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sur 1565 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Était-ce judicieux de tenter la lecture de « Moins que zéro » après les apophtegmes des Pères de désert ? Peut-être les deux extrémités dont l'homme soit capable. A défaut d'avoir vécu ces deux extrêmes, je m'en remets à cette littérature qui ouvre sur le monde. Alors que Thomas Merton nous fait découvrir la part de divinité qui est en chacun de nous, Bret Easton Ellis nous en offre la part obscure. « Le roman des années 80 est né. Ouf ! Il était temps » nous dit Bernard Géniès dans le Monde, cité en quatrième de couverture. Pourtant j'ai l'impression d'avoir déjà lu ce désoeuvrement dans des ouvrages antérieurs. Kérouac, Burough, Bukowski… pour ne citer que des auteurs de la Beat Generation nous ont déjà fait connaître toutes ces turpitudes avec un peu plus de poésie. Pourtant, J'ai l'impression que Bret Easton Ellis enfonce un peu plus le clou en choisissant des jeunes de la classe aisée, à l'image du psychotique de « American Psycho ». Tous issus de l'Upper Class de Los Angeles, leur vie n'est qu'une succession de « riens ». Des tentatives pour exister, vivre des expériences extrêmes sans se rendre compte qu'ils s'enfoncent dans la vacuité, la bêtise et la sauvagerie. Génération perdue, formatée - j'y reviens toujours – par une société fondée sur l'individualisme, l'ultralibéralisme, le capitalisme sauvages. L'accumulation sans discernement de biens ou d'expériences - finalement c'est un peu la même chose - l'individualisme et l'irrespect total pour tout ce qui les entoure, est effroyablement consternant. Pas d'introspection, pas la moindre morale, en revanche toutes leurs émotions, pensées, actions sont évaluées à l'aune de l'argent, du plaisir, des sensations… et de l'ennui. Cette société, la leur, est déjà perdue. Heureusement, ils ne sont pas représentatifs de l'ensemble de l'humanité.
Pas très bien écrit, à mon avis, avec la volonté de faire sensation, personnellement, je ne suis pas sûr que ce roman soit LE livre des années 80 même s'il permet la dénonciation d'un style de vie, la vacuité d'une certaine société californienne. Un livre dans lequel je me suis quelque peu égaré. Je préfère nettement les excès des Pères du désert.
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Dans moins que zéro Bret Aaston Ellis nous fait vivre la vie de gosses de riches qui partagent leur temps entre fêtes, piscines et jacuzzis, et restaurants luxueux. Dit comme cela semble plutôt pas mal, sauf que ces gosses ne sont rien d'autre que des paumés qui trompent leur ennui dans la drogue et tentent vainement d'oublier que toutes les journées se suivent et se ressemblent. Une vie sans but à laquelle ils essaient de donner un sens grâce à l'argent de papa, pas maman parce qu'elle est à peu près dans la même situation qu'eux puisqu'elle ne sert que de faire valoir. En cela elles sont aussi pitoyables que leur progéniture.
Bret Esaton Ellis nous décrit une jeunesse dorée perdus, en manque de repère et qui n'a aucune idée de ce qu'est la vraie vie. Sexe, drogue et ... ah ben non pas rock'n'roll, peut -être cela aurait il pimenté l'histoire et rendu les choses plus intéressantes car la vérité c'est que à l'image de cette jeunesse désoeuvrée, je me suis beaucoup ennuyée. Je comprends le parti-pris de l'auteur, sa critique de la société américaine dont il dénonce les dysfonctionnements mais je n'ai pas été emballé par sa façon de nous présenter le problème.
Certes il s'agit là d(une véritable immersion dans la vie de ces jeunes mais le problème c'est que j'ai été aussi barbée qu'ils le sont. Loin d'envier ou de plaindre ces gamins qui ont tout et qui n'en font rien, j'ai surtout été très agacée. D'abord parce qu'il ne se passe vraiment rien et que les évènements sont redondants, c'est une succession de journées semblables et ennuyeuses, ensuite parce que ces gamins sont tellement pathétiques que j'ai fini par ne plus les différencier, et enfin parce qu'aucun n'a l'idée de se prendre en main et de faire quelque chose de sa vie.
Moins qui zéro ou la fatalité d'être né riche...
Malgré tout je reconnais que l'auteur écrit très bien et sans cela je ne serais pas allée jusqu'à la fin.
Moralité: quand on entre dans sa librairie préférée pour y trouver American Psycho parce qu'on s'est enfin décidée à le lire et qu'il n'est plus disponible il ne faut pas ressortir avec moins que zéro.
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Ils sont les enfants de la jet set de Los Angeles, ils vivent à Palm Spring, sur Mullholand drive, bronzés, drogués, perdus, la vie aussi vide qu'une piscine en hiver. Clay le personnage principal revient chez lui pour les vacances. Il y retrouve des parents riches et indifférents, des amis dont les loisirs alternent alcool ou cocaïne au bord de piscines luxueuses. Une jeunesse dorée qui meurt littéralement d'ennui, regarde des films porno, roule en Ferrari et ne ressent rien. Parce qu'il est presque impossible de s'identifier aux personnages ou de ressentir de la sympathie pour l'un d'eux, le roman devient très long et presque terrifiant quand cette jeunesse dorée se met à violer des enfants pour trouver une stimulation. Un passage me semble livrer la clef du roman : un metteur en scène parle avec le grand-père de Clay, il se désole de la mort, lors du tournage de son film, d'un jeune cascadeur « c'était un garçon formidable, il n'avait que 18 ans », le grand-père lui demande alors son prénom, « quoi ? » répond le metteur en scène, « comment s'appelait-il ? quel était le nom de ce gamin ? » « Il y a eu un long silence. J'ai prié pour que le metteur en scène se rappelle de ce nom. Bizarrement, cela me paraissait très important. Je désirai désespérément que le metteur en scène se souvienne de son nom. le metteur en scène a ouvert la bouche et a dit « J'ai oublié. » . Personne ne se rappelle de personne, les mots ne servent à rien, les discussions n'arrivent même pas à remplir les vides, les émotions sont une option, l'argent une malchance. Ce n'est pas un livre à lire en période de crise financière.
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Jeune étudiant sur la côte Est, Clay revient à Los Angeles pour les vacances de Noël. Il y retrouve une famille indifférente et erre de fête en fête avec ses riches amis.

J'étais à la recherche d'un nouveau genre d'histoire, d'un nouveau style d'écriture et j'ai trouvé Bret Easton Ellis.
Je n'ai pas été déçu…Pour l'histoire: Sexe, drogue et ennui. Pour l'écriture: Des phrases courtes mises les unes à la suite des autres comme le reflet des idées qui passent par la tête du narrateur. Pour être honnête, pendant les cinquante premières pages, j'ai été déboussolé par l'écriture et j'ai failli abandonner. Mais je me suis accroché et je me suis ensuite laissé porté par les déambulations de Clay. Sans buts, sans liens entre eux, ces moments de vie décadente m'ont tour à tour ennuyé, intrigué, choqué…

Pour moi, « Moins que zéro » n'est pas un grand livre, mais restera peut-être dans mon esprit comme un OVNI, un expérience littéraire étrange…
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Qui ne connait pas le nom de Bret Easton Ellis ? Assez peu de gens surtout pour ceux passionné de littérature américaine. Un auteur américain qui va marquer de sa plume une société qui s'écroule et qui fuit le monde à coup de drogue, d'alcool et de sexe sans lendemain. Alors pour découvrir enfin cet indispensable écrivain j'ai décidé de commencer par son premier roman : « Moins que zéro » (titre original : Less Than Zéro) publié en 1985, alors tout juste âgé de 21 ans. En plus le livre a été réédité avec une couverture jaune très accrocheuse. Tous les ingrédients étaient réunis pour promettre un bon moment de lecture. Et quand l'attente est trop importante, la déception l'est encore plus quand on s'ennuie. Car l'ennui est le mot idéal pour définir le sentiment global que j'ai ressenti au fur et à mesure de la lecture. Je n'ai pas été emportée par la lenteur et l'inaction chronique des personnages. Ce n'est pas qu'il ne se passe pas grand-chose car les personnages vont de fêtes en fêtes, en soirée, en boîtes de nuit. Et on apprend des choses sur les différentes drogues tendances du moment et comment les consommer. Sans oublier, les effets que cela procure entre oublie, détente, folie et addiction. le petit Clay se sent un peu éloigné de ces gens et sans regret il retourne à une autre vie. Peut-être que le vide existentiel est moins profond à l'université. de toute façon, on ne le sera pas car l'auteur s'arrête à son départ de la maison familiale.
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Ennui serait le terme qui définirait le mieux le livre et mon ressenti par rapport au livre. Et en même temps, je comprends que c'est exactement le but du livre. D'où un problème, qui est pour moi un peu dur à bien décomposer.

Le principal problème de ce livre, c'est qu'il ne s'y passe rien. Mais vraiment rien du tout, c'est l'ennui total, le vide absolu. Les personnages s'emmerdent et se font chier entre deux moments où rien ne se passe. Et le lecteur s'emmerde avec. Alors certes, je vois parfaitement derrière tout ça la critique de cette jeunesse dorée et riche qui ne sait plus quoi faire de sa vie, je comprends parfaitement le principe qui est développé, du stade de rien à celui de néant, et j'ai aussi noté l'escalade progressive du roman jusqu'au pétard mouillé final. Et oui, c'est bien fait, on ressent vraiment ce qu'ils doivent vivre.

Mais voila, quand je lis un livre, même si c'est une critique d'une frange de la population d'une ville des États-Unis, je m'attends à lire quelque chose vraiment. Et quand je m'ennuie fermement, là ça me pose problème. Et si c'est le propos du livre, je suis face à un problème : pourquoi lire un livre que je sais ennuyeux juste pour bien me rendre compte de cette sensation de vide et d'ennui ? À mes yeux, ça ne justifie pas de passer du temps dessus.

Un livre qui ne m'a pas plu, parce que si j'ai bien compris (il me semble) ce que veut l'auteur, je dois le dire tout net : je me suis fait chier. Oui, c'est bien le propos du livre, de vous montrer ce que c'est que de s'ennuyer, et en un sens j'ai été sensible à ce propos, mais ce n'est pas ce que je recherche lorsque je lis un livre, et ce sera donc pour moi une lecture qui me laisse une mauvaise impression. L'auteur n'a pas réussi à m'accrocher en deux livres, je sens que le troisième sera celui qui me fera basculer entre un oui timide ou un non définitif.
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Cela faisait longtemps que j'entendais parler de Bret Easton Ellis. Beaucoup de gens m'en disaient le plus grand bien. de plus, son actualité récente (la sortie prochaine de son nouveau roman tant attendu) font que je me suis décidé à découvrir cet auteur. C'est en septembre que paraîtra "Suites Impériales", la suite de "Moins Que Zero". Quoi de plus logique de commencer avec ce livre qui est aussi son premier roman.

Toutefois, une appréhension: Certains comparent Moins Que Zero avec L'Attrape-Coeurs. Or, j'ai détesté le livre de Salinger. Et ce style argotique... Bref! Faisant fi de ces craintes, je me lance dans la découverte d'un Los Angeles d'une autre époque pour suivre les errances de la jeunesse dorée californienne à travers les yeux du personnage principal, Clay, revenu chez lui à l'occasion des vacances de Noël.

Le style d'Ellis est très particulier. Pas de temps à perdre en fioritures et description. C'est très minimaliste dans le texte, avec quelques répétitions, comme une retranscription orale. Même si c'est concis, tout est pratiquement concentré en une phrase. A l'issue des cinq premières pages, je connaissais pratiquement tout de la vie de Clay. Une vie ennuyeuse, où les jeunes ne pensent qu'à sortir, prendre de la drogue, et de nombreuses autres choses que la morale réprouve. Au fur et à mesure, Clay se dégoute de cette vie. Sa relation compliquée avec Blair, ces étranges soirées avec drogue, sexe et alcool, le fait que son meilleur ami se prostitue pour se payer sa dope... Tout cela est une incitation à la fuite. Mais partir pour aller où? Car après tout, que veut on vraiment? Aucun des protagonistes ne sait ce qu'il souhaite. Pas de solutions. Il faut être condamné à vivre dans la richesse, dans l'ennui, dans un monde où il n'y a pas de sentiments, où l'émotion que l'on a le droit de ressentir et celle des paradis artificiels. Un triste destin en somme. Quelques souvenirs d'enfance s'immiscent dans l'histoire, en italique, juste pour rappeler que Clay est un être humain. Peut être...

Bizarrement, la lecture de ce roman ne m'a fait ni chaud, ni froid. Quelques longueurs toutefois, les dialogues ne sont pas très élaborés. Mais malgré tout, j'avais envie de continuer à le lire, ne serait-ce que pour connaître la fin. A en croire certaines critiques, il s'agit d'un premier roman, et donc il y a quelques défauts. Je me réserve "American Psycho" pour plus tard. En définitive, "Moins Que Zero" est... ni bon, ni mauvais.
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un des premiers Easton Ellis que j'ai eu l'occasion de découvrir il y a une quinzaine d'années ; j'ai été séduit par cet univers particulier d'adolescents fortunés en mal de vivre et par la suite apprécié de plus en plus l'auteur avec American psycho , zombies entre autres
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J'ai lu Ellis par curiosité, parce que son nom traîne un peu sur toutes les lèvres et rime avec une littérature sensée être glauque. Donc, j'ai voulu voir ce qu'il en était vraiment...
Je suis très perplexe : ma lecture est une déception, ça ne vaut pas un McCarthy par exemple, mais l'oeuvre n'est pas exempte de qualités : la narration au présent est un parti pris très juste pour décrire cette jeunesse désoeuvrée, qui erre sans but, dans une existence sans aucun sens, entre parties, sexe et drogues, le présent comme un passé qui s'évapore aussitôt vécu, sans laisser de traces, le présent comme un futur qui ne serait qu'un présent éternellement recommencé, un présent qui flotte au-dessus de l'abîme du non-sens et du nihilisme. Et de temps à autres, une évocation du passé, quelques nuages de souvenirs encore attachés à l'esprit de Clay, comme une ultime nostalgie qui pourrait donner un cap à son existence : des bribes de scènes d'enfance, une innocence que l'on sait déjà condamnée... D'ailleurs, n'est-ce pas Clay lui-même qui jette de temps à autre un oeil extérieur et nauséeux sur cette vaste mascarade qu'il préfèrera fuir, sans conviction ?
"Je crois que nous ne savons plus éprouver le moindre sentiment". Voilà la citation qui décrit très nettement ce roman, un roman pour lequel je ne peux guère éprouver de sentiments, ni pour l'histoire sans consistance, ni pour ces personnages sans âme qui courent à la surenchère dans la débauche pour essayer de ressentir à nouveau une émotion, même la plus infime... Nous le savons bien, nous qui ne sommes pas blasés et qui savons encore nous émerveiller de plaisirs minuscules : leur quête est vaine, et se soldera inéluctablement par une overdose, un accident ou un suicide, et personne, dans cette foule anonyme assommée de rythmes et de drogues, ne les pleurera ni même ne s'en souviendra.
15/03/2012
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Ecriture dure à suivre, on a du mal à se repérer dans les personnages, le style est parfois un peu exagéré notamment dans les dialogues exemple: "Ne pars pas, elle dit". Pas d'intrigue réelle...
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