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Ce livre ré-installe, notre odorat, que l'on néglige, à la place qui devrait être la sienne, dans notre vie. Il nous apprend son importance et à l'utiliser consciemment.
Alors que l'on connaît la composition des plats, des bouquets de fleurs, des boissons et même d'une musique, on ignore celle des parfums et des odeurs.
Or ils nous entourent et nous influencent en permanence et sont combinés comme une musique ou un poème.
Jean-Claude Ellena amène à penser que le métier de compositeur de parfum est un art. L'art du nez comme ceux de l'oreille sont la musique et la poésie entre autres, ceux des mains la sculpture, le dessin... et celui de la voix, le chant.
« journal d'un parfumeur » a cette qualité que j'apprécie entre toutes dans un livre, celle de vous instruire et de vous faire rêver avec la réalité !
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Journal d'un parfumeur, ou l'apaisement de la lecture qui vous emplit l'âme d'un souffle frais et serein. le livre est mince, se lit par morceaux choisis. Il se déguste plus qu'il ne se dévore, se laisse approcher, effleurer, délaisser, pour qu'on vienne ensuite mieux le retrouver, mieux l'ouvrir au hasard, et lire ou relire un jour de la vie de Jean-Claude Ellena. Ce qui m'apparaissait comme une futilité, une « norme de civilité » telle que peut la décrire Georges Vigarello, a pris une autre dimension à mes yeux.
le monde du parfum, que j'associais à l'artifice et au superficiel, se pare aussi maintenant de questionnements philosophiques, de jeux d'enquête, de poésie. Sans pour autant manquer de lucidité sur les besoins du marché ou le monstre économique que représente l'industrie du parfum, on sait pertinemment qu'entre les lignes de ce livre se cache une vocation, un homme au nez taillé pour un métier des plus atypiques qui sait faire partager ce qu'il vit.
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Saturés d'adrénaline à force de lire des thrillers ?
Déconfits à force de tenter de comprendre de nébuleux essais ?

OK, un break s'impose

On lâche prise, on se détend, on se pose, on savoure, on respire…

Au détour de ce journal, on capte les réflexions de l'auteur sur son travail-ou son art- de parfumeur, ses anecdotes, ses visons du monde, ses souvenirs, son parcours,

Petit livre très court mais oh combien reposant et apaisant ; ballade gustative et olfactive, promenade nonchalante, le nez au vent

A lire…dans son jardin, entouré de nature, de paix et de douces fragrances, dans un bain chaud parfumé avec quelques bougies et un peu de musique, dans son lit avec diffusion d'huiles essentielles…

Fred-Fichetoux-Beg mode zen activé…en attendant de retrouver quelque part dans le brol le Parfum…je suis sur que je l'ai mais où nom di dju !
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Un texte envoûtant comme un parfum, subtil où l'on peut découvrir les arcanes d'une alchimie mystérieuse que demande la création d'un grand parfum, également la passion du métier de créateur que nous fait partager l'auteur, une référence en la matière.
Adolescente je collectionnais les petites bouteilles et je décorais mes cahiers avec les publicités que je trouvais très belles, très poétiques pour certaines.
Nous avons tous et toutes des souvenirs olfactifs, des parfums d'enfance : l'odeur d'un chichi sur une plage à Marseille, l'odeur des sapins lors d'une balade en forêts, l'odeur de croissants chauds distillée par une boulangerie vers cinq heures du matin..les embruns, le jasmin...



A tous ce qui ceux sont passionnés par "LE PARFUM" de Suskïnd.
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Jean-Claude Ellena est un nez. On lui doit de divines créations commercialisées par de grandes maisons de parfums. Son journal, tenu entre octobre 2009 et octobre 2010, répond à un souhait de faire davantage connaître les arcanes olfactives de ce métier entouré de mystère.

De son quotidien de parfumeur, Jean-Claude Ellena livre une réflexion sur le processus de création en général, de la nécessité de se remplir, de nourrir sa créativité, de laisser poser les oeuvres inachevées pour les juger plus tard avec le recul nécessaire...

Intéressant, bien écrit, quelquefois pédant, ce journal m'a tantôt captivée, tantôt agacée. L'accumulation de marques citées (et je ne fais pas référence au monde du parfum) aurait pu être expurgé d'un texte qui souvent d'ailleurs critique le système commercial et son marketing agressif.

Au travers de l'analyse de ses gestes (al)chimiques, par ailleurs intéressante, on sent une volonté de l'auteur d'intellectualiser son travail de création. Si la parfumerie est certes un art, tout comme la gastronomie peut l'être, le statut même d'artiste suppose à mes yeux un propos, une réflexion propre à faire avancer notre compréhension du monde. C'est sans doute la démarche tentée à l'écrit par Jean-Claude Ellena même si elle peine à convaincre, non pas sur la forme mais bel et bien sur le fond.

A l'image d'un parfum, ces notes de fond s'avèrent les plus tenaces.
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L'écriture du journal permet d'approcher une personnalité dans son intimité. Jean-Claude Ellena se livre ainsi et à travers ses notes. Il se dessine un portrait d'une grande humanité. L'homme est résolument méditerranéen et sensuel. Il a choisi de vivre là où il est né. Il a établi son atelier à Cabris. Mais son caractère est plutôt réservé. Il préfère l'ombre au soleil et fait référence à Soulages. Quand il évoque la Chine qui le fascine, c'est aussi la couleur noire qui s'impose. Sa formidable sensibilité n'est pas seulement olfactive. L'humilité fait aussi partie des traits marquants. Jean-Claude Ellena apparait comme un homme posé, qui a besoin de moments de retrait et de solitude pour se retrouver et avancer. C'est sans doute ce qui motive l'écriture de ce journal. Il voyage aussi jusqu'au Japon, à Moscou, à Paris. Jean-Claude Ellena parcourt le monde avec un réel appétit de découverte.
Il est alors loin de la vie immobile et contemplative.
Son travail, pourtant soumis aux lois de l'économie et de la mode, s'inscrit dans une permanence. On ressent un apaisement chez l'artisan créateur qui se concentre sur ses propres aspirations avant tout, dans une grande liberté. Et cela lui réussit.
Le lecteur est séduit par tant de talent pour élaborer toujours de nouvelles alchimies. L'abrégé d'odeurs en annexe met l'eau à la bouche. Malheureusement, on est frustré de ne pouvoir expérimenter de façon concrète les recettes décrites précisément sur papier. On aimerait pouvoir agiter quelques "touches" de parfums et éprouver les sensations évoquées par l'auteur. Et puis, faute de partager l'expérience olfactive, quelques illustrations, en annexe, du magnifique couvent des Minimes fondé en 1614 par le botaniste du roi Louis XIV, ou au moins de la superbe gamme packaging des produits conçus par Jean-Claude Ellena, nous auraient apporté quelque consolation.
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Non content d'être un talentueux créateur de parfum, Jean-Claude Ellena est également un auteur incroyable qui nous entraîne avec lui dans la découverte du beau, des sens....
Un vrai moment de jouissance poétique et sensible qui nous grise. Une démarche qui se veut sincère et authentique. C'est bien écrit et fascinant.
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Le précis d'odeurs est fascinant
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J'aime le format du journal. En cela, ce livre m'a bien plus. J'ai parfois perdu le fil de certaines explications techniques trop complexes pour moi, mais l'ensemble se lit facilement sinon. Ce livre m'a procuré une impression de bien-être que j'avais envie d'emporter avec moi, raison pour laquelle sa lecture a été faite lentement.
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Jean-Claude Ellena est non seulement un créateur de parfums mais c'est aussi un esthète qui nous réconcilie avec le monde des sens.
La lecture de ce journal est un pur moment de plaisir, on s'enivre d'odeurs !
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