AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 3353 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une plongée dans les eaux troubles et profondes de la Californie des années post-Seconde Guerre mondiale qui ne peut pas laisser le lecteur de marbre.

Un univers violent, dur et cru parfaitement recréé par Ellroy à tel point qu'on oublierait presque qu'il n'en est pas le contemporain mais seulement le conteur. Un univers dominé par le mâle blanc, le flic tout-puissant qui vacille constamment tel un ivrogne entre pègre et conscience du devoir.

J'ai été favorablement impressionnée par l'écriture d'Ellroy même s'il a commencé par me faire craindre le pire par ses presque 100 pages d'introduction avec pour décor la boxe, si populaire à cette époque et si hermétique pour moi. Cependant, j'ai bien fait de patienter car, rétrospectivement, il est évident que sans cette mise en condition, sans cette plongée dans le temps et l'espace, la suite du polar n'aurait évidemment pas eu le même impact.

J'ai été saisie par la noirceur de l'intrigue aux rebondissements quasi incessants. La complexité psychologique des personnages est telle qu'elle semble mener inéluctablement la plupart des protagonistes vers la folie et fait soupçonner au lecteur une tendance à la schizophrénie généralisée.

Pourtant, malgré les méandres de l'Affaire, l'auteur ne perd jamais pied, ne cède jamais à la facilité et s'impose une rigueur qui accroît la crédibilité de son récit jusqu'au dénouement. Sachant que l'action de ce très bon polar s'étale sur 4 ans sans temps morts, je vois là une marque indéniable de talent.

Pour le lecteur, difficile de véritablement s'attacher au personnage principal, Dwight Bleichert qui lui-même n'arrive à s'attacher qu'aux fantômes et aux fantasmes, délaissant la réalité. Brutal, magouilleur et menteur, il parvient cependant à susciter la compréhension voire la compassion de celui qui écoute sa longue narration et est témoin de sa ténacité comme de ses errements.

Un bon polar, bien glauque, bien prenant, qui ne cherche pas à créer la surprise et l'éclat mais qui construit patiemment son suspense pour un résultat très efficace.


Challenge ABC 2012 - 2013
Commenter  J’apprécie          1039
Janvier 1947 Los Angeles.
Une fille découverte sur un terrain vague ,assassinée, mutilée....
On rentre dans ce roman comme sur un ring de boxe.
La rencontre de Blanchard et Bleichert sur ce ring va sceller leurs amitiés à grand coup de poing.
James Ellroy nous fait découvrir un Los Angeles gangréné par la pègre, la prostitution, ces flics véreux bref toute la faune représentative des bas-fonds de la cité des anges.
L'enquête piétine ; Premier rebondissement la disparition de Lee Blanchard va propulser Bucky Bleichert dans une série de choix pas toujours heureux.
A partir de ce moment on plonge dans le côté obscur de ce policier, son mariage raté, son obsession pour Betty Short alias le " Dalhia noir".
Son enquête va l'emmener à la limite de la folie.
James Ellroy va nous embarquer dans une série de fausses pistes. Je n'en dirais pas plus.
Seul bémol dans ce roman coup de poing c'est la violence parfois insoutenable, ces mots crus.
Quand on connait la biographie de cet écrivain, la mort de sa mère assassinée alors qu'il avait dix ans, l'impuissance de la police à retrouver le meurtrier.
Ce livre est une sorte de psychanalyse, d'exorcisme comme on peut le lire en quatrième de couverture, on ne peut que lui pardonner.
Bonne lecture à tous.
Commenter  J’apprécie          649
Je me lance enfin dans mon premier roman de James Ellroy ! Et je ne suis pas déçue , ce livre ne peut clairement pas laisser indifférent !
L'histoire de cette femme assassiné sauvagement, le Dahlia noir, je connaissais dans les très grandes lignes et je savais que c'était une affaire non résolue avant de le commencer. Ellroy fait le choix de lui donner une résolution, pourquoi pas ! Mais ce qui est intéressant dans ce roman bien noir, c'est le contexte, la fin des années quarante et début des années cinquante, avec des flics blancs qui abusent de leur puissance. C'est aussi un L.A parfaitement décrit ,un récit immersif dans un monde assez trash et violent. D'ailleurs quand on se retrouve soudain avec le personnage dans une cour d'école, on se reconnecte en même temps à une civilisation qu'on avait l'impression d'avoir perdu !
Et les personnages ! Fascinants, attachants ou complétement fous ? Surement les trois, en tout cas j'ai eu un peu de mal à comprendre la fascination des deux héros pour le Dahlia ...mais peu importe, ça reste un récit addictif , bien écrit , bien qu'avec un peu trop de rebondissements .
A lire, c'est sûr !
Challenge Mauvais genre
Challenge pavé 2019
Challenge à travers l'histoire

Commenter  J’apprécie          520
Choc, tragique, brillant… du pur James Ellroy !

L'histoire se passe à Hollywood en 1947, on suit un policier qui va monter en grade et qui va être confronté à un meurtre horrible qu'il va devoir élucider avec son collègue dont il va découvrir les secret à mesure que l'enquête s'élucide.

La description est brillante, tout en finesse et en suspense. J'ai rarement lu un roman qui tienne autant de rebondissement. Il relate donc l'histoire épouvantable d'une jeune actrice coupée en deux avec l'intérieur vidé et un visage défiguré au niveau de la bouche, le but du livre consistant à découvrir celui qui a commis ce crime ignoble et répugnant. James Ellroy montre une ambiance chez les policiers de l'époque qui est loin de se montrer sereine, les chefs voulant des résultats et les inspecteurs condamnés à trouver les coupables. Mais si tout cela était si simple. Parfois, on pense avoir découvert le criminel, puis des nouveaux éléments apparaissent ... On s'y perd, on tente de comprendre ce qui a bien pu pousser quelqu'un à assassiner une personne telle que la sublime Betty Short. C'est un meurtre hors du commun, son meurtrier la détestait, manifestement, pour avoir fait subir à sa dépouille de pareilles atrocités.

le lecteur se sent parfois mal à l'aise de comprendre certaines choses, parfois complice d'un personnage trop suspect, parfois il lui semble que lui aussi il aurait perdu ses moyens, serait devenu fou, comme la plupart des personnages, rattrapés par leur sombre passé. L'histoire nous fascine tout autant à l'extérieur qu'à l'intérieur du roman. le peu d'élément qu'a la police et les personnages qui tombent un à un (soit dans la folie, soit assassinés) ne fait qu'accroître le sentiment de malédiction autour de l'affaire du Dahlia Noir. L'ambiance, sombre et mystérieuse, nous plonge plus profond encore dans cette terrible histoire, le rythme est très soutenu ...

Au menu de ce polar brillant et noir: fusillades, meurtres à l'arme blanche, tromperies, trahisons, enquête compliquée, bref le roman de James Ellroy, extrêmement rythmé, ne peut qu'accrocher le lecteur à sa chaise qui doit vraiment attendre le dénouement pour découvrir les mobiles et les responsables de ce meurtre sadique.

Un livre en tous points réussi pour son intensité, ses rebondissements et ses qualités scénaristiques.
Commenter  J’apprécie          516
Il était dans ma pal depuis un certain temps déjà, mais j'ai décidé de le lire pour une mauvaise raison… ou un bonne raison… un challenge…
Enfin je dirais peut importe la raison.

J'avais envie de lire ce livre également parce que cela fais plusieurs fois que je croise le récit de cette femme « le dahlia noir ».
En faite, on sait l'horreur du corps mutilé, on sait son nom, mais dans la réalité le coupable n'a jamais été retrouvé.

On suit donc deux policiers ex boxeur, dont leurs principales obsession et la mort de cette jeune femme. Cette enquête va les menait au plus profond de l'horreur. Un roman noir, sombre ou la folie hante les écrits de cet ouvrage. J'ai été prise par l'histoire j'ai eue beaucoup de mal à quitter le livre, mais la fin m'a déçu, m'a laissé avec l'envie d'aller plus loin… je ne peux pas vous en dire plus, sinon je dévoilerais le récit et je ne le souhaite pas…

à vous de le découvrir !

Bonne lecture !


CHALLENGE MULTI-DEFIS 2024
CHALLENGE PAVES 2024
Commenter  J’apprécie          508
"Où es-tu James ?" - depuis quinze minutes je suis là, à vouloir commencer cette écriture sur le Dahlia noir, et il n'y a que cette phrase qui arrive. James Ellroy a longtemps couru après le fantôme de sa mère. Il veut la sauver, il veut toutes les sauver, toutes les femmes et je pense vraiment les hommes aussi, ce qui serait en adéquation avec sa croyance exacerbée. Ellroy écrit avec ses nerfs (qu'il a eu ma foi un peu détraqués parfois....) C'est un shaker vigoureusement agité. Des montagnes russes qui peuvent parfois donner la nausée. Femme assassinée, femme bafouée, femme vilipendée, femme trahie, femme pervertie, femme serpent, James Ellroy en grand amoureux et grand enfant mal grandi, les fait toutes revivre, les décrit toutes au fil de ses livres. Et les hommes dans tout ça ? Ils sont à son image, à l'image de son père, à l'image de son histoire, et de ses rencontres : désorientés, démunis, trahis, abjects, esseulés, inconscients, fraternels, pathétiquement fragiles, et furieusement aimants. Dans tous ses livres, j'ai trouvé certains de ses personnages odieux (mais c'est très bien ainsi) et l'homme public Ellroy peut être exaspérant. Toutes les vilénies de l'âme humaine pèsent leur poids avec lui. C'est plus un grand coup de pied au cul qu'un crachat à la figure avec James Ellroy. Qui a tué Elisabeth Short ? Steve Hodel, après avoir mené de nombreuses investigations est persuadé que c'est son père. Soit. Ellroy mêle fiction et réalité, la frontière est étanche. La famille Sprague engendre sa propre perversité et sa propre chute. Bleichert implose. Blanchard et Bleichert, frères d'armes, frères de sang, frères siamois. Kay Lake, la femme qui a été sauvée, qui se croit sauvée... Hollywood, les flics, la pègre, l'argent, la morale, le vice, la violence, l'amitié, l'amour, le fantôme noir du Dahlia imprime sa marque partout. Elisabeth Short est partout et nulle part. C'est un mythe, un fantasme, une icône.
"Baby alone in Babylone
noyée sous les flots
de lumière
de poussières
d'étoiles éphémères
tu rêves d'éternité"

Extrait de "Mémoire" d'Arthur Rimbaud

"...l'ébat des anges ; - Non... le courant d'or en marche,
meut ses bras, noirs, et lourds, et frais surtout, d'herbe. Elle
sombre, ayant le Ciel bleu pour ciel-de-lit, appelle
pour rideaux l'ombre de la colline et de l'arche..."
Commenter  J’apprécie          415
J'avais décidé cet été de m'attaquer d'une traite au fameux « Quatuor de Los Angeles ». Après lecture de ce premier tome, je crois que cela attendra. Non pas que je n'ai pas aimé, disons plutôt que la lecture n'a pas été de tout repos. Je m'attendais à un polar noir classique (du type meurtre suivi d'une enquête) avec une lecture légère et un enchaînement rapide des événements. J'étais assez loin du compte finalement.

« James Ellroy » le dit lui-même en postface. Ce livre est un hommage à sa mère (assassinée) et au Dahlia noir (une personne réelle dont le meurtre avait défrayé la chronique dans les années 40 mais qui n'a jamais été résolu). On identifie ainsi facilement l'auteur à Bleichert, narrateur et personnage principal du livre qui va entretenir une relation fantasmatique assez complexe avec la victime que je n'ai pas bien saisie.

Le meurtre, objet du livre, n'est cité qu'à compter de la 100 éme page. Avant cela, Ellroy s'attache à nous décrire un cadre et une ambiance, ceux du Los Angeles des années 30/40, avec tous les enjeux et alliances complexes (entre procureurs, différents bureaux d'inspection, juges, etc…) propres aux américains et dont je ne suis pas spécialement fan. C'est donc une véritable fresque que nous a dressée l'auteur.

Je recommande malgré tout cette lecture pour les fans de polars, car une fois que l'enquête démarre, on tourne les pages un peu plus rapidement d'autant plus que l'histoire est cohérente.
Commenter  J’apprécie          321
Le Dahlia noir, c'est LE grand classique du genre, le polar noir par excellence, la symphonie dans sa catégorie, chapeau mou et monde violent sans une once de politiquement correct ou de compassion...
Sur presque toutes les listes, vous le trouverez, les grands polars américains, les polars noirs, les polars tout court, tant sa réputation s'étend. Il est connu aussi évidemment pour sa genèse, car dans ce meurtre réel et non résolu auquel l'auteur propose une solution fictive, il exorcise le meurtre de sa mère, de la même façon jamais élucidé.
La grande question maintenant, ce livre si célèbre, vaut-il sa réputation ?
Et bien oui! Prenant, palpitant, à vrai dire violent, offrant de nombreux rebondissements, surtout sur la fin, et un portrait de Los Angeles sans concession, une ville ici dure, violente, raciste et franchement misogyne, mais qui peut avoir aussi ses moments de grâce.
Ce n'est pas à mettre dans toutes les mains: si vous vous cherchez un polar à offrir à votre vieille grand-mère, passez votre chemin, mais si le côté noir ne vous dérange pas et que vous aimez les polars mordants, c'est à mettre sur votre liste de toute urgence!
Commenter  J’apprécie          276
Los Angeles, fin des années 1940. Deux anciens boxeurs devenus policiers se trouvent mêlés à l'enquête sur le meurtre particulièrement répugnant d'une jeune inconnue.

Ce roman est basé sur un véritable crime qui n'a jamais été élucidé.

Voilà des années que j'avais envie de lire ce livre et il était dans ma PAL depuis assez longtemps. Mais j'avais essayé de lire American Tabloïd lorsque j'étais étudiante et je n'avais jamais réussi à en venir à bout. J'en avais gardé un a priori négatif sur cet auteur et sa façon de raconter les histoires. Je regrette de ne pas lui avoir redonné une chance plus tôt, parce que le Dahlia Noir a vraiment été une très bonne lecture!

Alors il y a des longueurs et des digressions. Il faut par exemple une centaine de pages avant d'en arriver aux évènements décrits dans le résumé de l'éditeur. C'est le temps qu'il faut à l'auteur pour nous présenter les personnages et poser l'ambiance dans laquelle on va baigner tout au long de la lecture.

On est dans l'immédiate après-guerre, sur fond de tensions raciales et de police aux habitudes douteuses. le récit est à la 1e personne, le lecteur n'a accès qu'aux informations que découvre le narrateur et aux déductions qu'il fait. Sa vision des choses est forcément influencée par ses émotions et son expérience personnelle, on partage donc ses incertitudes et ses inquiétudes. On s'identifie donc plus facilement à lui, même si on ne peut pas se sentir complètement proche de lui à cause de ses préjugés (on est en 1947 au début de l'histoire, et on ne nous épargne ni le racisme, ni la misogynie de l'époque).

Malgré tout, l'histoire est extrêmement prenante, palpitante dans certains chapitres. J'avais pas dévoré un livre comme ça depuis très longtemps, je n'arrivais pas à le lâcher, malgré la densité du texte et de la mise en page (cette édition ne privilégie visiblement pas le confort du lecteur). J'ai lu la 2e moitié d'une traite et je n'ai pas vu le temps passer.

Excellente lecture, dont les quelques défauts sont compensés par son côté très addictif.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          250
Amis, amour, à mort...

"Pour moi, elle était le centre de l'enquête criminelle la plus énigmatique que le service ait jamais connue. C'était elle qui avait brisé la plupart des vies qui m'étaient proches, c'était elle cette énigme faite femme dont je voulais tout découvrir. C'était là mon but ultime, enfoui si profond que je le sentais ancré dans ma chair."

Le Dahlia noir n'est pas sorti tout droit de l'imagination de James Ellroy, il s'est inspiré du meurtre sauvage d'Elizabeth Ann Short, jeune femme de 22 ans retrouvée mutilée (je passe les détails) dans un terrain vague de L.A en 1947. Ce fait divers a bouleversé les Etats-Unis, a fait la une des tabloïds et est à ce jour toujours irrésolu. le Dahlia Noir c'est aussi un roman thérapie pour son auteur dont la mère a subi le même sort que "Betty" Short, alias le Dahlia Noir.

Lentement, minutieusement, Ellroy introduit ses personnages : Bucky Bleichert, Lee Blanchard pour commencer. 2 jeunes flics réputés pour leur carrière de boxeurs, frères "ennemis", simples coéquipiers de la L.A.P.D. puis amis à la vie à la mort. Deux hommes qui traînent leurs fantômes, un père allemand et une mère morte à l'asile pour l'un ; une jeune soeur kidnappée et assassinée pour l'autre. Entre les 2 une femme, Kay qui vient apporter la touche de romance nécessaire à ce polar si noir. Triangle amoureux harmonieux, brisé, remanié...

Parenthèse de cette première partie : le match de boxe entre Bleichert et Blanchard, j'ai adoré. La narration était parfaite, le combat nous est donné à lire comme sous le micro d'un commentateur sportif. Un sens du détail percutant comme les poings des deux boxeurs. Ce match est par ailleurs ce qui liera à jamais nos deux hommes.

La suite du roman nous place au coeur du meurtre le plus sordide qui soit donné à voir. Ames sensibles ou estomacs fragiles s'abstenir, la scène du crime est effroyable, peinte de la manière la plus crue qu'il soit, rien n'est épargné au lecteur. L'enquête qui s'en suit nous plonge elle, dans un milieu glauque à l'extrême, dérangeant, où la corruption à cours, où la violence et le racisme ne sont même pas masqués, où la débauche, les perversions sexuelles et les âmes perdues se mêlent. Une enquête qui ne laissera personne indemne.

A aucun moment on ne soupçonne ce qui arrive, on est régulièrement laissé sur le c..., parfois dubitatif, parfois bouleversé, parfois choqué.

Ellroy a voulu un dénouement à ce crime sordide, il lui était probablement nécessaire afin de faire le deuil du meurtre irrésolu de sa mère...

Le Dahlia Noir est un roman fascinant, obsédant. Il puise sa force dans une écriture réaliste, une peinture sans concession d'une société dépravée dont la noirceur et le désespoir nous saisissent à la gorge. On comprend mieux pourquoi cette enquête a tenu l'Amérique en haleine...
Commenter  J’apprécie          242




Lecteurs (9587) Voir plus



Quiz Voir plus

James Ellroy

De quelle couleur est le célèbre Dahlia ?

rouge
blanc
multicolore
noir

13 questions
167 lecteurs ont répondu
Thème : James EllroyCréer un quiz sur ce livre

{* *}