente les animaux pour Sigmar et pour nous... avaient-ils un message à livrer que je n'ai pas su comprendre ? Quoi qu'il en soit, cette histoire m'a complètement fascinée, j'ai été attiré jusqu'à la fin dans ce monde abstrait ou l'on est témoin et participant à la fois.
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Un curieux petit livre.
Le narrateur est un petit garçon dans une maison au bord des marais. Il fait des bêtises, ne semble guère aimer ses parents et voit des animaux partout (des biches sur la nappe, des chauve-souris dans les sacs de toile). Il a l'air étrange… Un jour il dessine un écureuil et devient un écureuil. Il quitte sa maison et gagne une ville où les êtres humains ont tous été décapités. Bernard, le saint-bernard est pompier, l'ours est brocanteur, il devient ami avec un chat collectionneur de machines à coudre…
C'est un étrange roman, dépourvu d'affects ou d'introspection psychologique. Les motivations inconnues des personnages sont inquiétantes. de ce fait le lecteur ne sait jamais où il se situe, dans le rêve, dans la réalité, dans un univers fantastique, dans l'effrayant ou le normal (c'est très habilement fait). Pourtant rien de réellement inquiétant n'advient, mais le lecteur est tout de même perdu et hésitant. Bien sûr toute la seconde partie est perturbante, avec ce héros écureuil, mais la première ne l'est pas moins, avec ses phrases courtes et ses descriptions d'objets familiers, mais évoqués d'une façon tout à fait déstabilisante.
Un roman envoûtant, qui vous laisse un petit goût de malaise.
Lien : https://chezmarketmarcel.blo..
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éditer pour la première fois en français en février 2017 au Canada, 30 ans après sa parution, ce livre des éditions La Peuplade est arrivé en France au début de cette année.

Merci à Julien de m'avoir envoyé ce petit livre espiègle, à hauteur d'enfance. Une histoire de solitude où tout s'invente au fur et à mesure, en cours chapitres d'une écriture simple, candide et poétique.

L'auteur nous invite à emprunté les chemins de traverse, fantaisistes et lumineux, sur les pas de Sigmar, petit garçon solitaire à l'imagination débordante.

Ce court texte, aussi déroutant qu'envoûtant, se lit d'une traite. Une fable d'apprentissage où les paysages et les rencontres se font échos, où un écureuil part à l'aventure, chargé de sa collection de cintres pour découvrir que, peut-être, il n'est pas seul.

Une liberté, une invention totale, propre à l'enfance.

Pour peu que vous n'ayez pas complètement oublié celui que vous avez été, le charme de ce texte devrait vous réjouir, et ce même si une certaine gravité parcourt chacun de ces courts chapitres.

Un conte subtil où le magicien Sigmar transforme tout, le bon et le mauvais, d'un abracadabra.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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critiques presse (1)
LaPresse
22 mars 2017
Ce roman publié il y a 30 ans en Islande est universel et intemporel et n'a donc pas pris une ride.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un matin, alors que, sorti sur le trottoir dès le réveil, l’écureuil s’apprêtait à faire le signe de croix, ses yeux tombèrent sur une bosse inconnue tout au fond du jardin. Il se signa à la hâte et s’approcha avec hésitation du petit tas, qui s’avéra être une taupe morte, à moitié enterrée, le museau en premier.
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Peu après, une énorme pastèque le dépassa en roulant dans le caniveau pour disparaître dans une bouche d’égout. À part cela, il ne se passa rien.
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Le chat le relâcha tout à coup.
— Eh bien, c'est sans doute trop farfelu pour être inventé, dit-il.
L'écureuil fut soulagé.
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Vidéo de Gyrdir Eliasson
Julien Delorme présente la Rentrée de La Peuplade.
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