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La Trilogie Lloyd Hopkins tome 1 sur 3

Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782869300774
286 pages
Payot et Rivages (15/02/2001)
3.98/5   608 notes
Résumé :
Jeune homme exalté, poète et amoureux de Kathleen la reine du lycée, Theodore J. Verplank tombe dans un piège tendu par des camarades : victime d'un viol, il restera durablement traumatisé. Vingt ans plus tard, il est devenu photographe, mais aussi tueur en série. Il s'attaque à des jeunes femmes qu'il assassine en faisant passer leur mort pour un suicide. Le sergent Lloyd Hopkins du LAPD, flic redoutablement intelligent et épris de justice jusqu'à la névrose, va tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 608 notes
Les deux premiers chapitres sont déroutants : au point de m'être interroger sur l'intérêt de poursuivre la lecture ! Mais la persévérance paye : l'apparition de Lloyd Hopkins, sergent taciturne et marginal, dont la pugnacité va de pair avec l'intelligence fulgurante a changé la donne. Les chapitres suivants ont été proprement dévorés !


C'est sur une série de crimes dont la victime est toujours une jolie jeune femme aux alentours de la trentaine que porte l'enquête. Certains cas ont été considérés comme des suicides et classés. Il faut la perspicacité de Lloyd pour relier affaires entre elles. La montée en puissance du mode opératoire illustre bien la dangerosité et la folie du criminel. le roman nous fait partager les réflexions de Lloyd, mais on est aussi conviés en direct aux voies de faits du meurtrier, dont on ignore par contre l'identité (a posteriori, et en relisant le premier chapitre problématique, je me dis qu'il y avait là des indices lourds !)

La traque est menée tambour battant, c'est une véritable course contre la montre qui s'engage au fur et à mesure que l'étau se resserre. Difficile de lâcher le livre dans la dernière partie !

Les difficultés initiales seraient -elles dues à un problème de traduction : des expressions comme « Ses ancêtres irlandais protestants étaient à la lutte avec son cinglé de frère Tom » ou un « tube chirurgical » que j'ai fini par identifié comme un cathéter, ou encore « dans la bouteille de jus d'orange à laquelle elle buvait chaque soir » sont certes compréhensibles mais lourdes.

Un excellent polar décliné en trilogie, dont cet opus est le premier, et incite à poursuivre avec les deux tomes suivants.

286 pages Payot Rivages 15 février 2001
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Écriture décapante mais aussi souci de mettre un peu de plomb dans la tête du lecteur. Le style et la profondeur sont déjà bien présents en 1984 chez l'auteur du "Dahlia noir".

"Blood on the Moon" pourrait être un cargo , un grand, qui a une telle force d'inertie que l'on ne voit pas comment l'arrêter à l'approche de sa destination finale.
Il est vrai que quand on tient un personnage tel que Lloyd Hopkins, le quitter comme cela laisserait comme un goût d'inachevé s'il ne poursuivait pas sa destinée pleine de souffrances cachées dans d'autres ouvrages.

Il est donc réjouissant de commencer la trilogie par ce livre qu'il serait dommage de résumer sinon peut-être en quelques mots : anti cité des anges.
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Première plongée dans l'univers de James Ellroy. On m'avait prévenue, "noir, c'est noir!!!"...
Ok, mais à part ça ?
A part ça, un bilan mitigé. Une écriture terriblement efficace, précise, on va à l'essentiel et plutôt crûment... Les mots font mouche et servent un récit rudement bien mené, sont aussi féroces et violents que les faits racontés... Les personnages, ce qu'ils sont et leur pourquoi, tout cela est narré très brillamment, avec une lucidité qui parfois -souvent- fait froid dans le dos. On s'abîme dans l'origine du mal, dans ses méandres tortueux bizarrement familiers ....
J'ai beaucoup pensé au "Au-delà du Mal" de Shane Stevens, considéré par Ellroy comme l'un des romans fondateurs du thriller... Et on en sent l'influence à de nombreuses reprises... La même façon d'aller au plus près de l'enfer et de ses origines pour, peut-être, nous amener à les comprendre à défaut de s'y soumettre.
Les deux personnages principaux, chacun semblant à première vue l'incarnation de 2 pôles très éloignés, deviennent sous la plume d'Ellroy, 2 jumeaux, et grâce à un jeu de miroir subtil incarnent tour à tour, le bien autant que le mal.... Expliquer, c'est comprendre... Excuser?
Peut-être....
Compatir en tout cas...
Alors, oui, j'ai adoré ce bouquin, j'ai eu du mal à le lâcher une fois commencé. Pourquoi donc ce bilan mitigé ? Parce qu'il m'a manqué quelque chose d'essentiel pour moi, quel que soit le livre ou l'auteur, quel que soit le propos, j'ai besoin d'émotion, de me sentir emportée par les errances des personnages. Là, j'ai plutôt eu l'impression de n'être que spectatrice de leur dérive, d'être laissée sur le bas-côté de la route...
Ce que j'ai ressenti : de l'horreur oui, sans aucun doute. de l'intérêt pour l'histoire ? bien sûr, pour les personnages aussi... Mais j'ai eu beaucoup de mal à compatir, à me projeter, à m'indigner autant qu'à me laisser aller à la sympathie...
Mais peut-être est-ce là la volonté d'Ellroy, de ne pas nous permettre de s'apitoyer à la fois sur le destin des personnages et en même temps sur le notre... Peut-être que tout ce qu'il veut qu'on retienne, c'est la puissance du mal et la conscience de l'impact de nos traumatismes sur ce que l'on est... Pour donner plus de force à notre épouvante, moins de prise à notre
complaisance envers nos propres démons.... Peut-être aussi ne veut-il rien de plus que nous horrifier, nous dire : "le mal existe, il est là présent en chacun de nous et que l'on devienne flic ou psychopathe(les 2 n'étant pas incompatibles), soyez prévenu et gardez vous en....
Il va me falloir continuer de le découvrir pour savoir où il veut nous emmener... Et la qualité de sa plume autant que l'intelligence avec laquelle il mène le récit, me confortent dans mon désir de le découvrir plus....
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C'est le premier livre que je lis de James Ellroy.
J'ai beaucoup aimé le défilé des chapitres assigné au meurtrier puis à l'enquêteur.
Le récit rempli d'anecdote sur leurs vies privées m'a permis d'apprécier davantage les personnages.
Même si certaines scènes sont particulièrement écoeurante cela ne m'a pas dérangé.
J'étais absorbé par ce récit et puis… la fin trop… trop « n'importe quoi ! » m'a gâché mon plaisir. J'attendais une fin normale… peut-être avec des questionnements puisqu'il y a une suite…
Je suis donc passé du 5 au 4, voire 3 étoiles, je pense que je ne lirais pas la suite !

Bonne lecture !
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Ok les gars vous êtes tous là, c'est partie pour l'Opération « Lune Sanglante »

notre client: « James Ellroy » n'en est pas à son coup d‘essai, c'est un habitué du polar noir Américain, un amerloque pur souche, élevé au whisky et à la clope, pas le genre d'homme à sentir le printemps. On sait pas mal de trucs à son sujet : enfance chaotique, mère assassinée lorsqu'il avait 10 ans, père comptable qui succombera à une crise cardiaque quelques années plus tard… suite à ça James sera réformé de l'armée, il reprendra ses habitudes d'en temps : cambriolages, drogues et alcool, il est devenu un marginal sans but et sans domicile… Avant ces 30 ans, il tombe malade, obligé de reconsidérer son hygiène de vie, fini les excès, notre homme se range et commence à écrire….

Lloyde Hopinks va naitre de sa plume, un personnage complexe , un Irlandais protestant d'une intelligence sans faille, il voue une adoration aux jolies Femmes, dragueur invétéré, jamais assouvie, passionné de son métier, amoureux de son épouse trompée et malheureuse…Ce gars va vous faire bander, entre fellation et parties de jambes en l‘air, c'est à la fois un beau parleur, un amant, un ami et un compteur…torturé, traumatisé, il carbure à l'instinct et aux "amphete", il lâche jamais l‘affaire, toujours sur la ligne, au bord du gouffre, il connait les rouages, les combines, admiré et détesté des ses supérieurs, Lloyd ne faillit jamais…. C'est un putain de flic…

Laissez vous emporter dans l'enfer de L.A, c'est glauque, ça pue la nuit, on croise des morts et des prostituées et malgré (ou grâce) à cette ambiance malsaine, on se régale et on en redemande….

A plus les copains
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait du smog en ce jour d’octobre et il faisait presque chaud. Lloyd sortit sa Matador banalisée du parking de Parker Center et se dirigea vers l’ouest, au Sunset, se souvenant du passé : plus d’une décennie et demie et l’accomplissement de ses plus beaux rêves : un boulot, une femme et trois filles merveilleuses. Le boulot, excitant et triste à la fois, dans son trop-plein de satisfactions ; un mariage solide au sens où lui et Janice étaient devenus des êtres solides ; ses filles, un bonheur total, une raison de vivre rien qu’en elles-mêmes. Seule l’exaltation faisait défaut, et dans l’indulgence de sa rêverie nostalgique, Lloyd mit son absence sur le compte de la maturité – il avait quarante ans maintenant, et non vingt-trois ; s’il était une chose que lui avaient appris ses dix-sept années comme policier, c’était que les espérances diminuaient au fur et à mesure que l’on comprenait à quel point le gros de l’humanité était taré et qu’il fallait tenir cent discours apparemment contradictoires pour garder ses plus beaux rêves en vie. (p. 74)
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Le doigt de Dutch se crispa sur la gâchette et il posa le canon sur le nez de l'homme et dit: "Mettez vos mains derrière la tête. J'vais ouvrir la porte de cette voiture très très doucement. Vous sortez très très doucement ou vous allez vous retrouver très très mort."
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Sur les ondes de la KRLA, le vendredi 10 juin 1964 fut le début d'un week-end consacré aux bons vieux tubes du passé. Les deux conspirateurs qui repéraient la zone où le « kidnapping » devait avoir lieu, firent beugler leur transistor plein volume pour étouffer le bruit des tronçonneuses, des marteaux, des barres à mines – bruyante rénovation de la classe de troisième étage en lutte avec la musique des Fleetwood.
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Sarah éclata d’un rire tonitruant et battit des mains, puis donna un coup de coude dans le bras de Lloyd. Lorsqu’il quitta la route des yeux un instant pour la regarder d’un œil impassable, son rire devint hystérique. C’est drôle qu’est-ce que c’est drôle !, hurla-t-elle.
- Ce n’est pas drôle à ce point.
- Si, ça l’est. Vous devriez passer à la télé. Le rire de Sarah se calma. Elle regarda Lloyd d’un air moqueur ; « C’est de cette manière que vous avez rencontré votre femme ? »
- Je ne vous ai pas dit que j’étais marié.
- J’ai vu votre alliance.
- Très observatrice avec ça. Mais j’ai rencontré ma femme au lycée. Sarah Smith rit jusqu’à en avoir mal. Lloyd rit aussi, de manière plus discrète, puis plongea la main dans la poche à la recherche d’un mouchoir et tendit le bras pour en tamponner le visage plein de larmes de Sarah. Elle inclina le visage au creux de sa mais, se frottant le nez contre ses jointures.
- Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi vous persistez à faire des choses même lorsque vous savez que ça ne marchera pas ? demanda-t-elle.
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Lloyd laissa tomber le portefeuille et examina les rayonnages. Romans populaires et sentimentaux prédominaient. Il remarqua que les livres sur les étagères du dessus étaient couverts de poussière, alors que ceux qui s’alignaient sur l’étagère du bas étaient propres.
Il s’accroupit pour les examiner de plus près. L’étagère du bas contenait des volumes de poésie, de Shakespeare et Byron à des poètes féministes sous couverture cartonnée. Lloyd sortit trois livres au hasard et les feuilleta, sentant son respect pour Julia Lynn Niemeyer grandir ; elle avait lu de bons trucs les jours qui avaient précédé sa mort. (pp. 120-121)
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François Guérif nous explique en détail l'effet Ellroy et ses effets sur la collection Rivages Noir.
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