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Critique de Laurence64


Sèche comme une pomme de pin tombée depuis six mois de son pin. Aussi peu inspirée qu'après la lecture d'un essai sur la physique quantique ou l'audition d'un discours de deux heures par un homo politicus lambda.
Je viens de fermer Vendetta.
Mais cornouille! Que puis-je en dire si je m'abstiens de le raconter?

Je n'ai pas adoré et je n'ai pas détesté. Je n'ai pas succombé mais je ne me suis pas agacée. Pourtant… Tout de même… C'était un livre avec des pages pleines de mots. Plein de pages. Plein de mots. Et des chapitres. Et des paragraphes. (Mine de rien je remplis mon petit billet). Au milieu, des signes de ponctuation. le tout imprimé en noir sur papier blanc.
Je transpire. Mes doigts se tétanisent sur le clavier. Mes neurones s'affolent. Allons! Allons! Il faut se motiver. Alors ce bouquin, c'est… Euh…:

- une histoire de la mafia aux Etats-Unis? Un peu mais pas vraiment. L'ambition de la fresque historique se délite au fil des pages. La multiplication des noms des familles italiennes ne suffit pas à répondre aux exigences de l'Histoire. Les détails accumulent les personnages mais nagent dans un fond inconsistant.

- Un face à face tendu entre un tueur mafioso mais Cubain et un flic qui foire sa vie familiale à bien trop picoler? Un peu mais pas vraiment. le face à face vire au monologue, à la confession complaisante d'un sexagénaire qui ne cause pas mais disserte tel un prof d'université. Ellory écrit bien. Oui. Mais il donne ses mots à son personnage, oublieux que le personnage doit lui donner ses mots.'

- Une enquête policière? Un peu mais pas vraiment. On se fiche rapidement de savoir où est Catherine Ducane, indifférence apparemment partagée par R.J. Ellory. Qu'un bataillon de flics du FBI soient sur les dents semble lui suffire.

Enfin, la Louisiane d'Ellory (anglais) ne ressemble guère à la Louisiane de James Lee Burke. L'une est un décors peint, l'autre infiniment incarnée. Je préfère les bayous, les orages pourpres, la moiteur solide de l'auteur américain, la difficile cohabitation entre blancs et noirs.
Vendetta c'est plein de mots, plein de pages au service d'une certaine superficialité. Trop d'ambition tuerait-elle l'ambition?
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