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The Wild Storm tome 2 sur 4

John Davis-Hunt (Illustrateur)
EAN : 9781401278656
160 pages
DC Comics (29/05/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
The reimagining of the WildStorm Universe's legendary antiheroes takes even more unexpected twists when plans older than human life itself begin to unfold!

Jack Hawksmoor, Jenny Sparks, the Doctor and more arrive on the scene as the cold war between the covert agency that oversees crises on Earth--International Operations--and the one that manages threats from outer space--Skywatch--heats up.

But why is the carefully negotiated peace fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Wild Storm Volume 1 épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2017/2018, écrits par Warren Ellis, dessinés et encrés par Jon Davis-Hunt, avec une mise en couleur réalisée par Steve Buccellato. Ce tome comprend les couvertures originales réalisées par Jim Lee & Alex Sinclair, ainsi que les 6 couvertures alternatives réalisées par Bryan Hitch, et les 6 réalisées par Davis-Hunt.

Lucy Blaze s'essuie du sang sur le visage. Angela Spica se retourne inquiète. Priscilla Kitaen lève la tête pour contempler les façades. Cole Cash fait un saut périlleux tout en défouraillant. Engineer s'enfuit de d'une base secrète de IO (Internal Operations). Adriana Tereshkova se téléporte. Henry Bendix consulte sa montre. Jacob Marlowe se ressert un verre. Michael Cray s'apprête à faire feu. Jacklyn King est réveillée par son chat. Elle se rend dans l'un des bâtiments d'IO pour commencer sa journée de travail en tant que chef analyste. À peine arrivée dans le couloir, elle se voit tendre un café par Mitch (Mitchell Saunders). Elle lui raconte qu'elle a passé la journée de la veille à expliquer des trucs sur écrans à Miles Craven et Ivana Baiul. Elle fait le point avec son équipe : une ingénieure chercheuse d'IO a sauvé la vie de Jacob Marlowe (PDG de l'entreprise Halo) qui était victime d'une tentative d'assassinat par Michael Cray qui a depuis été licencié d'IO. La mission du bureau d'analyse est de localiser Angela Spica au plus vite.

Cole Cash se lève et trouve Adriana Tereshkova en train de lire un journal papier dans la salle à manger. Il reçoit un appel de John Colt qui est en mission d'infiltration dans une la Grande Tour (Hightower) d'IO. Celui-ci est en train de marcher dans un couloir tout en expliquant à Cash qu'il a été découvert et que c'est une question de minutes avant que les membres de la sécurité d'IO ne cherchent à l'interpeller. Toutes les portes devant lesquelles il passe affichent qu'elles sont verrouillées sur le panonceau dont elles sont équipées. Cash lui rappelle qu'il faut qu'il trouve une pièce dans laquelle il puisse s'isoler (même un réduit servant de placard à balais) pour que Tereshkova puisse le téléporter. Angela Spica se réveille sur son lit avec du sang coulant de sa blessure rouverte au flanc droit. Jacob Marlowe a décidé d'expliquer à Angela Spica sa véritable origine extraterrestre, qu'il fait partie de la race de Kherubim. Jenny Mei Sparks se rend à une séance de spiritisme organisée par Shen Li-Min.

Bien évidemment, ce tome continue dans la lancée du premier, et il est vain d'espérer y comprendre quoi que ce soit si on n'a pas lu le premier. le lecteur a donc bien en tête le fait que les personnages se répartissent en 3 groupes distincts, et antagonistes à des degrés divers. Les équipes d'intervention de Internal Operations sous le commandement de Miles Craven, avec dans son équipe Jacklyn King, Ivana Baiul et certainement d'autres. Les équipes d'intervention de Skywatch, sous le commandement d'Henry Bendix, secondé par Lauren Pennington, avec quelques agents sur Terre comme Lucy Blaze (Zealot) et Christine Trelane, et certainement d'autres. L'équipe d'intervention furtive associée à Jacob Marlowe comprenant au moins Adriana Tereshkova, Cole Cash, Kenesha, Priscilla Kitaen, et la nouvelle venue Angela Spica. Mais Warren Ellis ne s'en tient pas là et introduit encore d'autres personnages : Shen Li-Min, Jenny Mei Sparks, le Maire.

Comme pour le premier tome, si le lecteur connaît déjà les personnages Wildstorm, il reconnait aisément Jack Hawksmoor dans le Maire, en particulier à sa plante des pieds et à la manifestation de ses pouvoirs. Cela reste la limite de cette série : le nombre de personnages et leur nature. le scénariste déploie des trésors d'imagination pour réussir à intégrer autant de personnages, à leur donner un minimum de personnalité et à les situer sur l'échiquier du pouvoir. Mais dans ce deuxième tome, l'augmentation de leur nombre entraîne mécaniquement qu'ils disposent chacun de moins de place pour exister. La priorité est donc donnée à ceux qui apparaissent pour la première fois, à commencer par John Colt et Shen Li-Min. L'autre limite inhérente à cette revitalisation de l'univers Wildstorm est que le lecteur qui en connaît déjà les principes fondateurs n'est pas très surpris par les révélations faites par Jacob Marlowe sur ses origines. Pour un lecteur novice, il y a beaucoup d'informations à assimiler et elles n'ont pas la même résonnance, la même consistance que pour un lecteur familier de la première version.

En suivant Jacklyn King faire le briefing de son équipe, le lecteur bénéficie d'une synthèse de ce qui est déjà su et peut entamer ce tome avec les idées claires, et apprendre dans quel sens va travailler cette équipe d'analystes. Jon Davis-Hunt fait la preuve de ses compétences de metteur en scène, évitant la suite de têtes en train de parler grâce à un plan de prise de vue montrant les gestes effectués par les personnages, avec des angles de vue variant d'une case à l'autre. Warren Ellis embraye avec une scène d'action dont il a le secret : l'exfiltration de John Colt d'un centre de données IO haute sécurité, pendant 7 pages. C'est une vraie leçon de narration séquentielle, avec des informations de nature différente délivrées par les dialogues et les images. Au début, il s'agit surtout pour Colt d'expliquer sa situation à Cash au téléphone, pendant que ce dernier lui répond ce qu'il doit faire. Simultanément, le lecteur suit la progression de Colt dans ce couloir aseptisé, avec certaines cases montrant ce qu'il observe (les écrans des portes indiquant qu'elles sont verrouillées). Puis John Colt se lance dans un affrontement physique, tout en devant faire en sorte de ne pas montrer ses capacités surhumaines. L'artiste commence par reprendre le découpage de page en 9 cases de taille identique qui prévalait dans les épisodes du premier tome, puis passe à un découpage en 6 cases (3 rangées de 2), puis revient au 3*3. Les combats se déroulent sur 3 pages muettes, où la narration visuelle est impeccable, sèche et descriptive factuelle à souhait. Dès la première moitié du premier épisode, Jon Davis-Hunt a rappelé au lecteur qu'il a le niveau de compétence requis pour faire honneur au scénario de Warren Ellis qui se repose régulièrement sur l'artiste pour raconter.

En premier lieu, le lecteur attend de ce deuxième tome qu'il fasse progresser l'intrigue. Comme pour le nombre de personnages, Warren Ellis a fort à faire pour conserver sa dynamique, sans que le récit ne devienne plombé par son ampleur. Il alterne avec élégance des séquences de 6 ou 10 pages, avec des séquences plus courtes de 2 pages, sans que cela ne devienne mécanique ou trop systématique, panachant les relations interpersonnelles, avec les séquences d'action et les explications sur des événements du passé. de ce point de vue, le lecteur en a pour son argent : des nouveaux personnages, des révélations (plus ou moins connues en ce qui concerne les races extraterrestres) un équilibre précaire entre IO et Skywatch qui perd en stabilité, des séquences totalement imprévisibles (9 pages de combat au sabre par un samouraï au Japon à l'époque médiévale), une évocation d'une mission d'IO ayant mal tournée (7 pages) en noir & blanc avec des nuances de gris, un trip hallucinatoire (4 pages) sous substance psychoactive de forte puissance, etc. Warren Ellis ne ménage pas sa peine et semble enchaîner séquence de bravoure après séquence de bravoure, sans aucune impression de fatigue ou d'essoufflement, comme s'il écrivait comme il respire.

Jon Davis-Hunt se montre d'une grande constance, donnant à voir chaque concept, sans marquer le coup, sans baisser dans sa conviction. Dans le premier épisode, après les 7 pages d'affrontement physique à un rythme soutenu sans être saccadé, il réalise 4 cases de la largeur de la page pour montrer des paysages extraterrestres, des dessins descriptifs à souhait sans donner l'impression de déjà vu ou de naïveté. Dans l'épisode suivant, il met en scène les visions provoquées par Shen Li-Min (Doctor) avec une mise en couleurs très inspirée de Steve Buccellato, toujours dans des case panoramiques de la largeur de la page, transcrivant les sensations des personnes sous influence, à nouveau sans clichés visuels. le lecteur découvre par la suite le combat au sabre, avec un nombre de cases montant jusqu'à 22 sur une même page, pour une chorégraphie impeccable, dénuée de stéréotype visuel particulier aux comics ou aux mangas. Déjà rassasié, le lecteur bénéficie dans l'épisode suivant de la démonstration des pouvoirs du Maire, épatants dans leur impossibilité et leur évidence. Il suit une attaque de soucoupes volantes comme si elle se déroulait sur l'écran d'une télévision en noir & blanc. Dans le dernier épisode, il a encore droit à un affrontement physique aussi froid qu'efficace, à l'explication d'une attaque informatique claire et convaincante, sans oublier le retour d'un nouveau personnage chez lui établissant son caractère glacial en 2 pages, avec pour faire bonne mesure un assassinat de sang-froid commis par un autre personnage. Cet artiste épate par sa capacité à rester dans un registre descriptif précis et clair, sans utiliser de clichés visuels, avec une mise en page sophistiquée à base de cases rectangulaires, et des plans de prise de vue intelligemment construits. Chaque séquence imaginée par Ellis est transcrite en images avec une rigueur et une précision remarquables.

Bien sûr, le lecteur n'a pas oublié l'objectif énoncé par Warren Ellis dans les pages bonus du premier tome : approcher les WildCATs comme un genre pour parler de l'air du temps présent. Il continue donc de mettre en scène le goût immodéré pour les théories du complot, l'éventualité d'un post-humanisme, le rêve toujours vivant d'une vie dans l'univers, les conflits entre agence gouvernementale, sans oublier la crainte d'un faux pas d'une grande puissance qui provoquerait une catastrophe capable de mener à l'extinction de la race humaine. de ce point de vue, il n'est pas certain que l'auteur se renouvelle par rapport à ses séries précédentes. Par contre, il retrouve la bonne vibration de ses séries les plus emblématiques, que ce soit le cynisme de Spider Jerusalem, ou la soif de découverte de Planetary. Cette verve couplée aux pages précises de Jon Davis-Hunt donne une série au rythme enlevé, avec un suspense soutenu et une progression inéluctable vers un conflit de grande ampleur prenant une forme imprévisible.
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