AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jeranjou


Un Ellory, version polar cette fois-ci…

Après avoir lu avec un grand plaisir "Seul le silence", dégageant une émotion croissante et douloureuse à la fois, j'ai immédiatement continué à lire un autre roman d'Ellory "Les Anonymes".
Contrairement au précédent livre d'Ellory, ce roman est bel et bien un vrai polar avec une série de meurtres à élucider par la police elle-même.

Quatre femmes sont assassinées, dans différents districts de Washington, avec pour chacun des meurtres des indices semblables: odeur de lavande, étiquette à bagages, … Une des victimes s'appelle Sheridan et est découverte dans son appartement au tout début du roman.
Après avoir été suspendu plusieurs mois à cause d'une bavure dont il a été innocenté, l'inspecteur Miller retourne aux affaires, se charge de cette enquête des plus difficiles et tombe rapidement sur le personnage de John Robey. A partir de là, un jeu de ping pong va se jouer entre nos deux protagonistes (entre écriture normale à la troisième personne pour Miller et italique à la première personne pour Robey). Mais, quel est le lien avec Catherine Sheridan, la première victime dans le roman? Qui est Robey ? Qui sont ces victimes inconnues ? Pourquoi Catherine Sheridan a-t-elle commandé une pizza avec du bacon, des olives, sans fromage ? Pourquoi sans fromage aux USA, a-t-elle eu peur des fromages français au lait cru ?
Non, non, là, je m'emporte sur les ingrédients mais la pizza se révèle tout de même être importante !

En fin de compte, l'action se déroulant en Amérique, la CIA, ainsi que la DEA (agence contre les trafics de drogue) deviennent également la clé de voute de ce roman : corruption, trafic de drogue, usurpation d'identité…

La narration est toujours aussi bien construite et écrite que dans « Seul le silence » même si les textes en italique s'avèrent moins intéressants (un peu lourds parfois et trop attendus). le roman se lit assez facilement et sans temps mort malgré les plus de 700 pages à engloutir.

En conclusion, « Les anonymes » reste un bon cru, dans la moyenne haute des polars, mais non millésimé comme pouvait l'être « Seul le silence », un roman atypique et bouleversant : plus d'intrigue mais moins d'émotion.
Bonne lecture aux adeptes d'Ellory mais également aux pionniers qui veulent découvrir cet auteur, au combien controversé mais sans aucun doute talentueux.

Petite cerise sur le gateau : connaissez-vous la blague sur le lapin en forêt ? Si, non, lisez la succulente citation postée par la défunte Catherine Sheridan...

PS : Dans le même genre mais plus documenté, réaliste et complexe, je vous conseille vivement "La griffe du chien", le chef-d'oeuvre, de Don Winslow.
Commenter  J’apprécie          320



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}