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EAN : 9782809483833
296 pages
Panini France (05/02/2020)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Le chef-d'oeuvre de Warren Ellis (Transmetropolitan, Authority) et Stuart Immonen (Ultimate Spider-Man, Star Wars) est réédité en librairie dans une édition grand format cartonnée, en un seul tome, après sa première publication en 2007. Au programme de ce volume : action, explosions et trahisons ! La Horde d'Agents Irréductibles contre les Néo-Extrémistes (ou H.A.I.N.E.) fonde le groupe Nextwave pour combattre les Armes Non Conventionnelles de Destruction Massive. L... >Voir plus
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Ce tome comprend les épisodes 1 à 12 publiés en 2006 et 2007, soit l'intégralité de la maxisérie.

Une méchante multinationale générique Beyond Corporation a créé une organisation antiterroriste Highest Anti Terrorism Effort (HATE). Cette dernière a rassemblé 5 superhéros pour découvrir et désamorcer des armes de destruction massive bizarres. Mais elle a également été noyautée de l'intérieur et retournée contre l'équipe de Nextwave qui se compose de Monica Rambeau (ex Captain Marvel et Photon, elle a depuis abandonné ses noms de code précédant), Tabitha Smith (ex Boom-Boom et Meltdown), Aaaron Stack (Machine Man), Elsa Bloodstone (la fille d'Ulysses Bloodstone, chasseuse de monstres) et le Captain (un nouveau personnage). La première arme bizarre est un gros lézard avec un slip de bain violet (mais sans appareil génital) connu par les experts de l'univers Marvel sous le nom de Fin Fang Foom.

Dès la lecture de l'appellation de la série Nextwave : agents of HATE, le lecteur a compris que le second degré s'est invité : les superhéros travaille pour une organisation dont l'acronyme signifie Haine. le point de départ évoque tout de suite Justice League International de Keith Giffen et JM DeMatteis : des personnages de seconde zone qui vont servir de ressort comique dans des histoires pour rire. Warren Ellis se révèle un excellent auteur comique qui sait jouer sur plusieurs registres. Il y a bien sûr les moqueries et gentilles railleries entre les membres de l'équipe. Par exemple, Monica Rambeau rappelle régulièrement son expérience en tant que chef des Avengers (période Assault on Olympus), et les autres la vannent à ce sujet. Aaron Stack joue sur sa nature de robot, opposée à celles d'êtres humains fait de chair et d'os. Ellis utilise également l'absurde comme source de comique : les soldats sans âmes à base de brocoli (il faut le lire pour comprendre). Il y a également Dirk Anger, le chef du vaisseau lancé à la poursuite de Nextwave, totalement maniaco-dépressif, incompétent, travesti, etc. Il y a aussi des dialogues savoureux, par exemple le Captain expliquant qu'il a essayé tous les noms composés avec Captain (Captain Ron, Captain L. Ron, Captain Universe, Captain Ultra, Captain Avenger, Captain Avalon, Captain Marvel, Captain Kerosene) pour s'apercevoir qu'ils étaient tous déjà pris.

Warren Ellis peut également se reposer sur les dessins de Stuart Immonen (encré par Wade von Grawbadger) pour bénéficier d'un comique visuel. Immonen utilise un style légèrement cartoon qui exagère les expressions et donne des corps de personnages de dessin animé aux superhéros et à leurs ennemis. Il glisse aussi bien des outils technologiques décalés (un énorme combiné téléphonique en guise de casque de télécommunication) que des descriptions d'action typiquement frappées au coin du dessin animé (un superhéros est frappé d'un coup de poing, il est projeté dans les airs et décrit une trajectoire qui se termine en rebondissant à plusieurs reprises sur le sol). Les illustrations transposent parfaitement les caractéristiques du scénario en étant premier degré lorsque l'histoire met en valeur les actions de courage, ou les affrontements, en étant parodiques quand le scénario s'aventure dans l'absurde ou la caricature. Immonen réussit une très jolie interprétation d'un robot Transformer. Et son sens du comique visuel donne un sens nouveau aux aides de Dormammu, les Mindless Ones, totalement adaptés au consumérisme décérébré de masse. le passage où ces derniers prennent la place de civils constitue une critique drôle et irrésistible de l'abrutissement des masses par la société de consommation.

En fait Ellis et Immonen réussissent à être respectueux des superhéros tout en les caricaturant et en se moquant d'eux. Les scénarios sont très décompressés : ils ne comprennent qu'une trame basique des superhéros cherchant les supercriminels et les affrontant jusqu'à gagner (avec des méthodes différentes à chaque fois), avec plusieurs références parfois pointues à l'univers partagé Marvel. du coup les histoires ne gardent que l'ossature des comics de superhéros, leur quintessence. de l'autre coté, la dérision règne en maître, tout en se nourrissant aussi des références pointues de l'univers partagé Marvel. Il n'est pas sûr que tous les lecteurs soient capables de reconnaître Forbush Man et de le replacer dans son contexte, ou de comprendre les couvertures de Not brand echh. Les 12 épisodes forment une série d'aventures agréables au premier degré, et irrésistibles grâce à leur humour au premier et au deuxième degré. Ellis réussit même à terminer le tome sur une forme de fin mettant un terme satisfaisant à ces destructions d'armes de destruction massives bizarres.
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