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Citations sur Taylor Jackson, tome 5 : L'automne meurtrier (7)

S'il y avait une sensation à laquelle elle aspirerait avant de rendre son dernier souffle, ce serait la caresse de Baldwin. Et ne souhaiterait-elle pas emporter, comme unique viatique, une ultime vision de ses traits ? Ses lèvres sur les siennes, une dernière fois, ses mots coulant à son oreille. Mourir avec l'être aimé près de soi. Une grâce.
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Implorant Lincoln du regard, Taylor adressa un signe de tête à Baldwin et à Simari. Ils se précipitèrent dans la maison et trouvèrent un intérieur étrangement similaire à celui des King. De nouveau, ils gravirent en courant un escalier double en arc de cercle. De nouveau, ils furent accueillis par des essences de jasmin flottant dans l’air. Taylor sentit sa poitrine se resserrer.
La victime ne fut pas difficile à trouver. Il suffisait de suivre à la trace les serviettes de toilette jonchant le sol : apparemment la mère avait dû monter avec une panière de linge. Le prénom « Ashley » était inscrit en lettres bulles roses sur une plaque. En dessous, un signal indiquait « Domaine d’Ashley. Entrée interdite ! »
La porte était entrouverte. Taylor enjamba le tas de draps de bain et pénétra dans la chambre. L’adolescente gisait sur le dos, les bras étirés au-dessus de la tête. Ses cheveux bruns étaient attachés en queue de cheval et un masque vert avait séché sur sa peau. Un flacon de vernis à ongles ouvert était posé sur sa table de chevet, dégageant une odeur entêtante de solvant. Ashley se faisait un soin de beauté, procédant à une manucure maison : un après-midi typique dans la vie d’une lycéenne. Et la mort était venue interrompre brutalement ces innocents préparatifs.
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— Ça va, Taylor ?
Allait-elle bien ? Taylor avait une sensation des plus étranges, presque comme si une main puissante pressée contre sa poitrine l’empêchait d’aller plus loin. Elle ne détectait aucune des odeurs habituelles qui flottaient autour des scènes d’homicide avec violence. Ni sang, ni sueur, ni puanteur d’entrailles. De la chambre ouverte émanait une senteur… florale. L’ambiance olfactive était si déroutante qu’il lui fallut un instant pour la reconnaître. Du jasmin. La scène du meurtre sentait le jasmin. Une fois que ses narines se furent accoutumées à cette sensation, elle discerna une très légère nuance cuivrée, piquante et âpre sous la douceur sucrée du parfum.
La sensation bizarre passa. Taylor sourit à Paula.
— Désolée. Ça va. Je… reniflais juste.
— Oui, je sais. C’est étrange. Pas le genre de parfum que l’on associe normalement à un ado de sexe masculin. Mais va savoir. Dans le monde où nous vivons, tout est possible. Il est là-dedans, précisa-t-elle en désignant la chambre ouverte.
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Tout avait commencé si simplement… Il avait planifié, intrigué, sachant qu’il devait lancer son appel au reste du monde. Et pour cela, il lui fallait recruter. Les Immortels n’étaient que quatre pour le moment, mais leur nombre irait croissant. Son armée se lèverait, guidée par le parfait amour, la parfaite confiance. Ensemble, ils changeraient le monde. Ensemble, ils lèveraient le glaive pour que les dédaigneux et les méprisants paient le prix de leurs péchés.
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Ses bras se couvrirent de chair de poule. Comme elle détestait les films d’épouvante ! Taylor repoussa le scénario de cauchemar de ses pensées. Halloween lui faisait toujours cet effet. Une scène de crime, en la circonstance, était faite pour stimuler son imagination trop réactive.
S’armant de courage et de raison, elle pénétra dans la chambre de Jerrold King. Bien décidée à rester objective. Elle voulait découvrir la scène froidement, avec méthode, sans porter de jugement. Son boulot en tant que directeur d’enquête était de veiller à ce que ses inspecteurs ne tirent pas de conclusions hâtives, ne démarrent pas ventre à terre sur une piste aux dépens d’une autre. Elle mettait l’accent sur la réflexion, la méticulosité, la recherche d’éléments de preuve.
Mais devant le cadavre de Jerrold King, elle fut tentée d’oublier toutes les consignes apprises.
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Le chef fit un geste en direction du micro. Taylor prit une profonde inspiration et monta sur l’estrade.
— Merci à vous tous d’être présents, aujourd’hui. J’apprécie votre soutien plus que vous ne sauriez l’imaginer. Mais c’est à l’équipe dans son ensemble qu’il conviendrait de rendre hommage. Je ne serais arrivée à rien sans l’aide précieuse de l’inspecteur McKenzie, de l’agent spécial superviseur John Baldwin, de l’inspecteur James Highsmythe de la police métropolitaine de Londres, ainsi que de tous les policiers du département qui ont participé de près ou de loin à l’enquête. Nashville est redevable à ces hommes et à ces femmes. Mais assez de parlote, maintenant, et je propose que tout le monde se remette au turbin !
Une vague de rires déferla sur l’assistance et de nouveaux applaudissements crépitèrent. Lincoln siffla en portant deux doigts à la bouche. Oubliant les caméras, elle le gratifia d’une grimace. Baldwin lui adressa un clin d’œil ; son regard d’un vert limpide luisait de fierté. Raide comme un manche à balai et les oreilles en feu, elle remercia le chef de police et les autres huiles, adressa un signe de tête à son nouveau chef, le commandant Joan Huston, et descendit du podium. Tout le monde s’était levé et un grand brouhaha de conversations résonnait dans la salle. Le langage vigoureux de la police lui coulait comme une berceuse dans les oreilles. Elle avait retrouvé son rang et sa place. Et cela faisait quand même sacrément plaisir.
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Elle détailla la foule, un océan d’uniformes assis en rangs serrés devant ses yeux. John Baldwin, son compagnon, affichait un large sourire au premier rang. Ses cheveux noirs étaient trop longs, une fois de plus, et tombaient en vagues indisciplinées sur ses oreilles et son front. Taylor résista à la tentation de lui faire un petit signe. Les journalistes se saisiraient de l’occasion pour immortaliser la scène. Et elle ne voulait surtout pas attirer d’attention supplémentaire. Elle se contenta d’effleurer la bague que Baldwin lui avait offerte, faisant tourner les diamants sertis en bande autour de son doigt.
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