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EAN : 9782729872861
224 pages
Ellipses (03/04/2012)
2/5   1 notes
Résumé :
Cet ouvrage se propose de vous faire découvrir la philosophie, ses questions fondamentales et les réponses qui y ont été apportées, au travers d’une aventure dont vous êtes le héros. Le but du jeu est tout d’abord de parvenir au terme de l’histoire. En effet, des pièges vous attendent ! Saurez-vous faire preuve de suffisamment de sagacité pour les éviter ? Des gains, matérialisés par des points ou encore des artefacts, scanderont votre progression.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les « livres dont vous êtes le héros » ont peuplé mon enfance comme autant de possibilités de lecture divergentes et originales à un âge où le besoin de ludique est particulièrement intense. le temps passant et la forme des « livres dont vous êtes le héros » variant peu, et perdant par là toute leur originalité, j'ai délaissé ce type de lecture pour du sérieux, du lourd et du bien costaud qui appartient exclusivement au monde des adultes (ou presque).

Le bac de philo n'a pas peuplé mon adolescence mais ceci est une autre histoire.

Quoiqu'il en soit, lorsque je suis tombée sur ce livre intitulé le Bac Philo dont vous êtes le héros, mes jambes ont flageolé. L'émotion était trop forte : j'allais enfin retrouver les lectures électrisantes de mon enfance, mâtinées de sauce philo pour les adultes. de quoi s'amuser sous couvert de légitimité intellectuelle.

En fait, je ne me suis pas vraiment amusée… Ce livre est fourbe : il fait croire à son lecteur que celui-ci pourra vraiment choisir le parcours philosophique qui correspond le mieux à ses inclinations et à ses propres valeurs alors qu'en réalité, il le fait tourner en bourrique, lui donnant l'illusion du choix, lorsque toutes les options aboutissent finalement au même résultat. A travers un parcours guidé qui s'étend de la définition de la philosophie à la question de la morale, en passant par la recherche de la vérité, de la logique ou de l'organisation politique, chaque lecteur, aussi singulier soit-il dans ses opinions et ses préférences philosophiques, sera contraint de passer par les mêmes étapes et les mêmes bornes. J'aurais dû être plus attentive à cette phrase inscrite sur la couverture du livre : « Réviser en s'amusant ». Pour le coup, la question de l'amusement est remise en question. Pour ce qui est de réviser, en revanche, aucune hésitation n'est possible : le lecteur ne fait rien d'autre. Il révise, révise, révise : les grands courants classiques (rationalisme, empirisme, scepticisme, stoïcisme, nihilisme…), les grands noms (Aristote, Platon, Locke, Schopenhauer, Hume, Descartes, Kant, Spinoza…) et les grandes articulations entre les différentes pensées.


Pas le droit à la contreverse ! Alors que j'aurais aimé découvrir les inflexions du matérialisme en lui opposant mes contradictions puériles de jeune adulte en quête de provocation, on me renvoie à l'écurie en me grondant : « Non, vous avez tort », « L'argument n'est pas recevable ». Après s'être fait remonter les bretelles par le prof, voilà que le bouquin s'y met à son tour, et c'est beaucoup moins rigolo : au moins, les réactions d'un prof sont imprévisibles.

Si vous êtes vraiment nul en philo, peut-être ce livre pourra-t-il vous apprendre quelque chose (au moins à vous rendre compte du manque de diversité des programmes scolaires de philosophie au lycée), mais à partir du moment où vous commencez à peu près à savoir de qui l'on parle lorsque l'on cite Karl Marx, ce n'est plus la peine d'espérer vous instruire. Et encore moins vous amuser…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le nihilisme est une attitude caractérisée par le sentiment d’absurdité et de vacuité de l’existence. Brève, sans direction, arbitraire et dépourvue de sens, la vie ne laisse au nihiliste qu’un amer sentiment de dégoût.
Au XIXe siècle, Schopenhauer élabore une philosophie nihiliste. La vie est en son fond un vouloir-vivre, d’ailleurs absurde, car son unique but est de se reproduire à l’infini, en un éternel retour. L’individu ne compte nullement, il n’est que le jouet du vouloir-vivre qui l’instrumentalise en lui faisant éprouver le désir de vivre et d’aimer. L’amour, en effet, est alors l’illusion qu’utilise le vouloir-vivre pour perpétuer l’espèce, au détriment de l’individu. Le désir n’est rien d’autre que souffrance, aussi bien dans le manque et la frustration que dans l’ennui qui suit sa satisfaction. Le seul salut reste dans la négation du vouloir-vivre, possible par l’art, la morale, ou la connaissance pure.
Nietzsche analyse quant à lui le nihilisme comme conséquence de la fin de l’autorité des valeurs chrétiennes. L’homme se retrouve seul, sans Dieu, sans valeurs absolues. Mais ce philosophe n’en reste pas au rejet de toute valeur et à la complaisance dans le sentiment de l’absurde. Il propose de dépasser le nihilisme par la création de valeurs à même d’intensifier la vie, l’art jouant ici un rôle principal.
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Désirant comprendre ce qu’est la philosophie, vous remontez au VIe siècle avant notre ère, dans la ville italienne de Crotone, afin de rencontrer l’inventeur de ce mot, le sage grec Pythagore (-580 ; -495). En marchant vers l’école qu’il a fondée, vous vous demandez à quoi peut bien ressembler celui par lequel tout a commencé, et c’est avec un désir où se mêlent la curiosité et l’appréhension que vous vous apprêtez à faire sa connaissance.
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La nature est donc formée d’un quadruple régime de causalité : la cause efficiente, c’est-à-dire le moteur, comme les mains de l’artisan pour la table ; la cause formelle, c’est-à-dire la forme, comme l’idée de table ; la cause matérielle, c’est-à-dire, par exemple, le bois, le bronze, etc. et la cause finale, c’est-à-dire la raison d’être de la chose, comme le plaisir esthétique dans le cas de la statue.
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Ce que l’on peut ainsi dire, c’est que l’éducation permet de réveiller un appétit pour la vérité, et développe les facultés de l’esprit : intelligence, mémoire, imagination, etc., mais qu’elle n’augmente ni ne diminue la puissance de distinguer le vrai du faux.
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[…] il est impossible de douter que l’homme soit un être conscient car cela reviendrait à douter du fait qu’il pense. Or, si je dis la chose suivante : « Je ne pense pas », c’est une contradiction puisque je dois penser pour pouvoir le dire. Le fait que l’homme pense est ainsi, chez Descartes, la toute première des certitudes, qui ne fait qu’une avec la certitude d’exister.
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