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EAN : 9782842306472
368 pages
Hoëbeke (21/03/2019)
3.6/5   10 notes
Résumé :
Si le mot « flâneur » évoque immédiatement Baudelaire, les grands boulevards et la vie de bohème, – qu'en est-il de « flâneuse » ? Dans ce livre jubilatoire, ode piquante à la déambulation au féminin, Lauren Elkin la présente comme une femme « déterminée et pleine de ressources, profondément en phase avec le potentiel créatif de la ville et le pouvoir émancipateur d’une bonne balade ». Mais elle nous montre aussi que revendiquer d’occuper ainsi l’espace urbain reste... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lauren Elkin, née en 1978, est diplômée de Columbia University. Cette doctorante en philosophie spécialisée dans la phénoménologie et les écrivaines britanniques des années 1930 est également traductrice, essayiste, critique et journaliste. Elle écrit pour de nombreux médias, tels que The New York Times, The Guardian, le Monde ou encore Vogue. Ses sujets sont variés et touchent à la littérature, la culture, l'art, la mode ou encore les voyages. Originaire de New-York, Lauren Elkin s'est installée à Paris en 2004.
Flâneuse (2019), sous-titré Reconquérir la ville pas à pas, est un ouvrage difficile à classer, disons qu'il oscille entre récit et essai. Pour mieux vous en faire comprendre le contenu je déroge à ma règle habituelle en débutant ce billet par un court extrait du livre :
« A mesure que je m'ouvrais aux questions relatives à la ville, j'étais également sensibilisée à tout ce qui touchait à la littérature, la politique, l'histoire des femmes, comme si l'apprentissage dans un domaine allait nécessairement de pair avec des découvertes dans l'autre. Je lisais tout, de simone de Beauvoir à Susan Brownmiller. Prendre conscience de cette histoire parallèle m'a donné un horizon vers lequel aller. Et j'ai commencé à chercher les indices s'y rapportant, disséminés dans le monde entier. »
Lauren Elkin va nous entrainer dans plusieurs villes, New York, Venise, Tokyo et surtout Paris à différentes périodes de sa vie et de ses amours. Cités que nous ne visiterons pas comme des touristes mais par une approche historique et littéraire au travers de femmes illustres : à Londres se sera avec Virginia Woolf et le groupe de Bloomsbury, à Venise nous suivrons une artiste plasticienne Sophie Calle et à Paris, l'écrivaine Jean Rhys et son mari Hemingway, Agnès Varda la réalisatrice de cinéma et particulièrement George Sand qui occupe la plus grande place dans ce bouquin car femme d'avant-garde autant dans ses moeurs que dans son action politique (terribles pages sur le carnage de 1832 place Saint-Michel…).
Le livre s'attache à mettre en valeur des femmes d'exception et rebelles, celles déjà citées ou encore Martha Gellhorn, journaliste correspondante de guerre en Espagne avec Robert Capa, son compagnon, le tout sous l'angle de l'Histoire, avec des passages forts intéressants (comment devenir écrivain ou bien l'ambiguïté du métier de journaliste qui même objectif, donne « sa » version des faits). Enfin, je suis tombé des nues en apprenant qu'une loi de 1800, toujours en vigueur, interdit aux femmes de porter un pantalon en public « même si personne n'en tient compte » ! (p.134)
Un livre passionnant et chiant parfois, éblouissant mais saoulant aussi de culture, du genre pointu et sûrement pas pour tout le monde.
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Quelle douceur que se promener sans hâte, déambuler nonchalamment le nez en l'air, s'attarder sur la devanture de magasin ou sur la silhouette d'un passant. Ah flâner dans les rues d'une ville, quel charme, quel plaisir.
Pourtant, conjuguée au féminin, la flânerie se teinte souvent de subversion, tant l'espace urbain reste encore, dans certaines régions du monde, réservé aux hommes.
Dans son essai, Lauren Elkin nous invite à musarder de Paris à New York, en passant par Tokyo ou Venise, sur les pas de George Sand, Virginia Woolf ou encore d'Agnès Varda. On ne saurait imaginer meilleures compagnes de voyages.
Entre journal intime, essai sociologique et parcours littéraire, « Flâneuse » se révèle être autant une invitation au voyage qu'une proposition à affirmer sa présence au monde. Un cadeau de l'auteure à ses lecteurs.
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre..
En fait, il suffisait de le lire à son rythme, en flânant, en mettant sa lecture dans les pas des chapitres, des villes traversées par des femmes illustres (écrivains, cinéastes, reporters) et par l'auteur.
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Dans cet essai, l'autrice réfléchit à son rapport à la déambulation dans l'espace public en tant que femme. le néologisme "flâneuserie" auquel elle aboutit marque la singularité de cette expérience lorsqu'on est perçue comme femme par les personnes que l'on croise. Lauren Elkin revient également sur des figures de flâneuses qui ont transcendé leurs flâneries par l'art : Sophie Calle, Virginia Woolf, Agnès Varda...

Cette lecture fait partie de mes coups de coeur 2022, elle donne envie de sortir explorer, observer, bouger, vivre !
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critiques presse (1)
LeSoir
29 avril 2019
Une expérience personnelle qui trouve des échos dans les vies et les œuvres d’autres femmes : Flâneuse, un merveilleux livre signé Lauren Elkin.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mais Venise n'est pas une ville qu'on peut approcher plan à la main, itinéraire en tête. C'est le meilleur moyen de se perdre et d'être en retard avant même de partir.
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A mesure que je m’ouvrais aux questions relatives à la ville, j’étais également sensibilisée à tout ce qui touchait à la littérature, la politique, l’histoire des femmes, comme si l’apprentissage dans un domaine allait nécessairement de pair avec des découvertes dans l’autre. Je lisais tout, de Simone de Beauvoir à Susan Brownmiller. Prendre conscience de cette histoire parallèle m’a donné un horizon vers lequel aller. Et j’ai commencé à chercher les indices s’y rapportant, disséminés dans le monde entier.
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« Quand ils contemplent leur cité, les Parisiens ecrivent plus volontiers sur ce qui a disparu que sur ce qui est encore visible. «  le vieux Paris n’est plus( la forme d’une ville change plus vite, hélas ! Que le cœur d’un mortel «  Écrit Baudelaire. «  hélas, le vieux Paris disparaît avec une effrayante rapidité » soupire Baudelaire »
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Je marche parce que, d'une certaine manière, marcher c'est comme lire. On est là, présent, mais sans y être vraiment.
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Parfois, il m'arrive de marcher parce que j'ai l'esprit occupé et que cela m'aide à y voir clair.
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Vidéo de Lauren Elkin
Lauren Elkin - Une année à Venise .Lauren Elkin vous présente son ouvrage "Une année à Venise", traduit de l'anglais par Jean Lineker aux éditions Héloïse d'Ormesson.http://www.mollat.com/livres/lauren-elkin-une-annee-venise-9782350871660.htmlNotes de Musique : Vivaldi - Cantata "Amor Hai Vinto" Per Alto e Archi RV 683
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