... l'extériorisation implique d'objectiver le problème, non les personnes.
Les individus sont réellement façonnés par les histoires à travers lesquelles ils vivent leur vie : elles ont des effets réels sur eux. Bien qu'ils ne se connaissent pas à travers la totalité de leur expérience, souvent une histoire, qui saisit une partie de leur expérience, devient "dominante" et représente la façon dont ils se voient eux-mêmes ; cette narration a pour effet de les constituer en tant que personnes.
La narration [...] permet non seulement de donner une signification à notre expérience, mais aussi de traiter de l'action humaine et de l'intention.
La rébellion contre des systèmes de pouvoir personnel. La rébellion contre des caractéristiques culturelles dominantes permet aux individus de commence à se laisser davantage influencer par leurs propres idées et idéaux sur ce qu'ils devaient être.
Foucault (1975) décrit la subjectivation comme un processus actif d'auto-formulation dans laquelle les individus s'évaluent eux-mêmes en fonction de caractéristiques normatives, puis agissent sur eux-mêmes pour essayer d'y être conformes.
Le post-modernisme prend en compte la multiplicité des possibilités ; il ne s'agit plus e s'en tenir à une idée, ou à une possibilité, comme la seule bonne, voire la meilleure possible, ais au contraire d'accepter de nombreux points de vue et pensées différents et d'explorer de multiples options. Le constructionnisme social a contribué à la pensée post-moderne en affirmant que nous construisons des réalités adaptées à des contextes sociaux particuliers. La nie, nos actes, nis comportements sont les effets réels des significations que nous donnons à notre expérience et, en quelque sorte, l'étoffe" de ces significations. Du point de vue post-)moderne, il existe de nombreux discours sociaux, chacun à l'origine non seulement de types de connaissances spécifiques sur les individus, mais encore de pratiques spécifiques dans le monde.
Caillé s'efforce de "sculpter" les membres des systèmes familiaux qu'il suit en thérapie, en travaillant d'abord au niveau phénoménologique ou rituel (plan des actes accomplis avec autrui), puis au niveau mythique (plan des représentations métaphoriques non humaines) ; il a donc mis au point une méthode analogique d'intervention, dite "sculpturation", qui permet de visualiser ces modèles d'appartenance" familiaux en dépit des boucles logiques multistratifiées qu'ils impliquent.
Pour les partisans de cette collaborative therapy, l moi est une instance multiple qui s'échafaude dans le langage et les relations, tandis que le "non-savoir" du thérapeute est tenu pour indispensable à l'éclosion de nouvelles possibilités. Concevant la thérapie comme une collaboration entre des personnes aux expériences et perspectives différentes plutôt que comme une relation entre un expert et des sujets qui demandent de l'aide, ce groupe en déduit logiquement qu le thérapeute doit accepter de s'installer dans un "non-savoir" afin de s'ouvrir aux possibilités que le savoir risquerait de ne pas laisser émerger ; cette position, qui permet de se maintenir dans un processus d'apprentissage, privilégie la quête commune du thérapeute et du client sans impliquer pour autant le rejet de tout savoir antérieur.
[Pour les constructionnistes,] il n'y a pas lus de voix unique qu'il n'existe un moi unifié : il n'y a pas une vois mais plusieurs, e til incombe donc au thérapeute d'aider le patient, à partir de l'aspect pragmatique du langage thérapeutique, à faire surgir en lui d'autres voix qui lui permettront de s'orienter vers d'autres formes de "conversations".
[Gergen] "La construction du monde ne se situ pas l'intérieur de l'esprit de o'-l'observateur, mais bien à l'intérieur des différentes firmes de la relation".