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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cet homme invisible, protagoniste du roman, n'a pas de noms - oui, au pluriel, car on l'affuble, pourtant, de différents noms selon ses fonctions - ni de physique, vraiment, sa seule particularité étant d'être jeune et noir, dans les Etats-Unis des années 40 tout d'abord dans le Sud puis à Harlem.
Il se dit invisible - et vous comprendrez enfin pourquoi si vous lisez tout le roman - mais il est bien tout de chair, de sang et de nerfs. Son corps est entraîné, poussé, provoqué, bousculé, maltraité, utilisé, manipulé, dans une succession d'événements dont il ne connaît ni les tenants ni les aboutissants.
Jeune étudiant, le narrateur obtient son inscription à la plus grande université noire du Sud grâce à ses résultats mais surtout lors d'un combat humiliant que des pontes blancs organisent.
Une fois à l'université, il commet une erreur impardonnable en désirant révéler la vie misérable d'un ancien quartier d'esclaves, et est envoyé à New York sous de faux prétextes.
Il en faudra beaucoup pour que le jeune homme reconnaisse que l'obéissance et le respect aveugle envers les Blancs ne l'entraîneront nulle part, que sa voie est de toute manière tracée.
L'accumulation d'expériences humiliantes le pousse à se révolter, et le voilà embrigadé dans l'une de ces nombreuses organisations activistes qui sévissent alors à Harlem. On le suit, à moitié aveuglé par un rôle qu'il ne saisit pas vraiment, au coeur d'une communauté noire en colère.
Le roman est saisissant, galopant d'un événement à un autre et entrecoupé de méditations existentielles du héros qui cherche à saisir le but de sa vie et le chemin à prendre, dans ce monde gouverné par et pour la communauté blanche. On y travers le sud mais surtout Harlem, berceau des mouvements activistes noirs.
Enfin, j'aime le style, typique de ces années, direct, jazzy, moderne.
Classé aux Etats-Unis comme l'un des meilleurs romans du vingtième siècle, je suis surprise qu'il soit si peu connu en France, car il a tout d'un classique.
Homme invisible, pour qui chantes-tu? - Invisible Man en anglais - est le seul roman publié par Ralph Ellison.

Je remercie vivement Isaoubienrien qui me l'avait conseillé, ça valait vraiment le coup!
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Qui peut étre insensible devant cet opus qui démontre avec la plus grande force le racisme envers les noirs aux usa ? Ici l'on est pas au jt de tf1 ou tout le monde est gentil . Non . Ici c'est l'atrocité de comportements racistes qui saute aux yeux . Sommet de la littérature américaine , ce livre est un monument de l'histoire des lettres .
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Un magnifique roman, tranche de vie d'un noir américain né dans le Deep South, petit-fils d'esclave. Elève talentueux il est victime de la couleur de sa peau, fétu de paille dans l'Amérique des années 50 en ébullition entre poids de la tradition et soif d'égalité raciale. Un ouvrage édifiant pour voir la réalité américaine avec les yeux de qui y est né noir. Indispensable pour qui veut mieux comprendre l'âme de ce magnifique pays, unique et dérangeant.
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Super livre où l'ont vie avec le personnage
Il fera un passage à l'université réservé pour les noirs, puis sa vie professionnelle dans le nord des USA.
Que ce soit au Nord ou au Sud des Etats-Unis le racisme est partout
et sous différentes formes.
Un passage marquant, c'est quand un couple de vieilles personnes se font virer de leur logement avec toutes leurs affaires.
"L'homme invisble" est manipulé par des hommes de l'ombre afin qu'il embrasse une cause, une sorte de Martin Luther King avant l'heure.
le roman a été publié en 1952, quant à Martin Luther King lui il a débuté en 1955 le militantisme contre la ségrégation. C'est grâce à Rosa Parks que tout à commencé.


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Parce que l'homme noir américain reste invisible à l'homme blanc, son chant est peut-être le plus douloureux des cris que la littérature ait porté.
“Je suis invisible comprenez bien. Simplement parce que les gens refusent de me voir.”
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Je me suis lancé dans ce roman car il est dans la liste des « cent », et puis « Black lives matter » - par ailleurs j'ai bcp aimé WEB du bois.
N'étant pas un littéraire d'études ni de métier, je n'ai que de modestes impressions à partager. Et c'est un roman qui m'a tenu et dérouté.
Il y a d'abord un effort de transition historique à faire - l'humanité se déploie ici dans le monde de la ségrégation, de militants communistes ou nationalistes noirs tout ce qu'il y a de plus sérieux - et un peu désuets.
Passé un premier chapitre sidérant, jeté que nous sommes dans une scène raciste, violente, abjecte, le reste du roman prends une intonation différente, moins sensationnelle - et l'absence de volonté affirmée du héros, cet « homme invisible », donne quelque chose de Flaubertien au récit, et lui a valu quelques reproches d'écrivains noirs plus décidés. le « vouloir » lui est presque contingent, et cette indétermination imprègne le rècit - et nous déroute parfois.
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