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EAN : 9782253184423
512 pages
Le Livre de Poche (01/02/2017)
4.15/5   716 notes
Résumé :
Assassinat de Kennedy, guerre du Vietnam, luttes pour les droits civiques, Ku Klux Klan : c’est dans cette Amérique en crise des sixties que Daniel Ford a grandi. Et c’est là, en Caroline du Sud, qu’il a été accusé d’avoir tué Nathan Verney, son meilleur ami.
1982. Daniel est dans le couloir de la mort. Peu de temps avant son exécution, un prêtre vient recueillir ses dernières confessions. Bien vite, il apparaît que les choses sont loin d’être aussi simples q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (163) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 716 notes
Sans voix, mais pas sans mot. Un roman, un réquisitoire et une ode...
Un roman policier, peut être, on part à rebours dans l'histoire, dans le couloir de la mort, un détenu face à la fin de sa vie après douze années de détention, est amené à se souvenir des événements qui l'y ont conduit. Roman policier parce que oui, il y a eu meurtre, complot et une enquête, sous couvert de confession tardive.
Un réquisitoire contre le droit octroyé à certains au nom de la "justice" d’ôter la vie à ceux qui l'ont pris à d'autre...un réquisitoire contre les procès à l'américaine, bâclés et soumis à la règle de l'argent..."en avoir ou pas", c'est là l'argument suprême.
Un réquisitoire contre l'obscurantisme, en nous rappelant le combat pour les droits civiques débuté dans les années soixante et qui reflambe actuellement.
L'Amérique profonde n'a pas évolué en cinquante ans, tous les rappels historiques de ces années "noires", l'abolition des lois ségrégationnistes, la mort de JFK, la guerre du Viet Nam, le KKK, le Watergate, nous la restitue dans son jus de l'époque et pourtant si semblable encore dans "l'Amérique profonde" d'aujourd'hui...
Une ode enfin à l'amour, l'amour, celui des premiers émois,à l'amitié celle nouée dans l'enfance, l'amour, celui des belles et bonnes choses, celles qui donnent un gout indéfinissable à la vie. Une ode à la vie....
Une ode à l'espoir, un espoir dans l'homme....malgré toute la noirceur dont il est capable, y compris contre lui même, ou plutôt dans l'enfant qu'il a un jour été...si, il a eu la chance d'avoir connue "l'innocence de l'enfance" ...bien sur
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Allez une petite lecture facile pour les vacances, un bon vieux thriller, avec en page de garde "Par l'auteur du best-seller..." Ouais chouette ! Un truc à perdre quelques connexions neuronales, c'est pas grave j'en ai plein (si si même que je les ai comptées et j'en ai plus que Trump, enfin j'espère :-O) et j'ai besoin de me détendre...

Alors évidemment ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'ai eu un peu de mal à accrocher au départ, j'ai trouvé quelques longueurs, enfin j'ai fait ma difficile quoi ! Et puis bon, petit à petit, j'ai été prise par ma lecture, la Guerre du Vietnam, la ségrégation, le KKK et ces décérébrés, l'assassinat des Kennedy et du King Martin Luther, le Watergate, la force de l'amitié, la peine de mort, autant de thèmes abordés avec une écriture simple mais travaillée et quelques très beaux passages. La peine de mort notamment, est traitée avec une authenticité que je ne souhaite pas vérifier mais que je ne mets pas en doute une seconde tant les scènes vécues et l'émotion transmise sont puissantes. Puissantes et fortes au point que j'ai pleuré et autant dire que c'est bien la première fois que je pleure en lisant un thriller. Les personnages sont vrais, épais, consistants. R.J. Ellory leur donne une vraie profondeur psychologique et une trajectoire de vie tout à fait réaliste même si, léger bémol, beaucoup d'"Illuminati" dans tout ça mais après tout pourquoi pas ? il faut reconnaître que cette période de l'Histoire des États-Unis a été particulièrement riche en événements.

Au final, je dois avouer mes préjugés, je pensais avoir acheté un roman de gare et je me suis retrouvée avec un très, très bon livre, une montée en puissance exceptionnelle et un final grandiose. Je suis ravie de cette lecture et du coup le fameux best-seller mentionné en couverture "Seul le silence" va rejoindre ma PAL sans attendre :-D
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Daniel Ford est dans le couloir de la mort. Accusé d'avoir assassiné Nathan Verney, son meilleur ami, il attend le jour de son exécution. Avant d'aller se brûler les ailes à la mort électrique, il raconte le parcours qui l'a mené jusque-là, jusqu'à cet enfer.

« À la brise provenant du lac Marion, au mimosa d'été près de Nine Mile Road, à une odeur qui ressemblait à la tarte de noix de pécan et à du soda à la vanille, le tout enveloppé dans un parfum d'herbe fraîchement tondu. »

Ses souvenirs d'enfance et d'insouciance en Caroline du Sud, ses premiers émois d'adolescent, la pureté de son amitié avec Nathan, vont s'emmêler au tourbillon de fureur et de terreur qui bouleverse l'Amérique des années soixante : le Ku Klux Klan, la ségrégation, la guerre du Vietnam, l'assassinat de Kennedy, le Watergate, la justice expéditive.

En essayant d'éviter une guerre, en essayant de trouver sa foi, sa raison de vivre, sa valeur, le papillon plongé dans la nuit va en perdre la paix. L'envie de vivre pleinement, d'échapper à la faux de la mort au Vietnam, de dire non à la violence pour une couleur de peau, entraînent les deux amis vers une histoire puissante, couleur papillon de nuit s'approchant trop près de la bougie.

Un roman profond, d'une noirceur lumineuse, racontée avec la tonalité, la couleur et l'odeur des mots simples et magiques. J'avais été bouleversée par Seul le silence, ici encore la voix de l'auteur nous embarque.

« Je me demande ce qu'est la vie, ce qu'elle signifie. Peut-être n'est-elle rien de plus qu'une histoire, une histoire chaque fois différente et rare, racontée avec une voix propre. Certaines vies sont riches et grisantes, des odyssées narrées avec une telle ferveur et une telle passion qu'on se perd dans la langue du récit. »
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En Caroline du Sud, Daniel Ford est accusé d'avoir assassiné son meilleur ami, Nathan Vernet. Condamné à mort, Daniel Ford attend depuis des années dans le couloir de la mort. Quelques jours avant sa mort, un prêtre se présente pour ses dernières confessions…

Un résumé simple, mais percutant. Papillon de nuit nous propose une immersion totale dans la vie de Daniel Ford et on découvre toute la vie de ce jeune homme blanc qui liera une magnifique histoire d'amitié avec Nathan Vernet, homme noir. Histoire d'amitié qui dure depuis l'enfance mais qui aura la fin tragique que l'on connait. R.J. Ellory me prouve encore son talent pour construire des personnages complexes. Rarement, on rencontre des personnages autant fascinants.

Papillon de nuit fut encore un véritable coup de coeur pour moi. Lecture totalement marquante, R.J. Ellory nous conte une histoire sombre mais tellement palpable. L'auteur britannique nous dépeint encore une fois une Amérique profonde, meurtrie et souvent violente. Nous sommes en 1982 et les Etats-Unis sont encore choqués par la mort de son président. Papillon de nuit nous raconte l'histoire (en partant de son enfance) de Daniel Ford, on y découvrira donc un pays touché par la Guerre du Vietnam, un Ku Klux Klan beaucoup trop présent et une répression très fortes contre les personnes noires. Nathan Vernet est un personnage qui croque la vie à pleine dent et cela ne plaira pas au plus grand nombre.

Au vu du commencement de l'histoire, on ne peut qu'être immergé dans l'intrigue. Comment Daniel Ford a-t-il pu en arriver là ? Est-il véritablement le fautif ? L'auteur prend le temps de tous nous expliquer. Des éléments nous paraissent futiles, mais tout prend, bien sûr, son sens à la fin. le tout est fascinant et il est impossible de lâcher ce roman. On en arrêterait presque de manger et de dormir tant cette histoire nous obsède. Seul R.J. Ellory est capable de cela avec moi.

Papillon de nuit est un roman marquant, criant de vérité. C'est un roman qui touche, qui fait mal et qui dénonce de façon extrêmement brutale mais indispensable.
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Parlons d'abord, du livre objet, car c'est bien la première approche qui est souvent déterminante. La couverture est sublime, simple, mais quand on y regarde plus attentivement, la finesse des détails est magnifique, le papillon qui retrouve sa moitié à l'intérieur, c'est joliment trouvé. le format aussi est génial pas tout à fait un poche, pas tout à fait un grand livre, mais il est si bien à prendre en main, la taille parfaite d'un trésor. Car n'en doutez pas ce livre en est un. Ellory parle de magie, « Absolument magique p.7 » c'est exact, mais moi, j'y ai trouvé la quintessence. Une lecture à tomber à la renverse. Un chef d'oeuvre! Et quand je pense que c'est son premier livre, on s'étonne qu'il n'est pas été plus reconnu à sa sortie. Cette réédition aura à mon sens tout le succès qu'il mérite….

Je crois que tout s'est joué dès les premières lignes, le premier chapitre. Ses mots sont choisis avec tant de soin, on sent une force tourbillonnante, une urgence effrénée (et pour cause! ), une beauté lexicale qui nous submerge, et le raz de marée nous emporte vers des contrées lointaines, un lieu de non-retour.

Suivre Daniel, c'est plonger en apnée dans les pensées intimes d'un jeune homme, mais aussi dans un contexte particulier, où Liberté est un mot intangible. J'ai adoré partir dans ce passé turbulent, violent, décisif de notre avenir. On voit mieux avec du recul, les évènements qui ont changé le monde, pour nous donner ce Présent aux allures de folie, ses failles et ses avancées notoires. On est pris à la fois dans la jeunesse et ses excès, mais l'auteur sait nous donner aussi un regard très éclairé sur la politique de cette période si contradictoire.

« L'Amérique s'est aperçue que ceux qui pouvaient tuer son président en plein jour pouvaient faire tout ce qu'ils voulaient. Il n'y avait plus un homme seul, le meneur de la nation, mais une fraternité invisible non élue. Et cette meme fraternité nous a donné le LSD et la psychiatrie, l'amour libre, la pornographie, la violence à la télé, tout ce qui faisait qu'il était acceptable d'être dingue. » p71

La guerre est un thème récurrent chez Ellory, mais il arrive à nous la faire vivre autrement, il lui donne des pensées, des peurs, des pertes Humaines. Cela prend plus d'ampleur, une valeur personnelle, un choc plus intime. On n'est pas dans l'Histoire, on vit ses histoires, on la ressent avec ce qu'il en coûte de pleurs et de déchirures internes.

J'ai été émue, le coeur serré de revivre les derniers mots d'un condamné. C'est saisissant cette confession! D'une rare justesse. Toute cette souffrance, cette violence mais, à contrario cet espoir, l'envolée poétique de ce papillon de nuit, nous donne un moment unique et intense de lecture. le battement d'ailes a réussi son effet, un tsunami d'émotions m'a submergée. L'auteur voit toujours la beauté de ce monde dans de minuscules détails, nous fait ressurgir nos plus belles émotions alors que le chaos règne, et c'est cet exploit qui en fait un sublime instant de plaisir , jusqu'à nous monter les larmes.

J'ai tellement noté de citations que si je les livrai toutes, j'aurais l'impression de spolier le meilleur. C'est d'ailleurs tout le livre qu'il faudrait vous retransmettre. Pour moi, c'est tellement riche en perles d'écriture que ça en devient un trésor, mon « Précieux »….Je pense que vous l'aurez compris, ce livre est à LIRE!!!!A relire. A partager. A découvrir…..

Lien : https://fairystelphique.word..
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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Certaines personnes affirment que la peine de mort est une solution trop facile, bien trop rapide. Ils disent que ceux qui ont commis un meurtre devraient souffrir autant que leur victime. Et bien, croyez-moi, c'est le cas. Ils oublient les années que les gens comme moi passent ici, deux étages au-dessus de l'enfer. Ils n'ont jamais entendu parler des types comme M. West, et de son sentiment que le châtiment devrait être à la hauteur du crime, que vous soyez coupable ou non. Les gens n'ont vraiment aucune idée de ce que ça fait de savoir que vous allez mourir, et après les premières années ce jour peut arriver n'importe quand. Ils ne savent rien des espoirs soudains qui retombent si rapidement, des appels qui tournent en rond pour finir par s'envoler. Ils ne savent pas ce que ça fait quand vous découvrez que tel ou tel juge a examiné votre dossier et rejeté l'audience que vous attendiez depuis près de trois ans. Ces choses sont le châtiment. À tel point que, quand le moment arrive, vous êtes presque reconnaissant, et vous vous voudriez que les jours, les heures et les minutes disparaissent…qu'ils se fondent en un simple battement de cœur et que les lumières s'éteignent pour de bon. Les gens parlent de raison de vivre, de raison de se battre, de raison de continuer. Mais si vous savez au plus profond de votre cœur que vous vous battez uniquement pour la satisfaction qu'éprouvera un autre quand vous mourrez, alors il vous reste peu de raisons de lutter. C'est cynique, mais la plupart d'y temps, c'est le type qui est exécuté qui désire le plus l'exécution.
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Quatre fois j'ai été trahi - deux fois par des femmes, une fois par le meilleur ami qu'un homme puisse désirer,  et finalement par une nation. Et peut-être, à  vrai dire, me suis-je trahi moi-même. Alors,  ça fait cinq.
Mais malgré tout, malgré tout ce qui s'est passé à l'époque, et tout ce qui se passe maintenant,  ça a tout de même été magique.
Absolument magique.
Je m'en souviens avec une clarté et une simplicité qui même moi me surprennent. Les noms, les visages, les sons, les odeurs.
Tout.
Ça semble presque bizarre de se rappeler les choses avec une telle netteté, mais bon, ça tient peut-être à ma situation présente.
Mettez un homme face à la fin de sa vie, placez-le dans un endroit comme le couloir de la mort, et peut-être que Dieu lui accordera une petite grâce.
La grâce du souvenir.


(Incipit)
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Le monde était fou. Nous l'avions su en Floride, quand nous avions entendu parler des dizaines de milliers de morts d'une guerre lointaine, qui n'avaient ni raison ni sens.
Il devenait de plus en plus difficile de trouver un point d'ancrage.
Je me réconfortais un peu en me disant qu'il y avait une raison à tout.
Dommage que personne ne m'ait dit laquelle.
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Certaines personnes affirment que la peine de mort est une solution trop facile, bien trop rapide. Ils disent que ceux qui ont commis un meurtre devraient souffrir autant que leur victime. Eh bien, croyez-moi, c'est le cas. Ils oublient les années que les gens comme moi passent ici, deux étages au-dessus de l'enfer. Ils n'ont jamais entendu parler des type comme M.West, et de son sentiment que le châtiment devrait être à la hauteur du crime, que vous soyez coupable ou non. Les gens n'ont vraiment aucune idée de ce que ça fait de savoir que vous allez mourir, et après les premières années, ce jour peut arriver n'importe quand. Ils ne savent rien des espoirs soudains qui retombent si rapidement, des appels qui tournent en rond pour finir par s'envoler. Il ne savent pas ce que ça fait quand vous découvrez que tel ou tel juge a examiné votre dossier et rejeté l'audience que vous attendiez depuis près de trois ans. Ces choses sont le châtiment. A tel point que, quand le moment arrive, vous êtes presque reconnaissant, et vous voudriez que les jours, les heures, les minutes disparaissent... qu'ils se fondent en un simple battement de cœur et que les lumières s'éteignent pour de bon. Les gens parlent de raison de vivre, de raison de se battre, de raison de continuer. mais si vous savez au plus profond de votre cœur que vous vous battez uniquement pour la satisfaction qu'éprouvera un autre quand vous mourrez, alors il vous reste peu de raison de lutter. c'est cynique, mais la plupart du temps, c'est le type qui est exécuté qui désire le plus l'exécution
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L’Amérique s’est aperçue que ceux qui pouvaient tuer son président en plein jour pouvaient faire tout ce qu’ils voulaient. Il n’y avait plus un homme seul, le meneur de la nation, mais une fraternité invisible non élue. Et cette meme fraternité nous a donné le LSD et la psychiatrie, l’amour libre, la pornographie, la violence à la télé, tout ce qui faisait qu’il était acceptable d’être dingue.
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1,2,3 BD ! Chez les libraires ! présente les BD coups de coeurs de Stéphanie et la librairie Comic(s)trip à La Garenne-Colombes. Les illuminés - Une BD de Jean Dytar et Laurent-Frédéric Bollée chez Delcourt Nos mondes perdus de Marion Montaigne chez Dargaud Seul le silence, de R.J. Ellory. Fabrice Colin et Richard Guérineau aux éditions Philéas 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien des librairies Mine de Rien, Alfa BD, Sanzot, Krazy Kat/ Manga Kat, la planète dessin, Alès BD, le Bidibul, L'octobulle, Comic(s)Trip et Popup&co! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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