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EAN : 9782070289561
280 pages
Gallimard (06/09/1974)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Dans la tradition celtique, les îles sont les tombeaux des dieux. Ces dieux ou ces géants ont été enfouis dans la terre et la roche des écueils qui sont des domaines sacrés, "en relations avec un mythe de mort et de résurrection".
Ce personnage de la vie quotidienne, cet ancien colonial "retour des pays chauds" est-il l'un d'entre eux ? Georges Cocaign, dit Troadic Cam, apparaît à la suite d'une exhumation grandiose. Peut-être ne sait-il pas lui même s'il est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le Livre des rois de Bretagne est, loin des banalités folkloriques et érudites, un torrent de mots quotidiens et fabuleux qui dit l'errance journalière d'un ancien de la Coloniale, Georges Cocaign dit aussi Troadic Cam, qui oscille au gré des comptoirs et des verres de "gwin rhu", entre le Dit d'une histoire de Bretagne qui énonce une généalogie fabuleuse, historiquement juste, de Meliaw à Conan Meiriadawc en passant par les folles chevauchées et cruelles aventures de Hoël, Judicael, Gwyomarc'h, Gurvand, Nominoë et autres, récits d'écume folle, de vents aux senteurs de varech, et les remembrances de marins et paysans retraités dérivant de bistrot en troquet et de vieilles "tout habillées de noir".
Lien : http://grapheus.hautetfort.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
" M. Cocaign pousse la porte d'un Café-Tabac-Boulangerie où ronfle déjà la conversation avinée des samedis soir et où il boit, lentement, un whisky soutiré à une bouteille renversée, goulot en bas, ainsi qu'un pis muni d'une mesure de quelques centilitres ; les trois autres pis de la mamelle étant représentés respectivement par une bouteille de cognac, une bouteille de Pernod et une bouteille de Ricard, encerclées dans des anneaux chromés, et qu'une serveuse maigre " trait " alternativement - surtout les deux dernières. Encore une mesure ou deux pour oublier la vision de tout à l'heure et trinquer avec soi-même à la santé de ceux qui ne sont plus, depuis longtemps, en état de boire quoi que ce soit. Il repose le verre sur le comptoir. Autour de lui, brouhaha. Le miroir vissé au mur du fond est complètement embué (de la vapeur sort en flocons de la cuisine dont la porte, toute proche, est restée entrebaillée).

Et soudain, c'est de nouveau l'Atlantique, d'un beau bleu-gris, avec son remue-ménage de grand vent dans lequel sont passées puis se sont fondues les voix des buveurs ; de même s'est évanoui le bruit de leurs bottes : bruit lourd et mou du caoutchouc quand il se heurte à lui-même ou à des pieds de chaises et de tables ; alors qu'au-dessus, le ciel opaque est traversé par un corbeau battant lentement des ailes comme un " ange de mer " remue ses nageoires.
La pluie fouette les vitres et le pare-brise de la voiture arrêtée sur la dune. Tout le paysage, du côté des terres, montre des lignes d'arbres penchés que le soir assombrit. Des voiles de pluie, plus clairs, passent l'un après l'autre devant ces fonds obscurs, comme une gaze accrochée à des anneaux coulissant sur une tringle et tirée par un cordon en même temps qu'animée par une soufflerie, en coulisses, passerait devant ce décor de théâtre : Alentours d'une station balnéaire après la fin de la " saison ", et au crépuscule. On peut distinguer dans les échancrures entre les bosses de sable, des villages presque gommés par la pluie et quelque ferme isolée, à la fois campagnarde et marine, dont le chaume du toit se confond avec la couleur du sol sur lequel sautillent des alouettes ; elles-mêmes légères boules de chaume. "
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Le barde, le chien ; le barbet, le barde, voyageurs de l'hiver s'enfoncent dans la forêt. Toute l'eau de la mer vient frémir dans les premières branches, celles qui sont au bord de la forêt. L'écume se fait taches et lunules sur les fûts qui montent, qui montent, et le frémissement, même, cesse d'être perçu. Se présente la clairière, la trouée dans les bois : écorce et paille souple. Deux buses lentement tournoient, se poursuivent sans paraître se voir, s'éloignent et se perdent et se dissipent, se dissipent. Derrière le serré des arbres : dents de peigne sur le bord d'un chemin forestier dont le nom n'est plus qu'éclat de rouille rongeant une plaque d'émail se cachent (ou bien je l'imagine) des visages dépourvus de regard ; immobiles, ainsi que des dieux termes.
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